Un projet de l'UE fait appel à une meilleure coordination dans le domaine de la gestion des côtes

Selon le professeur Rachelle Alterman du projet Mare Nostrum, financé par l'UE, la Méditerranée a besoin de critères et de méthodes uniformes pour délimiter ses côtes. Le professeur Alterman appelle les gouvernements des pays de l'UE à établir un groupe de travail qui procèdera à une meilleure coordination juridique et cadastrale entre les pays de l'UE dans le domaine de la gestion côtière. 

Illustration associée à l'article«Mare Nostrum» était le nom qu'utilisaient les Romains quand ils se référaient à la Méditerranée. Toutefois de nos jours, il n'existe plus d'empire dominant mais bien environ 22 pays individuels dans le bassin méditerranéen. Les défis communs liés à leurs côtes sont nombreux, dont de fortes pressions de développement, la vulnérabilité de l'élévation du niveau de la mer et d'autres impacts du changement climatique et les autres menaces à un environnement côtier déjà dégradé. Cependant, ils n'utilisent pas nécessairement les mêmes approches pour y faire face. 

Lors de la réunion plénière du comité permanent sur le cadastre dans l'UE tenue le 24 juin à Athènes, le professeur Alterman a fait remarquer que les «mers sont partagées, et il devrait en être de même pour les lois régissant la délimitation de la côte. Ces dernières devraient créer un équilibre juridiquement durable entre les objectifs environnementaux, les défis du changement climatique et les droits de propriété. Les nombreuses couches de lois et politiques internationales et nationales pour la protection des mers et des côtes ne peuvent pas être implémentées de façon cohérente à travers l'UE sans plus d'uniformité.» 

Le projet Mare Nostrum compte 11 partenaires provenant de Malte, de Grèce, d'Israël, de Jordanie et d'Espagne, dont des instituts de recherche éminents, des municipalités locales, des ONG environnementales et des opérateurs portuaires. Le premier objectif du projet est de contribuer à combler le fossé de mise en application des politiques entre les idéaux de la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) et ses effets sur le terrain. Les différences dans les critères de démarcation des côtes ont d'immenses implications dans les politiques clés de la GIZC, et les autres lois européennes et nationales. 

L'équipe du projet a découvert qu'en Grèce, par exemple, seulement 20 % environ de la côte a été délimitée. En revanche, en Espagne, environ 97 % de la démarcation côtière a été effectuée. Toutefois, les règlements juridiques en Espagne (bien que respectueux de l'environnement) provoquent une ligne intrinsèquement fluide, qui doit être altérée d'après les tempêtes majeures. 

Cela a un impact sur la propriété privée et publique des terres et résulte en des incertitudes majeures pour les municipalités, les propriétaires terriens et les services de maintien de la loi, notamment par rapport à l'interdiction de construction dans une zone retirée, le contrôle de la planification et du développement et les contrôles environnementaux. 

L'exploration de la démarcation côtière n'est qu'un aspect du travail de Mare Nostrum. L'équipe suit une approche ascendante dans ses efforts visant à combler le fossé mise en application juridique/institutionnelle entre les espérances élevées de la GIZC et les réalités sur le terrain. 

Le but n'est pas de créer plus de lois mais d'améliorer la mise en application de lois en vigueur, comme l'a déjà expliqué le professeur Alterman: «La Méditerranée a plus de règlementations et plus de lois sur sa zone côtière que toute autre zone au monde ... Mare Nostrum essaie de créer des connaissances et une action pour faire fonctionner la préservation de la côte sur le terrain. Elle ne veut pas élaborer de nouvelles lois, mais plutôt elle veut apprendre et enseigner comment mieux mettre en application les règlementations en vigueur et les améliorer progressivement.» 

Plus d'un an après la réunion officielle de lancement organisée en Israël, l'équipe de Mare Nostrum continue à travailler régulièrement vers l'accomplissement d'impacts sociaux et géopolitiques tels que: améliorer la prise de conscience publique sur les questions liées à la gestion des côtes; renforcer l'accessibilité des données de planification spatiale ainsi que le dialogue entre les groupes d'intérêts en compétition.

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Source de l'article Cordis

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