Horizon 2020 - Conférence de lancement dans la région méditerranéenne


L'UE promeut la R&D à travers son 7ème Programme Cadre pour la Recherche et le Développement Technologique. 

Ce Programme Cadre a lancé sa dernière vague d'appels en 2013, et l'UE prépare maintenant le lancement de son successeur, Horizon 2020, le plus grand programme de recherche collaborative transnationale au monde avec un budget total prévu de 79 milliards d'€ de 2014 à 2020. Horizon 2020 offre beaucoup d'opportunités pour répondre au défis communs en Euroméditerranée à travers la coopération internationale pour la R&D.

La DG Recherche et Innovation de la Commission Européenne organise une conférence régionale pour promouvoir et présenter H2020 dans la région euroméditerranéenne. La conférence a pour but de discuter de l'avenir de la coopération internationale en R&D dans la région euroméditerranéenne avec H2020. La coopération internationale, surtout dans les pays voisins de la région Méditerranéenne, est une priorité clé du budget R&D de l'UE. Cette conférence cherchera à attirer l'attention des parties prenantes dans les pays euroméditerranéens sur les opportunités et les défis de R&D et de promouvoir H2020 dans la région.

La conférence rassemblera 400 décideurs politiques, chercheurs, représentants d'établissements académiques et de recherche et industrie, de centres de transfert technologique, d'incubateurs, de plateformes technologiques de la région euro-méditerranéenne et de toute la communauté de recherche et d'innovation dans la région euroméditerranéenne.

L'enregistrement se clôture le 10 janvier 2014, les demandes peuvent être envoyées à DELEGATION-EGYPT-INNOVATION@eeas.europa.eu.

Source de l'article Euro-Med
Pour plus d'information

Tunisie : Catherine Ashton se félicite de l’adoption de la nouvelle Constitution et appelle à la tenue d’élections inclusives



Aujourd’hui, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a félicité la Tunisie pour l'adoption de sa nouvelle constitution, qu’elle qualifie de « progrès important dans la transition démocratique du pays ».
 
« La Tunisie a su réagir positivement aux défis politiques internes et prendre l’initiative de mettre en œuvre un dialogue national adapté à ses propres réalités, qui lui a permis de maintenir le cap de la transition », a indiqué Catherine Ashton dans une déclaration publiée aujourd’hui. Et d’ajouter : « la constitution assurera la promotion et la protection des droits fondamentaux des citoyennes et des citoyens ainsi que la légitimation démocratique de ses institutions ».
 
La haute représentante a réaffirmé que  l'Union européenne restait fermement engagée aux côtés de la Tunisie face aux défis des mois à venir et a appelé le nouveau gouvernement à« déployer tous les moyens de l'Etat en vue de l'organisation, dans les meilleurs délais, d'élections inclusives, transparentes et crédibles ».
 
« Le peuple tunisien peut compter sur le soutien de l'Union européenne et sur son engagement à approfondir notre partenariat privilégié », a conclu Catherine Ashton. (
 
Pour en savoir plus
Action extérieure de l’UE – Tunisie
EU Neighbourhood Info Centre – Tunisie
Délégation de l’UE en Tunisie – Site internet
 

Liban: contribution de l’UE pour dynamiser le secteur agricole


La Délégation de l'Union européenne au Liban, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'autorité libanaise du Plan Vert ont signé deux contrats de subvention d'une valeur de plus de 3 millions d’euros, pour des programmes visant à améliorer la performance du secteur agricole au Liban. 

Les actions combinées de ces deux programmes doivent stimuler la production agricole et améliorer le niveau de vie des petits agriculteurs.
 
Ces deux programmes, "appui au Ministère de l'Agriculture pour le renforcement et la modernisation du système de statistiques Agricoles” (financé par l'UE et la FAO) et “exécution des infrastructures d'irrigation et promotion de la gestion durable de l'eau » (financé par l'UE et le Plan Vert) – doivent contribuer à réduire les risques associés aux activités agricoles.
 
