Les pays arabes envisagent de créer un marché commun en 2020

La 31e réunion des Directeurs Généraux des Douanes des pays arabes, tenue les 29 et 30 janvier à Marrakech au Maroc, a réussi à discuter de la réalisation d'un ambitieux projet d'intégration arabe prévoyant l'instauration d'un marché arabe commun à l'horizon de l'année 2020.

Cette réunion coïncidait avec celle des Directeurs Généraux des Douanes de la région de l'Afrique du Nord, du Proche et Moyen Orient (MENA) qui tenaient leur 39ème réunion annuelle.

Ces rencontres, organisées sur invitation de l'Administration des Douanes marocaines et sous la présidence du Maroc en sa qualité de vice-président/ représentant régional de l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD), ont été consacrées à l'examen de plusieurs questions touchant à l'activité douanière, notamment le bilan des réalisations de la Représentation Régionale que le Maroc assure depuis 2008; le renforcement du partenariat avec le secteur privé; les questions relatives à la gouvernance au sein des instances de l'OMD; le projet de l'Union Douanière Arabe, etc.

Les travaux de ces deux événements ont abouti à l'adoption de plusieurs recommandations dont l'objectif est de renforcer la coopération entre les administrations douanières arabes et instaurer les mécanismes et les outils nécessaires pour la mise en place de l'Union Douanière Arabe. "Le contenu de ces recommandations reflète la ferme volonté de ces administrations de concevoir et de mettre en œuvre des programmes ambitieux s'articulant autour du renforcement de leurs capacités et de l'harmonisation de leurs outils et méthodes de travail afin de prendre en charge les aspects douaniers relatifs aux engagements pris par les pays membres au sein du Conseil Economique et Social de la Ligue des Etats Arabes et dans le cadre de l'OMD pour accompagner les évolutions de l'environnement commercial international", souligne l'Administration marocaine des Douanes et Impôts Indirects.

Pour rappel, la création d'une Grande Zone Arabe de Libre Echange (GZALE) avait été, pour la première fois, décidée par le Sommet arabe d'Amman en 2001. La GZALE prévoit une suppression totale des droits de douane entre les pays signataires de l'Accord (Maroc, Tunisie, Libye, Egypte, Liban, Syrie, Palestine, Jordanie, Irak, Koweït, Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis, Oman, Qatar, Bahreïn et Yémen). La mise en place de cet espace vise à dynamiser les échanges commerciaux et à contribuer à l'augmentation des échanges commerciaux interarabes.

Parallèlement et pour encourager la coopération interarabe et faciliter la mise en place de la Grande Zone de Libre Échange Arabe, l'accord d'Agadir a été signé le 25 février 2004 par quatre pays membres (Tunisie, Egypte, Jordanie et Maroc), en prélude à la future zone euro-méditerranéenne de libre-échange.

Entré en vigueur le 27 mars 2007, Il est considéré comme étant, à la fois, un outil pour la concrétisation de l'intégration régionale arabe et un moyen pour accroître l'intégration des quatre pays dans l'espace euro-méditerranéen. Le Liban avait entamé des consultations en vue de son adhésion à l'accord d'Agadir auquel sont, en principe, éligibles, tous les pays arabes riverains de la Méditerranée.

A noter qu'un accord de libre échange Maroc-Émirats Arabes Unis a été signé le 25 juin 2001. Il est entré en vigueur le 9 juillet 2003.
Source de l'article Agence de presse Xinhua

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