MEMO du projet méditerranéen JEY - Clubs d'entrepreneurs sociaux


Le projet «JEY :  Jeunes entrepreneurs -  Entrepreneurship for Youth », sous titré « par la jeunesse pour la jeunesse », est né du constat selon lequel les pays du Sud de la Méditerranée étaient confrontés à un double défi, celui de l’emploi pour faire face à l’arrivé de nombreux jeunes sur le marché du travail – et le « printemps arabe » l’a bien illustré au travers des revendications des jeunes – et celui du financement de la protection sociale pour répondre aux personnes en âge de prendre leur retraite. Comme le rappelle le Pr Jean Louis Reiffers « un chômage exceptionnel des jeunes (le taux de chômage des moins de 24 ans est de plus de 25% ce qui est le taux le plus élevé dans le monde[1]) centré sur deux catégories principales, les drops-out et les diplômés. Ce chômage, se développe dans un contexte de taux d’activité très bas (du fait du faible taux d’activité des femmes) et de besoins en emplois prévisibles encore extrêmement importants. Il s’agit donc là de la principale bombe à retardement dans la région »[2].

[2] Key Note Speach : Employment and Economic Challenges in the Mediterranean Region An ENP south regional seminar for EU delegations and development partners  Pr. Jean-Louis Reiffers, coordinator and President of Femise Scientific Comittee 

Ce projet s’inscrit aussi dans une démarche pédagogique d’apprentissage par l’action, tant pour les étudiants animateurs des structures d’accompagnement à la création d’activités par les chômeurs(mettre en œuvre ses savoirs et les enrichir à partir de l’expérience de terrain) que pour les jeunes qui ont besoin d’aide. « Il faut développer les capacités des individus à « résoudre des problèmes », qui est une capacité très différente que celle que l’on manifeste en appliquant des algorithmes ou toute autre forme de pensée préconstruite. Il faut organiser la pédagogie et les accréditations, de façon que l’acquisition de savoirs et l’acquisition de comportements aillent de pair. La pédagogie de groupes de projets pour développer des « savoirs faire collectifs orientés vers l’innovation » doit se diffuser. » (idem).
Comment pouvions-nous aider à relever ces défis ? Il est vite apparu qu’il fallait soutenir le développement d’activités qui seules peuvent offrir des perspectives à la jeunesse et favoriser la création de revenus permettant de dégager l’épargne nécessaire au financement de la protection sociale.
En tant que réseaux d’Ecoles d’Enseignement Supérieur, Ingénieurs et Management, l’exercice de notre propre responsabilité sociale nous invite à mettre en place un dispositif alliant nos étudiants, leurs professeurs et les entreprises partenaires afin de proposer à la jeunesse au chômage une aide dans la création d’activités.
Le dispositif est à deux étages. Le premier est l’organisation en réseau des étudiants du Réseau Méditerranéen des Ecoles d’Ingénieurs et de Management (RMEI-RMEM), via la mise en place d’association étudiante, dénommée «JEY :  Jeunes entrepreneurs -  Entrepreneurship for Youth », pour organiser l’offre de services dans l’accompagnement à la création d’activité. Le deuxième est l’organisation de l’action collective à destination des jeunes chômeurs (qu’ils soient diplômés ou non, du secteur informel ou non, urbain ou ruraux) en prêtant une attention particulière à la problématique du  genre.
Le premier étage est coordonnée par un groupe d’étudiant de Euromed Management organisé sous le nom de Inneole (projet développé par des étudiants au sein de ACCEDE, association qui a pour objet d’aider les demandeurs d’emploi à créer des entreprises) en lien avec le réseau GAMe qui réunit les étudiants inscrits dans les établissements membres du RMEI-RMEM, et vise à échanger bonnes pratiques, expériences, évaluation des actions, identification des besoins, mise en place des méthodes, suivi des actions, assistance si besoin, tout cela formalisé via une Charte.
Le second est sous la responsabilité de chaque Club d’Entrepreneur mené par les étudiants de chaque pays selon les objectifs et modalités qu’ils s’assignent, dans le respect  de la Charte mentionnée.
Tout ceci doit permettre de contribuer à l’amélioration de l’insertion professionnelle en développant « des compétences et incitations à la création et à la gestion d’entreprises ». On proposera à cet égard de diffuser des compléments dans toutes les disciplines à la création et à la gestion des entreprises (lecture d’un bilan, point mort, plan d’investissement etc), des formations spécifiquement orientées vers la formation d’innovateurs, comme elles se développent ailleurs dans le monde. (…) "Egalement importante serait l’organisation dans les universités et les écoles de véritables services spécialisés dans les relations avec les entreprises, chose qui aujourd’hui est très peu développé et souvent animé par des personnels qui ne connaissent pas l’entreprise. " (idem)
Source de l'information JEY

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