Alors que le nouveau programme de la FAO permettra d'établir un système de collecte de données et de statistiques agricoles efficace, le programme Plan Vert vise à renforcer la conservation des sols et de l'eau et à accroître les moyens de subsistance et les revenus d'environ 230 familles d’agriculteurs en augmentant la quantité et la qualité de leur production agricole.

Les contributions cumulées de l’Union européenne (2,5 millions d’euros), de la FAO (147000 euros) et du Plan Vert (475000 euros) se montent au total à 3,122 millions d’euros.
 
Pour en savoir plus
Délégation de l’UE au Liban  – site internet
Délégation de l’UE au Liban  – Page Facebook

Et si la multiplication des crises au Proche Orient annonçait un vaste chantier de reconfiguration des Etats et des frontières au sud et à l'est de la Méditerranée ?

Alors que  les défis les plus exigeants du XXIème siècle menacent d'anéantir les sociétés humaines qui se seront confinées dans des dynamiques étriquées, le Proche Orient, le Machrek et le Maghreb (sans oublier Israël) sont appelés à réexaminer collectivement à la faveur de ces printemps arabes si prometteurs, les conditions d'une démocratisation effective porteuse d'une stabilité, d'une prospérité et d'une sécurité partagées et durables !
Face aux défis régionaux, et plus encore, face aux défis globaux, que peuvent peser des Etats et des économies nationales davantage jaloux de leurs prérogatives territoriales que garants de la prospérité économique, de la justice sociale, du développement humain et de la sécurité, qu'elle soit humaine, collective et/ou régionale ?
Il n'y a aucune raison objective pour que cette région qui rassemble à elle seule tous les symboles, tous les paradoxes et tous les défis de la Tour de Babel (cf. Tour de Babel - première partie - ainsi que Tour de Babel - seconde partie -) échappe aux obligations de réformes qui s'imposent partout ailleurs dans le monde, y compris en Europe (cf. à cet égard Pour faire face aux risques globaux majeurs, l'Union européenne doit poursuivre ses réformes doctrinales et institutionnelles ! - première partie - ainsi que Pour faire face aux risques globaux majeurs, l'Union européenne doit poursuivre ses réformes doctrinales et institutionnelles ! - seconde partie - ) 
La promesse démocratique arabe doit puiser ses ressorts et ses messages dans cette promesse démocratique universelle que les Israéliens ont su concrétiser dès la création de leur Etat et que les Palestiniens entendent à leur tour concrétiser dans un Etat véritablement viable.
Sa concrétisation, qui est la condition d'un développement régional et d'une paix aussi équitables que durables, ne pourra être obtenue sans une rupture avec cette dérive dynastique qui aggrave les maux politiques du Moyen-Orient (cf. La dérive dynastique aggrave les maux politiques du Moyen-Orient, par Gilles Paris (Le Monde) - nouvelle édition - ) !
Un autre schéma politique est non seulement nécessaire mais possible qui finira par éradiquer toutes ces formes d'islamisme radical qui paralysent les sociétés arabes, tout simplement parce que, comme l'affirme Olivier Roy depuis des années (cf. Retour sur images : Olivier Roy : « L’islamisme se dissout dans la démocratie » (Cafebabel.com)) l'islamisme ne peut que se dissoudre dans la démocratie ! Un schéma sui generis qui conjugue, comme c'est aujourd'hui le cas en Turquie, la démocratie, les valeurs conservatrices et le libéralisme économique.; non sans soubresauts ..
Mais l'avènement de la démocratie, le retour à une prospérité porteuse d'espoirs pour chaque individu de cette région, ne seront possibles sans une refondation du pacte de sécurité régionale sur des bases résolument nouvelles, où le droit de chaque Etat et de chaque Peuple à une dignité, à une souveraineté et à une sécurité pleines et entières doit être reconnu à tous, individuellement aussi bien que collectivement.
Que l'on croit ou non à la "spontanéité" de cette explosion quasi simultanée de "printemps arabes" favorisés par les nouvelles technologies d'information et de communication (voir à cet égard Du soutien appuyé de la diplomatie américaine aux mouvements socio-politiques dans les Pays tiers méditerranéens : premiers éléments d'analyseainsi que Du soutien appuyé de la diplomatie américaine aux mouvements socio-politiques dans les Pays tiers méditerranéens : premiers éléments d'analyse (suite)), un fait est indubitable : l'accès à la dignité et à une démocratie pleine et entière des peuples insurgés ne produira ses effets bénéfiques qu'au prix d'une reconfiguration des pays et de leur Etat sur d'autres bases juridiques, socio-politiques et géographiques ; des bases davantage conformes aux volontés de ces Nations qui sont encore déchirées et tiraillées par des relations intergouvernementales conflictuelles.
