Méditerranée - L'Europe face au monde arabe

Hier la Tunisie, aujourd'hui l'Egypte, demain l'Algérie, la Jordanie, le Yémen ? Personne ne peut prédire la direction de la vague de protestations qui a enflé dans le monde arabe depuis la chute du président Ben Ali le 14 janvier.
Ce mouvement aux accents de révolution démocratique, comme l'Europe en a connues au XIX e siècle, a pris par surprise l'Union européenne mais aussi l'Amérique.
Car, en dépit des différences, la position était la même : mieux vaut un régime stable et autoritaire qu'un gouvernement démocratique dominé par les islamistes.
Une attitude qui a encouragé le maintien de régimes de rentiers peu préoccupés par le développement et le sort de leurs populations. Certes, pour les Etats-Unis, il était plus facile d'encourager le départ de Ben Ali de Tunisie car les enjeux étaient plus faibles pour eux que pour les Européens. L'Egypte est d'une autre importance.
Car il s'agit du pays le plus peuplé du monde arabe, qui contrôle le canal de Suez - un des points de passage névralgiques pour le pétrole -, le seul pays arabe avec la Jordanie à avoir reconnu Israël. Et, depuis plusieurs jours, Barack Obama est obligé de faire une révision déchirante de sa stratégie vis-à-vis de l'allié égyptien. Mais l'Europe ne doit pas rester aux abonnés absents.
Certes, elle apparaît souvent dans le monde arabe comme un « petit joueur ». Politiquement, elle n'a pas le pouvoir de peser lourdement. Economiquement, avec de grandes différences de pays à pays, l'Europe ne compte pas beaucoup. Moins de 4 % des investissements directs des pays de l'Union européenne sont destinés aux voisins de la rive sud de la Méditerranée, selon l'institut Ipemed.
On est loin de ce qu'ils ont consacré, après 1989, à l'Europe centrale et orientale ou de ce que les Etats-Unis investissent en Amérique latine. L'Union pour la Méditerranée, chère à Nicolas Sarkozy, a été un échec. Est-ce à dire que l'Europe doit baisser les bras ? Aujourd'hui, à Bruxelles, les Vingt-Sept, avec le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, se réunissent pour confirmer leur volonté de donner un signal positif à la Tunisie. Ce qui est encore insuffisant par rapport aux aspirations des peuples de l'autre rive de la Méditerranée.
Or l'Europe ne peut manquer ce rendez-vous. Elle avait su se mobiliser après la chute du mur de Berlin. Pourquoi pas aujourd'hui ? L'appel, ce week-end, de David Cameron, d'Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy, à un changement de régime au Caire face aux revendications légitimes des Egyptiens est un premier pas dans la bonne direction. Mais il faut faire beaucoup plus, en compagnie de l'Amérique - et pas comme une rivale -, afin d'aider les peuples à l'après-Ben Ali, et peut-être à l'après-Moubarak.
Par Jacques Hubert-Rodier - www.lesechos.fr - le 31 janvier 2011
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Méditerranée - Pourquoi la révolte égyptienne fait trembler les marchés

Les Bourses arabes chutent ce dimanche. Le baril de pétrole flirte avec les 100 dollars. Les soubresauts de l'Égypte ont des répercussions jusqu'à Wall Street. Explications.
L'onde de choc de la révolte égyptienne fait trembler jusqu'à Wall Street. Le chaos qui semble régner au sein de la deuxième économie d'Afrique entraîne une grande incertitude. Conséquence, les investisseurs font le dos rond.
Les Bourses arabes chutent. Dimanche, qui n'est pas un jour chômé dans les pays musulmans de la péninsule arabique, les places financières sont dans le rouge. La Bourse de Dubaï a perdu 4,32%, celle du Qatar plus de 2,95%, celle d'Abou Dhabi 3,68%, et celle du Koweït 1,76%. Riyadh, qui a clôturé samedi soir en chute de 6,43%, a récupéré une partie de ses pertes (+2,47%).
«Samedi, la chute de l'indice boursier de Riyad a effacé tous les gains enregistrés depuis la mi-octobre», observe Paul Gamble, de Jadwa Investment. «Les turbulences régionales n'affectent pas les perspectives économiques du pays ni celles des entreprises saoudiennes, mais elles ont sapé la confiance, particulièrement celle des investisseurs étrangers.» Les épargnants du Royaume ont également souffert : ils détiennent 126 millions de dollars sur le marché égyptien.

