Ouarzazate, capitale du Plan solaire marocain

Conduite par l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen), la réalisation en cours de la future centrale solaire de Ouarzazate (la « porte du désert », au sud du Maroc), s'étend sur une superficie de 2500 hectares. 


ReutersLivrable en 2015, la centrale est conçue pour produire 500 MW, soit l'équivalent de la demande d'une ville de 250.000 habitants. Elle sera l'une des plus grandes au monde, la plus importante en Afrique, et constitue à ce titre une pièce maîtresse du déploiement du Plan solaire marocain, l'une des priorités nationales d'un Maroc presque totalement démuni d'hydrocarbures.
La première phase du complexe a été adjugée en septembre 2012. Il fallait assurer la conception, le financement, la construction, l'exploitation et la maintenance d'une centrale d'énergie parabolique de 160 MW, avec trois heures de stockage. Les appels d'offres pour le programme « Ouarzazate CSP Next », d'une capacité de 300 MW, ont été lancés en janvier 2013.
Un plan ambitieux
Le Plan solaire marocain, à ce jour le plus ambitieux de tous au sud de la Méditerranée, représente un investissement estimé à 9 milliards de dollars. Outre Ouarzazate, quatre autres sites font partie du PSM - Aïn Beni Mathar, Foum El Oued, Boujdour et Sebkhat Tah - qui vise, à l'horizon 2020, la production de 4500 MW d'origine renouvelable (solaire, éolien...), soit 42 % de la production totale. Selon la Masen, il permettra aussi d'économiser 1 million de tonnes équivalent pétrole (TEP) et d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2.
S'inscrivant dans le cadre du Plan solaire méditerranéen (promu par l'UPM, avec un objectif de production de 20 GW), la centrale de Ouarzazate a bénéficié d'un cofinancement européen. La BEI, chef de file, a contribué à hauteur de 100 millions d'euros, 100 autres millions ont été apportés par l'Agence française de développement et 100 millions encore par la KfW (la banque allemande du développement). De plus, la BEI a attribué au projet Ouarzazate 30 millions d'euros d'aides non remboursables, au titre de la FIV, la facilité européenne d'investissement pour le voisinage.
Par Alfred Mignot - Source de l'article La Tribune 

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