L'heure est plus que jamais venue d'en finir avec ces relations quotidiennement marquées par des tensions avivées par un antisionisme historique qui puise ses ressorts dans des références théologiques trop souvent déformées et perverties, par des réflexes nationalistes orphelins d'une assise culturelle capable de résister à la critique historique et par des rivalités ethniques, par essence fratricides, qui ne portent en elles aucun des germes d'une prospérité, d'une sécurité et d'une stabilité régionales futures.
Des initiatives stratégiques majeures ont été entreprises au cours de l'année 2013 ! Parmi elles figure 'l'initiative économique palestinienne' (voir ici son sommaire - en anglais - :http://blair.3cdn.net/a1cbc4b311f0287605_twm6iv9t3.pdf) qui vise à doter le peuple palestinien d'une économie modernisée et compétitive, et qui constitue indubitablement le second maillon tangible et crédible, après le soutien plus ancien de l'Autorité palestinienne dans sa démarche visant à établir un Etat palestinien (voir ici plu de détails à cet égard : http://blair.3cdn.net/549243dd28961937d9_bgm6i2d4b.pdf) d'un processus plus global qui doit aboutir à une résolution définitive et équitable de cette crise majeure du monde contemporain.
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est arrivé jeudi 2 janvier 2014 en Israël pour une nouvelle mission destinée à relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes.  
Cette visite, sa dixième dans la région en moins d'un an, vise à jeter les bases d'un "accord-cadre" qui touche aux questions clés du conflit proche-oriental et pourrait faciliter à terme l'avènement d'un Etat palestinien indépendant, ont déclaré des responsables américains.    
Mais pour que celà puisse se réaliser, encore faudrait-il cesser les hypocrisies et mettre un terme aux interventions militaires démesurées ou terroristes qui pourrissent depuis trop longtemps les négociations (cf. à cet égard Pour dépasser la situation actuelle au Proche Orient, il faut d'abord cesser les hypocrisies et de soutenir les fausses bonnes solutions, et tirer les véritables leçons ! - nouvelle édition ainsi que Le 27 décembre 2008, Tsahal lançait l’Opération Plomb Durci à Gaza ) !  
Une reconfiguration géopolitique de cette région parait indispensable, le pragmatisme le plus exigeant devant nécessairement inspirer les négociateurs des différentes parties  pour que cette reconfiguration ne crée aucun 'perdant' !
Elle devra être entreprise selon un agenda approprié dans le cadre des institutions internationales compétentes.Peut-être est-elle déjà à l'oeuvre ?!  
Les frontières devront être probablement revisitées sur l'ensemble de l'échiquier proche-oriental, et les cartes géopolitiques redessinées (cf. à cet égard Israël et la notion de « frontières défendables »).
Or, sur les questions du tracé des frontières, de la sécurité, des réfugiés ainsi que sur le statut futur de Jérusalem, les dirigeants palestiniens et israéliens devront trouver le juste équilibre, un équilibre géopolitiquement et économiquement stable bâti autour de considérations concrètes qui répondent aux grandes aspirations les plus légitimes des peuples de la région, à commencer par les peuples israélien et palestinien, mais pas seulement, la Jordanie, le Liban, l'Egypte et la Syrie étant également parties prenantes dans cette indispensable reconfiguration !
Récemment, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Zeev Elkin a rejeté la création d'un Etat palestinien sur la base des frontières d'avant la guerre des Six jours (1967), durant laquelle l'armée israélienne avait occupé la bande de Gaza, la Cisjordanie et la partie est, arabe, de Jérusalem.  
"La vallée du Jourdain doit rester à jamais sous souveraineté israélienne", a estimé Zeev Elkin, faisant allusion à la zone frontalière avec la Jordanie, d'où les Palestiniens veulent voir les Israéliens se retirer complètement.
Soyons réalistes ! Seule la position exprimée par Zeev Elkin est acceptable par l'Etat d'Israël ! Il y va de sa sécurité autant que de sa viabilité !