Les craintes sur le canal de Suez font flamber le cours du pétrole. Le baril de Brent a terminé la journée de vendredi en hausse, frôlant la barre symbolique des 100 dollars, à 99 dollars. Les marchés s'inquiètent parce que l'Égypte, qui produit peu d'or noir, occupe une position stratégique sur la route du pétrole entre la péninsule arabique et les pays occidentaux. Elle contrôle le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed). Environ trois milliards de baril transitent par ces deux chemins, selon les analystes de Société générale. Ces derniers estiment peu probable une attaque paramilitaire contre ces installations. Ils estiment en revanche qu'une grève pourrait altérer la circulation des pétroliers.
«La fermeture du canal rallongerait de 10 jours le voyage des tankers en direction de l'Amérique du nord, et de 18 jours vers l'Europe», indique les spécialistes de JP Morgan. Les pays développés détiennent des réserves suffisantes pour faire face à ces contretemps. Mais les mettre à contribution entraînerait automatiquement une hausse des cours du pétrole, selon eux.
Les analystes de JP Morgan redoutent qu'à plus long terme, «les troubles se répandent à travers le Moyen-Orient et les pays producteurs d'Afrique du Nord, ce qui auraient de grandes conséquences sur les marchés boursiers et la confiance», notent les analystes de JP Morgan. Une hausse durable de 10% du prix du baril peut amputer la croissance mondiale de 0,25% sur un trimestre.

Des chars au Caire enfoncent le plancher à Wall Street. Vendredi, l'indice vedette des valeurs américaines, le S&P 500, a vécu sa chute la plus brutale depuis le mois d'août. Des craintes concernant une hausse des taux en Europe ont tiré vers le bas le marché action en début de séance. Mais, écrivent les analystes de JP Morgan, «le plancher s'est franchement effondré lorsque sont sorties les nouvelles d'une escalade des manifestation en Égypte». Il n'en fallait pas plus aux investisseurs pour se ruer à la vente. Un mouvement «qui cherchait depuis quelques temps la bonne excuse pour se déclencher», ajoutent les spécialistes de l'établissement américain.
Source LeFigaro.fr - le 30 janvier 2011
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La Haute représentante de l’UE et le Président du PE préoccupés par la situation en Égypte

Catherine Ashton, la Haute représentante de l’UE aux affaires étrangères à la politique de sécurité et vice-Présidente de la Commission, a déploré les décès qui ont été signalés suite aux manifestations qui se déroulent actuellement en Égypte. Elle s’est dit également préoccupée par le nombre de victimes et d’arrestations et a appelé à la retenue et au respect des droits des citoyens.
Dans une déclaration écrite, elle indique : « Je déplore également le nombre élevé de blessés et d'arrestations, ainsi que l’usage de la violence. J’appelle toutes les parties à faire preuve de retenue et je demande aux autorités égyptiennes de libérer les personnes qui ont été arrêtées pour avoir pris part à des manifestations pacifiques. »
« La liberté d’expression et le droit à se réunir pacifiquement sont des droits fondamentaux de tout être humain, » a-t-elle ajouté, appelant «les autorités égyptiennes à pleinement respecter et protéger les droits de leurs citoyens à exprimer leurs aspirations politiques en prenant part à des manifestations pacifiques.Les voix qui s’élèvent pour demander le respect de leurs droits politiques, sociaux et économiques méritent toute l’attention des autorités. »
Pour sa part, Jerzy Buzek, Président du PE, s'est lui aussi dit inquiet par rapport à la situation en Égypte et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue « afin que les citoyens puissent exercer leurs droits et leurs libertés fondamentales dans la dignité, et formuler leurs espoirs sans qu'il n'y ait de nouvelles pertes de vies humaines. Les autorités égyptiennes ont aujourd’hui l’occasion unique de donner suite aux doléances du peuple égyptien. A eux d’épouser les aspirations légitimes du peuple – sur le plan social et politique – et de promouvoir ainsi davantage de liberté, de pluralisme et de démocratie. »
Il a rappelé que l’Égypte est « un proche voisin de l’UE et qu’elle sera toujours un partenaire important », soulignant à cet égard la volonté de l'UE « d'accompagner le pays sur la voie des réformes économiques, sociales et politiques. Nous travaillerons avec les autorités égyptiennes et veillerons à faire en sorte que la voix des citoyens soit entendue. »
Les deux hauts responsables européens ont adressé leurs condoléances aux proches et aux amis des victimes.

