Le Maroc et la Tunisie les plus attractifs en Afrique du Nord

Les investisseurs étrangers sont plus « enthousiasmés » par le Maroc et la Tunisie que par les autres pays voisins, à l’instar de l’Algérie, la Libye, la Mauritanie et l’Egypte. C’est ce que révèle, en tous cas, la dernière enquête trimestrielle du Centre marocain de conjoncture (CMC). 

Mais ce n’est pas tout. Il semblerait d’après ce sondage d’opinions, réalisé durant les mois de juin-juillet, auprès des opérateurs sur l’attractivité de l’économie marocaine, que le pays du soleil couchant compte certes des avantages mais aussi des inconvénients. Ainsi, en matière d’attractivité, presque 80% des sondés confirment que le Maroc est une destination très prisée par les investissements étrangers. 
«A l’exception de la Tunisie, aucun pays voisin ne semble être plus attractif que le Royaume dans ce domaine», pense une large fraction de responsables d’entreprises. Et ce sont 43% d’entre ces derniers qui estiment que la Tunisie est tout aussi intéressante que le Maroc. De même, entre 70 et 82% considèrent que des pays comme l’Algérie, la Libye, la Mauritanie et l’Egypte sont des destinations moins «séduisantes» pour ces investisseurs étrangers.
Quant à la question de savoir si le Maroc peut mieux faire pour devenir plus attrayant, plus de 95% des participants à l’enquête sont confiants. En revanche, là où le bât blesse, c’est par rapport à la solidité et à la compétitivité de l’économie marocaine. En effet, il s’agit tout de même de 43% qui sont pessimistes contre 53% qui ne le sont plutôt pas. 
Dans la foulée, les patrons marocains mettent en exergue les points forts du Maroc, en parlant des infrastructures de communication, de la stabilité politique, du contexte économique et du développement durable. Par contre, ils mettent le doigt sur les désavantages pour l’économie marocaine et qui ont trait notamment au Code du travail, à la fiscalité, la taille du marché de travail, la formation et la qualification et la simplicité d’implantation. Et ce comparativement aux pays similaires au Maroc ou concurrents en matière d’attractivité. 
D’ailleurs, il n’est pas superflu de soulever l’importance de cette analyse du CMC qui a le mérite de recueillir l’avis des opérateurs économiques sur l’attractivité du Maroc, de voir comment les chefs d’entreprises marocains la jugent par rapport à celle de certains pays voisins ou concurrents ainsi que d’avoir le point de vue des industriels sur les points forts et faibles de la capacité du pays à attirer les investisseurs étrangers. «L’attractivité d’un pays est sa capacité à attirer des facteurs de production (capital, main-d’œuvre...). 
La notion d’attractivité est généralement considérée comme un caractère positif, facteur de vitalité pour une économie, tant que les seuils d’engorgement ne sont pas atteints.», précise-t-on du côté de cette institution de recherche et d’études avant de conclure : «Selon les grands opérateurs nationaux dans le domaine industriel, le Maroc est un pays attractif et possède de nombreux atouts qui font de lui l’un des champions en Afrique du Nord, mais qui doit encore mieux faire pour consolider sa position et renforcer son avantage. 
Sa stabilité politique et ses infrastructures de communication sont les aspects les plus performants à son actif. Alors que les domaines où il reste encore matière à faire en termes d’efforts pour attirer davantage d’investisseurs concernent particulièrement la fiscalité, le Code du travail et les conditions d’implantation des entreprises sur le territoire national».
Résultat des courses, outre le constat de cette enquête sur le fait que le Maroc peut encore mieux faire, le CMC relève des décisions opportunes mais qui demeurent inefficaces et non concertées. 
Par Meyssoune Belmaza - Source de l'article Libération Maroc

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