Israël, qui tient de nombreuses cartes en main, dispose aujourd'hui des marges de manoeuvre politiques (cf. notamment à cet égard Le roi "Bibi" et son énigme, par Alain Frachon (Le Monde) ainsi que Le premier ministre "Téflon" d'Israël, par Laurent Zecchini (Le Monde)) et géopolitiques nécessaires pour accepter la tenue d'une conférence internationale sur le Proche-Orient qui intégre cette question des frontières ! Son rapprochement avec les militaires égyptiens sur le Sinaï et l'affaiblissement politique des frères musulmans, l'affaiblissement du régime syrien et du Hezbollah cumulée à la libanisation de la crise syrienne ajoutant encore à ses marges de manoeuvre (cf. Rapprochement entre l’Egypte et Israël sur la question du Sinaï ? par Ivan Sand (Diploweb.com) )
Simultanément, l'Occident - formule impropre qui cherche à unifier des modèles et des pratiques démocratiques et politiques distincts - doit absolument repenser son lien avec le monde arabe en mettant un terme à ses disgressions improductives et dangereuses à l'égard de l'Islam et des musulmans (L'Occident amené à repenser son lien avec le monde arabe).
C'est à ce prix que la communauté internationale parviendra enfin à créer les conditions d'un Etat palestinien viable et sûr, respectueux de la sécurité de l'Etat d'Israël. Ce qui ne sera possible sans créer simulatément les conditions d'un nouvel Etat jordanien, d'un nouvel Irak et d'un nouveau Liban tout aussi viables, sûrs et stables !  (cf à cet égard les regards posés sur la situation réelle dans deux de ces deux pays clé de la région : Quelle est la situation réelle en Jordanie ? (Suite) ainsi que "Le Liban est en train de devenir une guerre par procuration" (Francetvinfo) ).
Non seulement la Russie, La Chine, l'Iran, la Turquie, l'Egypte et les pays de la péninsule arabique se trouvent aujourd'hui impliqués, bon gré mal gré, dans la résolution de la crise syrienne, laquelle concentre à elle seule une multitude d'enjeux stratégiques et régionaux, mais les Nations-Unies dans leur ensemble !
Paradoxalement, malgré les souffrances des peuples syriens et libanais que nous déplorons tous, aucune autre crise que cette crise syrienne - soudainement  et brutalement devenue crise syro-libanaise - ne pouvait offrir in fine autant de chance à la paix, à la réconciliation et à la stabilité dans cette région en mouvement !
Seule la volonté politique de chacun déterminera l'issue d'un tel processus. Nous en sommes tous conscients ! Rien n'est gagné d'avance.
Alors que l'on pensait - en vain - que 2012 serait cette année historique tant espérée, 2013 n'a pas encore été l'année de la refondation tant attendue de ce grand "Moyen-Orient" qui a connu tant de traumatismes aussi inutiles qu'infructueux sur tous les plans au cours des dernières décennies. La gestion de la crise syrienne y concourrera-t-elle ?
Le nouvel investissement diplomatique des Etats-Unis en faveur d'une élaboration rapide d'un véritable traité de paix définitif laisse espérer des progrès significatifs en 2014. Surtout si la Russie accepte de prendre sa part à l'édification d'une solution définitive, ce qui semble possible eu égard au regain d'intérêt et d'influence de sa diplomatie pour cette région ! 
Ensuite viendra le temps de construire, pas à pas, une ou plusieurs entités sous-régionales à même de répondre aux défis et attentes collectifs selon des modalités et des schémas empreints des spécificités culturelles et sociales auxquelles les peuples souverains resteront attachés (cf. notamment à cet égard Retour sur images : Sept messages pour redonner de l'espoir et une perspective au Proche Orient ou encore Et pourquoi pas créer un marché intérieur au Proche-Orient, dit Michel Barnier ). Israël sera alors le pays de cette région le mieux à même de montrer le cap à suivre pour permettre à tous de faire face aux grands défis de ce siècle, y compris dans le domaine économique (cf. Israël la nation Start Up. Les ressorts du miracle économique israélien, par Jean-Marc Moskowicz (Europe-Israel.org ))    
Source de l'article Regards Citoyens
NB : Le présent article a été diffusé une première fois sur ce site, sous une version voisine, en mars 2011, puis en janvier 2012.
Voir également à ce sujet l'article intitulé Penser pour agir dans l'espace euroméditerranéen avec l'efficacité attendue sans insulter l'avenir - nouvelle édition - ainsi que les articles auxquels il renvoie.

