Siparex veut pousser ses pions dans la zone euro-méditerranéenne

Le gérant de private equity, qui a lancé l’an dernier son deuxième fonds en Italie, travaille sur des projets en Espagne et au Maghreb.

Auréolé par la bonne dynamique enregistrée en 2014, Siparex veut voir plus grand. Le gérant de capital-investissement, qui a bouclé l'an dernier un montant d'investissements record, entend poursuivre en 2015 la diversification de ses activités. Outre le lancement effectif du nouveau fonds de dette mezzanine évoqué il y a un an, Siparex souhaite notamment accroître sa présence au sud de l'Europe. «L'Italie a redémarré en 2014 et nous travaillerons cette année sur des projets en Espagne, où nous avons aussi une équipe sur place», a expliqué Bertrand Rambaud, le président de Siparex.
L'an dernier, le premier closing de son nouveau fonds italien, Siparex Investimenti 2, avait réuni 50 millions d'euros, dont 30 millions auprès d'investisseurs publics et privés transalpins. Outre la périphérie de la zone euro, Siparex ambitionne également de se développer au Maghreb, où la société est déjà actionnaire minoritaire de plusieurs entreprises. «Nous réfléchissons à plusieurs véhicules opérant en France et au Maghreb, afin de faciliter les implantations transfrontalières de sociétés», ajoute Bertrand Rambaud, qui dit vouloir renforcer le «positionnement euro-méditerranéen»de Siparex.
Ce développement s'inscrit dans la stratégie du groupe visant à cibler davantage les grandes ETI, pour les accompagner notamment à l'international. En hausse de 40% par rapport à la moyenne des derniers exercices, les investissements du groupe ont atteint 123 millions d'euros l'an dernier, dont 71,2 millions sur le seul segment midmarket. Grâce à une augmentation des tickets moyens, les encours sous gestion, actuellement de 640 millions d'euros, devraient à terme se répartir en une cinquantaine de participations, contre 85 à l'heure actuelle.
Pour répondre aux besoins des plus petites structures, Siparex a par ailleurs annoncé le premier closing, à hauteur de 40 millions d'euros, de son fonds de dette mezzanine Siparex Intermezzo. «Des dizaines d'opérations n'ont pas été traitées car les apports en fonds propres ne sont pas toujours la solution idéale», souligne Richard Dalaud, recruté pour diriger cette activité. Le fonds, dont l'objectif de collecte est de 100 millions d'euros, réalisera l'essentiel de ses investissements en «sponsorless».

Par Julien Beauvieux - Source de l'artcle L'AGEFI

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