Jordanie, Libye, Tunisie : l’UE élargit son soutien pour stimuler le développement socio-économique

L’Union européenne (UE) a adopté une série de mesures d’assistance d’une valeur totale de 45 millions d’euros en vue de soutenir le développement et la coopération dans plusieurs pays partenaires du voisinage du sud. 

Le principal objectif de ce nouveau financement est de répondre aux priorités socio-économiques exprimées par les populations à travers des actions bilatérales concrètes avec la Jordanie, la Libye et la Tunisie, actions qui bénéficieront directement aux citoyens de ces pays et génèreront des résultats tangibles dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement, de la migration et de l’éducation. En Jordanie, ce soutien visera par ailleurs à atténuer les conséquences de la crise des réfugiés syriens dans le pays.
 
Le commissaire en charge de l’élargissement et de la politique européenne de voisinage, Štefan Füle, a déclaré : « Depuis 2011, l’UE soutient tout particulièrement le développement socio-économique dans les pays du voisinage du Sud. Ce nouveau soutien est une preuve de notre attachement continu à cet objectif. Il témoigne également de l’engagement de l’UE envers ses pays partenaires, qui sont confrontés aux défis découlant de l’afflux continu et croissant de migrants et de réfugiés originaires de pays de et hors de la région. L’UE peut jouer un rôle central en la matière en partageant son expérience et en aidant ses voisins à améliorer les conditions de vie de leurs citoyens et des migrants et réfugiés. »
 
Cette assistance sera fournie à travers l’instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP) et permettra la création de projets de soutien dans les pays partenaires du voisinage méridional suivants :
 
  • Jordanie : l’UE soutiendra les secteurs de l’éducation et des eaux usées en Jordanie pour un total de 20 millions d’euros. Ce financement fait partie de la réponse de l’UE – à hauteur de 400 millions d’euros – pour atténuer les impacts de la crise syrienne, annoncée dans la communication conjointe du 24 juin 2013 et qui est désormais en cours d’exécution dans la région. Une enveloppe de 10 millions d’euros contribuera à réduire la pression sur les services locaux d’éducation due à l’augmentation du nombre de réfugiés syriens dans le gouvernorat du nord. Les 10 millions restants contribueront à la protection des ressources en eau dans les communautés d’accueil jordaniennes afin de réduire les risques pour la santé causés par le traitement inadéquat des eaux usées ainsi que les dépenses des ménages.
  •  Libye : avec une enveloppe de 10 millions d’euros, l’UE contribuera à l’établissement de systèmes de gestion des migrants et d’asile basé sur les droits de l’homme. Ce programme répondra au besoin de renforcement des institutions publiques, afin de garantir que les migrants soient traités dans le respect des droits de l’homme et de la dignité humaine et reçoivent une protection internationale. Ce financement visera aussi à améliorer les conditions de vie des migrants dans les centres de détention. Ce programme s’inscrit dans la droite ligne du renforcement des efforts de l’UE pour collaborer avec les pays nord-africains dans le domaine de la migration, conformément à la communication de décembre 2013 sur la migration en Méditerranée.
  • Tunisie : l’UE dégagera une enveloppe de 10 millions d’euros pour ledéveloppement rural et agricole en Tunisie, dans le cadre de l'initiative ENPARD (Programme européen de voisinage pour le développement agricole et rural), dans le but de partager les meilleures pratiques européennes et de fournir aux agriculteurs et producteurs les compétences nécessaires pour participer activement à la réduction de la vulnérabilité des ménages démunis et marginalisés.
En outre, une enveloppe de 5 millions d’euros soutiendra les efforts des autorités tunisiennes dans le domaine de la gouvernance environnementale dans la région de Gabès. Le projet vise à sensibiliser l’opinion publique quant à la pollution dans la région et à contribuer à une meilleure gestion des déchets industriels, tout en améliorant la participation des acteurs locaux dans le processus de prise de décision. 
 
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