Appel à contribution - Conférence sur la mobilité artistique et culturelle à Amman

Le Forum de l'Education Arabe et la Coalition Istikshaf lancent un appel à contributions pour leur seconde conférence sur la mobilité et la liberté de mouvement, qui se tiendra du 15 au 17 Mars 2014 à Amman, Jordanie. 

Ce symposium a pour but de favoriser le partage d'expériences sur la mobilité et l'apprentissage dans la région Euro-méditerranéenne, et sera l'occasion pour des entrepreneurs, artistes, jeunes et décideurs politiques de partager leurs expériences personnelles et l'impact sur leur carrière professionnelle ou leur vie.

Les parties prenantes, y compris les chercheurs et les praticiens, seront invitées à partager leurs recherches, histoires et connaissances pour apprendre et s'inspirer mutuellement. Le thème commun sera la narration d'histoires et l'impact de la mobilité sur l'apprentissage individuel. La conférence abordera également les nombreux enjeux et obstacles que les jeunes, les artistes et les activistes affrontent aujourd'hui dans leur quête de mobilité et proposera des solutions pratiques à différents niveaux, en gardant à l'esprit les spécificités de chaque pays dans la région.

Les contributions écrites doivent correspondre à l'une des quatre priorités de l'Agenda Istikshaf :
  • la mobilité dans le programme national
  • les financements à la mobilité
  • le franchisement des frontières
  • la mobilisation des communautés

Les résumés sont acceptés jusqu'au 2 février 2014 en Arabe, Anglais et Français, entre 250 et 500 mots. 
Veuillez envoyer vos résumés et votre CV à Areej Ghazwi areej@almoultaqa.com.

Source de l'information Euro-Med

- Pour en savoir plus ICI

La finance islamique peine à émerger en Afrique du Nord

Considérée comme une sérieuse alternative au système financier en crise ces dernières années, la finance islamique peine à attirer les consommateurs que ce soit en Algérie, en Tunisie, au Maroc ou même au delà.

Basée sur les principes de la charia, la finance islamique qui se démarque notamment de la finance dite «occidentale» par la prohibition des intérêts dans les prêts bancaires, peine à susciter l’engouement des consommateurs et des professionnels en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Ces régions sont pourtant prédisposées à offrir de fortes potentialités de développement à ce système financier au regard de la prédominance de la religion musulmane.
Les nord-africains encore attachés aux services bancaires conventionnels

Selon une étude de l’Institut américain Gallup sur la finance islamique menée dans quatre pays d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie et Égypte) et un autre du Moyen-Orient (Yémen), le pourcentage des consommateurs de produits bancaires issus de la finance islamique demeure très faible. Ce taux n’est seulement que de 3% en Algérie et en Égypte, 2% en Tunisie et 1% au Maroc et au Yémen. 48% des 1.000 adultes de plus de 15 ans interrogés déclarent en revanche avoir connaissance de l’existence de banques islamiques dans leur pays. Parmi les personnes participant à ce sondage, 45% d’entre elles affirment préférer les services proposés par la finance islamique même si leurs coûts sont nettement plus élevés que ceux des banques conventionnelles. Les Marocains sont les plus enclins à consommer des services bancaires conforment à la charia (54%), suivis des Algériens (49%), des Yéménites (37%) et enfin des Tunisiens (31%). Malgré l’attachement des consommateurs de ces régions aux services bancaires conventionnels, l’étude met en avant que la finance islamique peut encore progresser au regard de l’existence d’une certaine demande notamment au Maroc ou bien en Algérie.