Source ENPI-InfoCentre - le 28 janvier 2011
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Méditerranée - Appel à projets 2011 MISTRALS / SICMED

L'appel à projets 2011 MISTRALS est ouvert. Il concerne les programmes HYMEX, CHARMEX, MERMEX, PALEOMEX, SICMED et TERMEX.
L'ensemble des informations concerant cet appel à projets est disponible sur http://mistrals.insu.cnrs.fr

Le programme SICMED se fonde sur des approches intégrées et pluridisciplinaires développées sur des sites d’études majeurs et complétées de réseaux thématiques permettant des analyses comparatives à l’échelle régionale.
A ce titre, dans le cadre de l’appel d’offre 2011 MISTRALS, priorité sera donnée à :
1) des projets contribuant à la mise en place d’approches intégrées et pluridisciplinaires sur des sites majeurs ayant déjà fait l’objet d’investissements importants tels que les bassins du Tensift et du Sebou au Maroc, du Lebna et du Merguellil en Tunisie, de l’Oronte au Liban et en Syrie, de l’Hérault et la plaine de la Crau en France. Des travaux plus spécifiques ne sont pas exclus, à condition qu’ils contribuent à cette compréhension intégrée (notamment au travers de liens avec d'autres travaux, etc.). Ces projets seront définis pour une durée initiale de 2 à 3 ans.
2) des projets thématiques ayant vocation à se fédérer en réseaux méditerranéens d’analyses comparatives. Ils recevront des crédits incitatifs et un appui direct de la coordination SICMED pour constituer ou intégrer ces réseaux thématiques.
Dans les deux cas, les projets pluri-UMR seront particulièrement appréciés.
La participation effective d’équipes nationales, en particulier de l’Est et du Sud de la Méditerranée, est requise pour les projets ne portant pas sur le territoire français.
Les projets validés lors de l’AO Mistrals 2010 devront fournir un rapport d’avancement des travaux et une déclaration argumentée de leurs besoins financiers pour leur deuxième année de fonctionnement.
Les projets portant aussi sur d'autres programmes devront être envoyés au complet en indiquant le ou les autres programmes concernés. La partie du projet relative à SICMED sera précisément identifiée, de même que les demandes de crédits afférents. Elle sera accompagnée d'une justification explicite de son adéquation au programme SICMED.
La cloture de l'appel d'offres est prévue le 11 mars 2011 et la publication des évaluations le 22 avril 2001
L’évaluation scientifique et technique des projets sera confiée à un comité d’évaluation SICMED nommé par la Commission Spécialisée SIC
Pour répondre à l’appel d’offres, il a été mis en place un formulaire informatisé à l’adresse : http://appeldoffres2011.insu.cnrs.fr/

Chaque demande devra être complétée par un dossier scientifique téléchargeable sur ce même site et à envoyer en ligne.
Source http://www.sicmed.net

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Méditerranée - Jeunes méditerranéens

Il y a tout juste un an babelmed publiait une vaste enquête sur les jeunes réalisée dans 11 pays de la Méditerranée : Algérie, Egypte, Espagne, France, Italie, Liban, Malte, Maroc, Tunisie, Turquie, Palestine.
Si la relation des jeunes au politique, notamment celle des jeunes Tunisiens, ne laissait pas présager le rôle moteur que ces derniers viennent de jouer dans ce qu’il convient désormais de considérer une révolution, tous ces reportages pointaient les défaillances sociales, les attentes et les frustrations des jeunesses de la rive sud totalement exclues
du système de production, du pouvoir, des lieux du savoir et des sphères décisionnelles de leur pays.
Jeunesses bridées, jeunesses sans avenir… ces enquêtes faisaient apparaitre clairement des pans entiers de jeunes en souffrance, condamnés à voir leurs énergies croupir, leurs espoirs ternir.
Une lecture complète de ces articles nous renseigne aussi sur les jeunes européens. Quoique mieux nantis, ceux-ci tendent sur leur société un regard maussade, parfois rageur. C’est le cas, entre autres, des jeunes italiens de plus en plus irrités face à l’absence de perspectives qui les immobilise et dont ils détectent la cause dans un cocktail amer : gérontocratie, dérèglement démocratique et corruption revigorée.
Ça vous dit quelque chose…

Enquête n°1: portraits d’une génération
A travers une multitude de reportages, d’interviews, de portraits nous partons à la rencontre des jeunes, dans 11 pays de la Méditerranée: Algérie, Egypte, Espagne, France, Italie, Liban, Malte, Maroc, Palestine, Tunisie, Turquie.
Des pouvoirs publics sourds et aveugles aux problèmes des jeunes Algériens
Tiaret: le siège de la mairie assiégé par des dizaines de jeunes, titre le journal Liberté du 1 février 2009. Dans cette localité, à l’ouest de la capitale, des jeunes ont pris d’assaut la mairie pour protester contre leurs conditions de vie et plus particulièrement contre le chômage.

