La régionalisation est essentielle pour une ouverture démocratique et une croissance durable, a déclaré la Présidente du Comité des Régions au Maroc

Une délégation du Comité des Régions (CdR) a participé cette semaine, à Rabat, à une série de réunions de haut niveau avec des représentants de ministères marocains et du bureau de l'Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne (ARLEM).

Les participants ont surtout examiné des pistes pour soutenir la décentralisation démocratique des compétences dans la région du Printemps arabe et renforcer la dimension régionale du partenariat euro-méditerranéen.
Les réunions ont abordé divers sujets, des règles liées à l'élection des présidents et des assemblées de la région à la définition des compétences régionales dans différents domaines politiques, en passant par des questions clés sur les ressources des régions, la réforme fiscale et la péréquation, les relations entre les secteurs public et privé, et la promotion des nouveaux investissements. Les défis et opportunités du processus actuel de régionalisation faisaient aussi partie des sujets brûlants abordés lors des réunions entre Mercedes Bresso et les hauts représentants des autorités régionales et nationales du Maroc.
« Le Maroc est confronté au défi crucial de la régionalisation, qui consiste à conférer un rôle nouveau et important aux gouvernements régionaux », a indiqué Mme Bresso. Il est donc « important pour nous d'être présents ici maintenant, pour offrir à nos amis marocains le soutien et la coopération du Comité des Régions et de l'Assemblée régionale et locale euro-méditerranéenne ». Selon Mme Bresso, « les efforts mis en place dans la région du Printemps arabe pour décentraliser les actifs institutionnels montrent que la démocratie n'est pas possible sans une réelle participation des communautés locales à l'élaboration et la mise en œuvre des politiques et règlements ».

« Aujourd'hui, au Maroc, la régionalisation est en chantier », a déclaré le ministre marocain de l'intérieur, M. Mohand Laenser, « une commission ad hoc indépendante a dégagé des résultats pertinents qui doivent maintenant être mis en pratique et transposés dans la législation, avec l'implication totale des autorités régionales et locales ». Dans cette optique, M. Laenser a précisé : « l'expérience partagée avec le Comité des Régions de l'Union européenne (UE) et les possibilités de partenariat mises en avant par l'ARLEM pourraient contribuer grandement à la réussite de ce processus. »
La présidente du CdR a également participé à une série de réunions bilatérales avec des acteurs clés du processus de régionalisation, dont Youssef Amrani, le ministre adjoint aux affaires étrangères en charge des relations avec l'UE et ancien secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), et le Secrétaire général du ministère des politiques urbaines, Essaid Znibe.
Lors d'un débat animé sur la régionalisation, le Chef de la Délégation de l’UE au Maroc, Eneko Landaburu, a souligné que l'UE avait récemment réaffirmé son soutien total à la vague de démocratisation qui a suivi le Printemps arabe et avait révisé, l'an passé, sa politique de voisinage pour mieux répondre aux besoins spécifiques liés à ce processus. « Nous collaborons efficacement avec le gouvernement marocain dans divers domaines », a expliqué Eneko Landaburu, « mais nous devons redoubler d'efforts et travailler plus directement avec les autorités régionales pour mieux répondre aux besoins locaux et aux attentes des citoyens, qui souhaitent une démocratie plus directe ».
Pour en savoir plus
- ARLEM – page web
- Comité des Régions site internet
- Délégation de la Commission européenne – Maroc
- European Neighbourhoud Info Centre – Société civile et autorités locales

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