Appui à la protection et valorisation du patrimoine culturel en Algérie par l’UE : Prise en charge prochaine des régions d’Oran et du Sud

Le palais de la culture Moufdi-Zakaria a abrité, dimanche soir, une rencontre autour du Programme d’appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie.


En présence des cadres du ministère de la Culture, à leur tête le secrétaire général, Smail Oulebsir, et de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Algérie, Marek Skolil, le programme verra une extension ultérieure sur d’autres villes, comme Oran et le sud de l’Algérie, et ce après l’achèvement de la restauration des projets-pilotes.
Dans son allocution d’ouverture, Mourad Bouteflika, directeur de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel au ministère de la Culture, a rappelé l’accompagnement technique et logistique de son département dans ce projet qui s’inscrit dans le schéma national de la restauration des sites archéologiques à l’horizon 2025.
De son côté, le secrétaire général du ministère de la Culture, Smail Oulebssir, est revenu sur le récent contrat signé entre un groupement d'universités et d’instituts de formation européens, les représentants de l'Union européenne et le ministère de la Culture, relatif au lancement du programme de formation et de renforcement des capacités d'intervention sur le patrimoine culturel. Il y a lieu de rappeler que cette signature marque le démarrage de la formation, prévue par le programme d'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie au profit des restaurateurs du bâti, des architectes ou encore des intervenants sur les archives audiovisuelles. 
D'une durée de deux ans, ce programme se déroulera à l'École nationale de conservation des biens culturels à Alger et dans plusieurs autres régions, en partenariat avec des associations et établissements de formation professionnelle avec l'ouverture de chantiers-écoles. L’interlocuteur a insisté sur l’ampleur économique de ce programme qui devrait booster la vie socio-économique avec, notamment, la création d’emploi. Par ailleurs, l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, Marek Skolil, a déclaré : «Prochainement, et en sus du projet-pilote de la restauration et de la valorisation de la Casbah d’Alger, suivi du site d’Imedghassen, il serait question de la mise en œuvre de projets similaires sur d’autres sites, notamment à Oran et au sud du pays, sans pour autant donner une date précise. 
L’interlocuteur est revenu également sur le récent projet spécifique qui est axé sur le croisement des regards des photographes algériens et européens sur la ville millénaire de Constantine. Avec une deuxième résidence «euro-algérienne des photographes», les résultats de cette deuxième édition ont été représentés lors de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe-2015». L’ambassadeur a révélé que les résultats seront bientôt réalisés sous forme d’un livre et d’une exposition itinérante.
Conçu en 2012, le Programme d’appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie a démarré depuis quelques mois. Il est évalué à 24 millions d’euros avec une contribution de l’UE de 21,5 millions d’euros. La part de l’Algérie est estimée à 2,5 millions d’euros.
L’objectif général de ce programme est d’accompagner la prise en compte du patrimoine culturel dans le développement économique et humain de l’Algérie par un soutien en outils méthodologiques, en équipements et en formations, dans une logique intersectorielle suivant les orientations du ministère de la Culture.
Il s’agit aussi de valoriser et de pérenniser le débat patrimonial au sein de la société algérienne. Un fer de lance pour aboutir à une conscience du riche patrimoine millénaire de l’Algérie.

Par Kader Bentounès- Source de l'article ElMoudjahid

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