A lire l'ensemble de l'enquête au :
Jeunes Algériens
Certains vivent dans l’indigence la plus totale, abandonnés à eux-mêmes depuis leur plus jeune âge, d’autres vivent comme tous les jeunes devraient pouvoir le faire entre leurs études et leurs amis, protégés par leurs famille. A lire, ces voix de tous les contrastes.
Portrait de la jeunesse tunisienne
Malgré l’augmentation du pourcentage du troisième âge, la Tunisie demeure foncièrement un pays de jeunes. C’est pourquoi dresser un portrait de cette jeunesse revient à prospecter l’évolution du pays. La Tunisie de demain ressemblera à ses jeunes d’aujourd’hui.
Le podium malgré tout. Portrait d’une jeune tunisienne
Fadhila peut à juste titre concevoir d’autres ambitions. Elle travaille dur pour participer aux championnats du monde qui se tiendront en Nouvelle-Zélande en 2010 et pour monter sur le podium aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012.
Génération désenchantée
Au cœur de la jeunesse libanaise, un sentiment d’impuissance et de tourment plane. Déboussolés, les jeunes du Liban basculent entre inquiétude et espoir.
Quand les jeunes s’expriment…
Amalgame de cultures et de mentalités, la jeunesse du pays des Cèdres se distingue par sa diversité confessionnelle mais également sociale et géographique.
Des jeunes en France, portraits
Leur entourage est «stressé», leur génération «en galère», mais eux, ils vont plutôt bien. «Profiter de la vie» et «construire» un équilibre entre travail, famille et amis… portraits de jeunes en France, de 19 à 33 ans.
«Trop de pression»: le malaise des jeunes en France
Une jeunesse pessimiste, résignée et conformiste. Pourquoi, avec une situation économique et sociale semblable à celle de ses voisins, les jeunes Français n’ont-ils pas confiance en l’avenir?
Génération M6: jeunesse désenchantée
Ils s’appellent Simo, Meriem ou Marwane. Ils se disent réalistes, se voient leaders dans leurs métiers d’ici dix ans. D’autres rêvent d’être parents. Mais derrière ces notes d’espoir, beaucoup de pessimisme apparaît dans leurs propos. Enquête auprès de dix jeunes citadins.
Entretien avec Mohamed Darif, politologue et sociologue
Au Maroc, selon Mohamed Darif:«Les jeunes ne débattent pas de la religion parce qu’ils ne sont pas habitués à le faire».
«Je suis jeune mais j’ai déjà mille ans»(*)
A quoi aspire la jeunesse égyptienne aujourd’hui? Les 18-29 ans vieillissent avant l’âge, prématurément. Ils ne rêvent plus d’épanouissement personnel ou de grand départ à la découverte du monde. Leurs ambitions sont contrariées et leurs rêves refluent devant d’écrasantes conditions économiques, qui n’ont épargné aucun domaine de la vie.
Le volcan refroidi du blogging égyptien
Très actifs il y a quelques années, scrutant violences sociales et affrontements entre l’opposition et la police, les blogs –expression significative de la jeunesse égyptienne- semblent bien plus tempérés aujourd’hui.
Jeunes Italiens: quel avenir?
Mis à l’écart du monde du travail et abandonnés par l’Etat, les jeunes Italiens sont l’une des jeunesses les plus démunies d’Europe. Les nouvelles générations oscillent entre une précarité étouffante et une irréversible fuite des cerveaux. Quant au taux de chômage, il est en hausse constante.
La parole aux jeunes
Partagés entre modernité et tradition, les jeunes Italiens veulent des choses “simples”, comme trouver un emploi, construire une famille, et avoir une maison.
Espagne: la naissance de la génération “paro”
Entre chômage et exploitation, les jeunes Espagnols subissent les conséquences de la pire crise économique qu’a connue l’Espagne depuis le franquisme. Et se demandent s’ils doivent rester, pour bénéficier des aides de l’Etat, ou “largar adelante”.
L’Espagne vue par Mara, Fran et Jordi
Dans un bar de Barcelone, trois amis se racontent, décrivant leurs peurs et leurs espérances, entre rage, art et engagement social.
En sursis: les Jeunes de Palestine en Cisjordanie aujourd’hui
Abattue et découragée, cette génération de jeunes Palestiniens qui vivent en Cisjordanie a bien du mal à s’imaginer un avenir…
Une génération piégée – La jeunesse de Gaza en chiffres
Dans la Bande de Gaza, la jeunesse représente la part la plus importante de la société palestinienne. Une jeunesse prise au piège dans une étroite bande de terre, qui compte l’une des densités de population les plus élevées au monde. Vue d’ensemble.
Rencontre avec des jeunes Gazaoui de la «Galerie»
Je me dirige vers la «Galerie», ce lieu de brassage des jeunes Gazaouis situé dans une rue en zig zag. J’y entends des mots surprenants qui cassent les traditions éculées, et tentent de combler le vide sans fond de Gaza.
Des identités diverses, des préoccupations analogues
En Turquie, les jeunes se plaignent des injustices, de la répression et du système éducatif. Ils veulent qu’on les prenne au sérieux, au lieu de les punir chaque fois qu’ils protestent.
Jeunesse, éducation, chômage, politique
En 2025, la Turquie deviendra un des pays ayant la plus grande proportion de jeunes au monde. Elle est actuellement en deuxième position, juste derrière le Mexique. 20% de ces jeunes vivent à Istanbul.
Jeune sur l’Ile
Du soleil, de la stabilité, et des gens chaleureux. C’est vendeur pour les touristes, mais comment vivent véritablement les jeunes Maltais sur leur îlot euro-méditerranéen si densément peuplé?
Les opportunités sont ailleurs
Le travail et l’argent semblent être la principale préoccupation de la plupart des Maltais âgés de 20 à 30 ans. Mais ces attentes ne représentent qu’une facette du caractère bien plus complexe des jeunes maltais.
Source www.babelmed.net - premier magazine on-line des cultures méditerranéennes.
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Méditerranée - Appel à candidatures pour l’«EMYAN Online Arts Festival 3.0»