Un marché concurrentiel

L’étude omet en revanche de mentionner les principales raisons qui peuvent expliquer les difficultés de la finance islamique à s’imposer au sein des pays étudiés. Seul est mentionné, le faible pourcentage de bancarisation (nombre de titulaire de comptes en banque et dans les services de micro-finance) soit l’un des plus faibles au monde (17%). Toujours selon l’étude, le relèvement de ce taux permettrait de dynamiser la demande et ainsi permettre à la finance islamique de tirer son épingle du jeu dans ce marché. Cependant certains spécialistes estiment que le faible taux de bancarisation ne peut expliquer à lui seul cette faible attirance des consommateurs pour la finance islamique. Au Maroc et en Tunisie, où les taux de bancarisation dépassent 60%, la consommation des services financiers compatibles avec la loi islamique reste pourtant assez faible. La forte implantation notamment au Maghreb des banques conventionnelles offrant un panel de produits aux intérêts attractifs demeure une des raisons qui explique le faible développement de la finance islamique.

Par Malik Acher- Source de l'article Afriqueinside

Afrique du Nord :Le Maroc champion des IDE

Le Maroc demeure le champion régional avec une croissance solide de ses IDE de 24%”,a  indiqué mercredi un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. /DRLe Maroc a attiré 3,5 milliards de dollars (28,7 milliards de dirhams) d'investissements directs étrangers (IDE) en 2013, une performance qui consolide sa place de “champion de l'Afrique du Nord” où les flux de capitaux sont en berne, souligne mercredi un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) présenté à Genève.
“Alors que l'Afrique du Nord voit ses flux se tarir suite aux crises politiques persistantes, avec une régression de 1,8%, le Maroc demeure le champion régional avec une croissance solide de ses IDE de 24%”, précise cette même source.
D'après ce rapport sur “les tendances globales de l'investissement”, seul le Maroc a réussi à dégager une solide croissance à deux chiffres à un moment où les tensions politiques et sociales ont entraîné le ralentissement des flux d'investissements vers la région.
L'instance onusienne chargée des questions du développement voit toutefois se profiler à l'horizon “des signes avant-coureurs d'un retour des IDE dans les pays de la sous-région d'Afrique du Nord”.
À l'échelle mondiale, le rapport constate un léger rebond des IDE qui se sont établis à 1.461 milliards de dollars en 2013, en hausse de 11% par rapport à l'année précédente. “Si l'Afrique a enregistré une croissance de 6,8% de ses IDE, la reprise n'est pas encore au rendez-vous dans les pays développés”, observe-t-il.
Le rapport relève “l'attractivité croissante” de l'Afrique auprès des investisseurs internationaux, précisant que le continent a attiré 56 milliards de dollars d'IDE en 2013, contre 53 milliards en 2012, “une hausse presque entièrement due à l'Afrique subsaharienne”.
Source de l'article MAP & AufaitMaroc

Regards croisés sur les relations franco-allemandes, l'UE et l'espace méditerranéen

Le Forum de Genshagen, fruit d'un partenariat entre la Fondation Genshagen et l'Institut Montaigne, réunit chaque année une centaine de décideurs et de représentants français et allemands des mondes de la politique, de la diplomatie, de l'économie, de la culture et des médias autour d'un thème relatif à l'Europe. L'objectif de ces rencontres est derenforcer le dialogue franco-allemand mais également d'impulser des réflexions stratégiques sur l'avenir de l'Europe.
 
Cette année, le IVème Forum de Genshagen pour le dialogue franco-allemand a pour thème spécifique « L'Union européenne et la Méditerranée : Quelles attentes réciproques, quelles perspectives communes ? ». Dans la perspective de cet événement, Harris Interactive a interrogé deux échantillons représentatifs de Français et d'Allemands afin de mettre au jour leur perception des relations franco-allemandes ainsi que leur appréciation et souhaits à l'égard des relations entre l'Union européenne (UE) et les pays de l'espace méditerranéen.
 
