Automobile : Faurecia inaugure sa deuxième usine au Maroc

Le ministre marocain de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, en compagnie du directeur général de Faurecia, Patrick Koller, lors de l'inauguration de la nouvelle usine Faurecia ce jeudi 13 juillet à Salé.

Faurecia renforce sa présence au Maroc en inaugurant ce jeudi 13 juillet une nouvelle usine à Salé dans la périphérie de la capitale Rabat. Présente dans le royaume depuis 2009, la multinationale annonce la création d’une troisième unité de production dans le pays l’année prochaine.

Avant l'arrivée du ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, pour l'inauguration du site, les 130.000 employés de l'usine de Faurecia de Salé, revêtus de leurs blouses blanches étaient déjà en activé. Livrée « seulement » après sept mois de travaux, l'usine qui s'étend sur 12 800 mètres carrés, représente un investissement de 170 millions de Dirhams pour la multinationale qui renforce ainsi sa présence au Maroc après s'y être installée en 2009.

Dans le royaume, Faurecia, l'un des principaux équipementiers automobiles mondiaux, accroît ses activités notamment le seating. Un choix qui se justifie par l'existence d'un marché local dans le pays pour les équipements que fabrique la firme.

Dans le sillage de Renault et PSA

Les équipements fabriqués au Maroc par Faurecia sont achetés localement en partie par deux constructeurs français à savoir Renault et PSA. Le restant de la production est destiné à l'exportation notamment en Europe du Sud. Le premier producteur de coiffes automobiles en Afrique du nord est présent en Tunisie notamment avec l'usine de Ben Arous, installée dans la capitale du pays mais veut « spécialement »intensifier ses activés au Maroc.

« Nous nous sommes implantés en Tunisie mais la Tunisie n'a pas les mêmes avantages que le Maroc. Il est plus facile d'exporter vers l'Europe à partir du royaume chérifien qu'à partir de la Tunisie », a indiqué le directeur général de Faurecia Patrick Koller.

L'autre avantage, poursuit le patron de Faurecia « c'est qu'il y a déjà des constructeurs au Maroc. Ce que fait que nous avons des clients, un marché local et un export facile », Nord.

De plus, Pour Patrick Koller, l'inauguration de l'usine de Salé, n'est qu'une étape dans le développement de Faurecia au Maroc puisque l'ouverture d'une troisième usine de la firme est prévue dans ce pays d'Afrique du nord.

« Nous comptons renforcer la présence de Faurecia au Maroc en ouvrant en 2018 à Kénitra un 3ème site industriel pour nos activités Interiors et Clean Mobility », indique le directeur général.

Une troisième usine en 2018

Avec cette troisième usine, Faurecia cumulera un investissement de 600 millions de dirhams pour plus de 4000 emplois au Maroc. L'objectif visé sur le long terme pour le recrutement dans l'entreprise au Maroc qui produit chaque jour 10 000 coiffes cuirs et textiles de sièges automobiles à Salé, notamment pour Peugeot et ses véhicules 3008 et 5008, est de 6000 postes.

« Le partenariat industriel engagé avec Faurecia est porteur de développement et de performance pour notre industrie automobile. En renouvelant le choix de la destination Maroc, Faurecia participe activement au déploiement de la vision tracée pour le secteur : celle d'étoffer les chaînes de valeur locale et de densifier notre tissu productif. »,a affirmé pour sa part le ministre Elalamy .

Pour rappel, le Maroc qui veut se positionner comme une destination incontournable en Afrique pour les opérateurs du secteur de l'automobile, a mis en place depuis 2014 un plan d'accélération industrielle, le fameux PAI. Un programme en cours de déploiement. Au début du mois encours, le PAI a franchi un nouveau cap avec la signature de 17 nouvelles conventions d'investissement pour un montant global de 2,4 milliards de dirhams.

Le Maroc qui est sur « la voie du développement de l'automobile » attire de plus en plus d'investisseurs en effet. D'ailleurs, le royaume veut s'offrir un troisième constructeur automobile. Les « négociations sont en cours », confie le ministre Elalamy mais en attendant, le Maroc doit relever un défi de taille : les ingénieurs de haut niveau notamment dans le« manufacturing automobile » sont devenus une denrée très rare dans le royaume chérifien, regrette Patrick Koller.

Par Khadim Mbaye  Source de l'article La Tribune

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