6e édition du Forum méditerranéen d'apiculture

Les apiculteurs du Bassin méditerranéen ont pris rendez-vous cette année à Ghardaïa où se tiendra, en novembre prochain, la 6e édition du Forum méditerranéen d'apiculture.
Ils viendront des pays de la rive Nord de la Méditerranée, notamment des pays du Maghreb où la pratique de l'apiculture est commune de par les essences butinées par les abeilles d'une même région géographique.
Afin de garantir la réussite de cette manifestation internationale, une conférence de presse relative à la préparation du Forum, la Fédération des apiculteurs de la Méditerranée a dispensé hier une conférence de presse au niveau de l'Institut technique des grandes cultures (Itgc) à Alger.
Selon le Dr Mahmoud Lekhal, président du comité d'organisation de cet événement, le Forum s'articulera autour de deux principaux axes.
Le premier porte sur la protection de l'abeille locale (conservation de la race, multiplication des souches résistantes aux maladies) alors que le second portera sur la valorisation des produits de la ruche.
Ce Forum sera organisé sous l'égide du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Madr) auquel se joindront les ministères de l'Environnement, du Tourisme et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Son caractère international est souligné par la collaboration du Pnud et la FAO.
Inscrit sous le thème «Nouvelle approche scientifique de l'apiculture, protection de l'environnement et biodiversité» cet unique et premier événement apicole algérien, revêtira une grande envergure à l'échelle internationale. L
es intérêts économiques et environnementaux de tous les pays du Bassin méditerranéen y seront en effet examinés. Ces objectifs sont, a précisé Lekhal, «le développement, l'échange, l'expansion et l'enrichissement mutuel des connaissances scientifiques et techniques en apiculture, les innovations techniques et la recherche».Il faut savoir que 40 à 50.000 tonnes de miel ont été extraites de nos ruches en 2011, soit en moyenne 11 kg par unité. L'extraction a été faite par quelque 100 à 150.000 apiculteurs (recensés) dont le nombre est en constante variance, vue la nature de la profession.
Il est à relever que l'Algérie ne procède officiellement à aucune exportation hormis celle «illégale», selon un intervenant qui regrettait le «vide juridique qui régule cette activité». Il dira à ce sujet, que le miel importé, qui nuit à la commercialisation de notre produit, est de mauvaise qualité et d'origine douteuse, car souvent mélangé à du sucre.
Il a dénoncé l'absence d'un laboratoire national de contrôle pour que le miel étranger ne date pas plus de deux ans. Il a également dénoncé «l'inertie des services du la fraude au niveau du ministère du Commerce qui doivent prendre des mesures pour que la qualité du miel importé soit supérieure au produit local».
Le délégué d'Oran a informé, pour sa part, que les apiculteurs de la wilaya «essaient de s'associer avec un apiculteur européen, espagnol en l'occurrence, pour introduire le produit algérien dans l'Union européenne.»
Une des solutions préconisées pour protéger le marché algérien serait de «taxer lourdement le miel importé», a-t-on par ailleurs suggéré. Si la qualité est garante de revenus substantiels, la quantité produite reste, quant à elle, «insuffisante» pour la consommation nationale, s'est plaint un autre intervenant qui estime que «nous ne produisons que 20% de nos capacités réelles».
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