Cette enquête 20131 a donc plus précisément pour objectif de mesurer les évolutions de la perception de la relation entre la France et l'Allemagne dans la continuité des enquêtes déjà menées en 20112 et 20123. Au-delà de ces premières mesures barométriques, il s'agit, en second lieu, d'examiner la perception française et allemande de l'espace méditerranéen, d'appréhender la lecture des conséquences du « Printemps arabe » pour les pays de cette zone et pour l'UE, et d'identifier les souhaits des Français et des Allemands en ce qui concerne les relations entre l'Union européenne et cet espace méditerranéen.
 
Quel regard portent les Français et les Allemands sur l'attitude de l'Union européenne et des pays membres depuis les premières révoltes qui ont secoué les pays arabes en décembre 2010 ? Quels impacts ont eu ces mouvements sur leurs perceptions de l'espace méditerranéen ? Les populations française et allemande soutiennent-elles la perspective d'un approfondissement des relations politiques, économiques ou sociales avec ces pays ? Sont-elles confiantes ou inquiètes à l'égard de leur avenir ?
 

Que retenir de cette enquête ?

 
Soulignons en premier lieu que si des différences de perception sont parfois observables, les réponses données par les Français et celles données par les Allemands convergent sur un grand nombre de points.
 
Relations franco-allemandes
Plus de 9 Français sur 10 mentionnent spontanément l'Allemagne comme le partenaire le plus important de la France parmi les pays de l'Union européenne. La réciproque est vraie également pour un peu plus de 8 Allemands sur 10, qui citent la France comme partenaire privilégié. Notons que cette citation réciproque de l'Allemagne par les Français et de la France par les Allemands est en progression constante depuis la première vague de ce baromètre, réalisée en 2011. 
 
Relations entre Etats membres et Union européenne
Les deux populations indiquent que les relations franco-allemandes revêtent une grande importance pour l'avenir de l'Union européenne (note moyenne de 7.8 sur une échelle de 1 à 10). Ces chiffres connaissent une hausse significative suite à la légère baisse enregistrée en 2012, signe que le dialogue franco-allemand demeure une pierre angulaire de la construction européenne aux yeux des deux pays.
 
La note attribuée à la qualité de la relation franco-allemande est également en hausse depuis l'année dernière, surtout auprès de la population allemande (7, +0,6 point par rapport à 2012) et dans une moindre mesure en France (5.9, +0,1 point). Toutefois, notons qu'en France, 40% des personnes interrogées (-5 points) continuent de juger « mauvaises » les relations entre la France et l'Allemagne, ce qui n'est le cas que de 17% des Allemands. 
 
Si le couple franco-allemand est perçu comme plus important et plus apaisé que l'année dernière, il n'en est pas de même vis-à-vis de l'Union européenne. En effet, de plus en plus de Français (40%, soit +11 points par rapport en 2012) comme d'Allemands (44%, soit +14 points) souhaitent que l'Union européenne dispose de moins de prérogatives au profit d'une plus grande souveraineté des Etats. Cette considération est particulièrement répandue et en hausse parmi les catégories populaires et, en France, parmi les personnes se déclarant proches du Front national.
 
La France et l'Allemagne, l'Union européenne et l'espace méditerranéen
Avec quel pays de l'espace méditerranéen développer des liens plus étroits ?
 
La deuxième partie du sondage conduit dans le cadre du Forum annuel de Genshagen 2013, s'intéresse aux liens entre l'Union européenne et les pays de l'espace méditerranéen, notamment ceux ayant vécu le « Printemps arabe ». Notons que près d'un Allemand sur deux et plus d'un Français sur trois souhaitent que l'Union européenne n'approfondisse ses relations avec aucun des pays de l'espace méditerranéen. Parmi les pays cités par les sondés, les Français mentionnent le Maroc (36%), la Turquie (28%) et l'Algérie (23%), tandis que les Allemands placent la Turquie en 1ère position (31%) puisIsraël (25%) et l'Egypte (18%).
 
