La "nouvelle Afrique" saluée par le Premier ministre français

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Le Premier ministre français, Édouard Philippe, le 5 octobre 2017 lors de son adresse aux opérateurs économiques et politiques des Rencontres Africa 2017 en son édition tunisienne. © Fethi Belaid / AFP

Pour Édouard Philippe, les Rencontres Africa 2017 ont "valeur d'exemple, un bel exemple de vision d'ensemble de l'Afrique".

En cette année, les Rencontres Africa ont choisi de se tenir sur le continent africain, à Abidjan, à Nairobi et à Tunis. À cet effet, le Premier ministre français s'est rendu ce jeudi 5 octobre dans la banlieue de Gammarth, au nord de Tunis. Auprès de nombreux opérateurs économiques et autres responsables politiques africains, français et tunisiens présents, Édouard Philippe a loué les acteurs d'une Afrique qui se construit. « Vous êtes, au fond, cette réalité, cette vision, cette réalité d'ensemble d'hommes et de femmes qui travaillent, construisent, bâtissent une nouvelle Afrique  », leur a-t-il dit.

Un cadre propice pour un discours engagé sur l'Afrique

Il faut dire que l'espace choisi par le locataire de Matignon est particulièrement symbolique de la nouvelle donne qui prévaut désormais dans les relations économiques entre l'Hexagone et ses partenaires du sud de la Méditerranée et au-delà du Sahara. Les Rencontres Africa en effet se veulent « une véritable coproduction entre la France et les pays africains  ». Cela explique que, si la première édition s'est tenue en 2016 à Paris, au Conseil économique et social et environnemental, la deuxième, les Rencontres Africa 2017, se tient à la fois à Abidjan, à Nairobi et à Tunis. Pour rappel, il est important de préciser que, initiées sous le haut patronage du ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères ainsi que sous celui de l'Économie, les Rencontres sont copilotées par l'association AfricaFrance pour une croissance partagée coprésidée par Lionel Zinsou, ex-Premier ministre du Bénin, et Bruno Mettling, PDG Orange pour l'Afrique et le Moyen-Orient. Elles bénéficient du soutien de nombreux acteurs de premier plan comme Business France, Bpifrance, le groupe Agence française de développement (AFD), les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), les chambres de commerce et d'industrie (CCI) de France, les CCI françaises à l'international, le Conseil des investisseurs français en Afrique (Cian), la Société générale, HEC et l'Institut français.

Le pragmatisme comme arme économique

Donc, face aux quelque 650 acteurs économiques africains, français et locaux de divers domaines qui échangeront pendant deux jours, lors de séminaires et d'ateliers thématiques, sur les opportunités de coopération dans les domaines de l'aviation, de l'automobile, de l'économie numérique, des nouvelles technologies de la communication, de la santé, de la formation, du développement agricole, du développement durable et de la logistique, Édouard Philippe s'est montré pragmatique. «  Tout en servant vos intérêts personnels, vous servez la paix et la prospérité, et vous rendez un très grand service à la Tunisie, à la France, à l'Afrique et au monde  », a-t-il poursuivi tout en insistant sur sa «  préférence allant aux projets plutôt qu'aux concepts, aux réalisations concrètes plutôt qu'aux idées générales  ». «  Soyons efficaces, créons des emplois, créons de la richesse locale. Nous créerons un avenir. Nous créerons de l'espoir », a-t-il ajouté.

Des défis identifiés et à relever

Lucide, le Premier ministre a nommé les nombreux défis que doivent affronter les pays africains et méditerranéens dans un environnement international troublé : «  Le défi sécuritaire qui nous endeuille tous, nous concerne tous. Il nous rassemble tous face à un ennemi commun, le terrorisme ; le défi démographique qui peut être une chance s'il est anticipé, s'il est maîtrisé, mais qui peut aussi se traduire par des déséquilibres ; les défis liés aux mouvements migratoires, dont certains sont massifs, et aux risques de déstabilisation que ceux-ci entraînent, presque mécaniquement.  » Aux yeux d'Édouard Philippe, «  face à ces défis, la réponse est celle du développement économique. Ce n'est sans doute pas la seule. Mais elle est un préalable, un prérequis, car, sans développement économique, sans croissance, sans emploi, sans débouché, il ne reste que l'exil, le déracinement  », a-t-il estimé. Et de justifier le choix de la Tunisie comme étape des Rencontres Africa 2017. «  Le lien entre le développement économique et la stabilité politique prend tout son sens en Tunisie, qui est une terre où la démocratie s'enracine. C'est pourquoi le choix de la Tunisie comme étape des Rencontres Africa 2017, s'imposait  », a-t-il indiqué. Et de ponctuer : «  Il n'y a pas de développement économique et social sans sécurité et sans stabilité.  »

Par Malick Diawara - Source de l'article Le Point Afrique

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