Si le sondage révèle également qu'une majorité absolue de Français comme d'Allemands souhaite qu'elle joue un rôle plus actif entre l'Union européenne et les pays de l'espace méditerranéen, peu souhaitent son entrée dans l'UE (13 % pour les Français, 15 % pour les Allemands). 
 
Le sentiment de proximité vis-à-vis des pays de l'espace méditerranéen
Que ce soit sur le plan culturel, économique, politique, social ou encore en termes de mode de vie, les Français et les Allemands interrogés ne manifestent pas un fort sentiment de proximité vis-à-vis de ces pays. Les sondés se sentent davantage proches de ces pays sur le plan géographique (66 % pour les Français, 53 % pour les Allemands) et dans une moins mesure, sur le plan historique (46 % pour les Français, 36 % pour les Allemands).
 
Notons également que 23 % des Français et 29 % des Allemands ayant participé à ce sondage ont répondu ne se sentir proche sur aucun des plans proposés. Cela peut contribuer à expliquer l'absence d'attrait pour des relations plus approfondies avec ces pays. 
 
Visibilité, sentiment de proximité et craintes exprimées suite au « Printemps arabe »
Les révoltes dites du « Printemps arabe » ont permis à un peu plus de la moitié des populations interrogées de mieux comprendre la situation des pays de l'espace méditerranéen, mais n'ont pour autant pas vraiment permis d'accroître le sentiment de proximité avec eux (35% en France et 38% en Allemagne). Selon les Français et les Allemands sondés, elles ont surtout eu pour effet d'accroître les flux migratoires en direction de l'UE (respectivement 68% et 78%) et d'accroître les risques terroristes dans les pays de l'UE (58% dans les deux pays).
 
Notons également que pour 52% des Français et 54% des Allemands les suites du « Printemps arabe » vont de pair avec un développement progressif dans ces pays des processus et institutions démocratiques. 
 
Soutien direct, indirect, ou pas du tout ? Formes d'intervention souhaitées dans le cadre du « Printemps arabe »
Un quart des Français interrogés ont le sentiment que leur pays a trop soutenu les populations civiles ayant pris part aux révoltes du « Printemps arabe », alors que 32% des Allemands ont le sentiment inverse. 59% des Allemands déclarent qu'ils auraient souhaité une intervention de l'Allemagne sous une forme directe ou indirecte dans le cadre du « Printemps arabe », contre 48% des Français interrogés.
 
52% de ces derniers considèrent que la France n'avait pas à intervenir ou est suffisamment intervenue, contre 40% des Allemands Les deux populations auraient privilégié des solutions diplomatiques ou humanitaires ; les Allemands étant plus nombreux toutefois à indiquer qu'ils auraient souhaité que l'Allemagne intervienne en formant la police et l'armée dans les pays avec de nouveaux pouvoirs en place (24%, pour 13% en France), ou en accueillant des réfugiés sur son sol (22%, pour 7% en France). 
 
Seul un répondant sur quatre fait preuve d'optimisme concernant l'avenir des pays ayant connu le « Printemps arabe », qu'il s'agisse de leur avenir économique ou de leur avenir politique et social. En effet 72% des Français et 74% des Allemands sondés sont pessimistes quant au développement économique de ces pays, et respectivement 75% et 73% le sont quant au développement politique et sociétal. Mais cela n'empêche pas une majorité de Français et trois-quarts des Allemands de souhaiter que leur pays respectif approfondisse les liens économiques et politiques avec les pays de l'espace méditerranéen.
 
Toutefois, cet approfondissement, bien que jugé important, n'est pas perçu comme prioritaire et une indécision existe quant à l'échelon politique le plus pertinent pour initier et mettre en oeuvre ces relations : celui, bilatéral, des Etats-membres (44% des Français et des Allemands), ou celui, à la fois régional et plus global, de l'Union européenne (56 % des Français et des Allemands).
 
Méthodologie :
 - Enquête réalisée en ligne du 26 septembre au 04 octobre 2013 :
- En France : échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée d'au moins 18 ans.
- En Allemagne : échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population allemande âgée d'au moins 18 ans.
- Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l'interviewé(e).

Source de l'article JOLPresse
Programme _  4ème Forum de Genshagen