Depuis sa création, EMYAN (Euro-Med Young Artists Network) Online Arts Festival soutient la production et le partage de créativité artistique par le web 2.0. Son objectif est de renforcer de manière innovatrice les échanges culturels dans la région euro-méditerranéenne.
L’appel à candidatures s’adresse à de jeunes artistes (jusqu’à l’âge de 30 ans) d’Europe, de la Méditerranée et du monde arabe qui souhaitent soumettre des travaux artistiques afin de les faire publier online. Les travaux peuvent être soumis sur le site d’EMYAN jusqu’au 15 mars 2011.
Les activités de la troisième édition de l’Online Arts Festival se tiendront tout au long de l’année 2011, entre le 1er avril et le 31 décembre. Le festival de cette année sera uniquement virtuel, mais les expositions, discussions et débats seront retransmis en direct sur internet.
La section spéciale de cette édition est basée sur le concept « fluxus » qui a comme objectif d’encourager l’utilisation de nouveaux outils et matériaux dans un contexte multidisciplinaire. Les candidatures pour cette section devront non seulement véhiculer la vision et les idées de l’artiste, mais également porter l’empreinte des outils et matériaux utilisés.
Pour cette édition, EMYAN lance l’initiative EXPO. Le but est de présenter les travaux créatifs d’individus, groupes et organisations qui utilisent les outils des nouveaux médias, comme par exemple les blogs culturels, pour promouvoir les activités artistiques dans la région euro-méditerranéenne. Les débats et discussions organisés dans le cadre d’EXPO permettront également de se faire une idée des dernières tendances culturelles et artistiques de la région.
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Plus d’informations: art2@emyan.org
Website: www.emyan.org/onlinefestival/3/
Source www.babelmed.net - premier magazine on-line des cultures méditerranéennes.
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Un million de clicks pour sauver la Méditerranée

“Méditerranée en Danger”, un collectif de chercheurs et de scientifiques européens s’est donnée pour mission d’étudier l’état de pollution par les microfragments de plastique de la Méditerranée.
Au programme, de nombreux protocoles de recherche en collaboration avec une dizaine de laboratoires français, belges, italiens ou Américains.
Programmée sur la période 2010-2013, l’expédition s’intéressera à toute l’étendue de la Méditerranée, l’une des mers les plus polluées du monde. Ce que semblent d’ailleurs confirmer les premières données recueillies: les estimations laissent à penser que ce sont 250 milliards de fragments de plastique qui polluent d’ores et déjà la Méditerranée. Comparativement à sa surface, elle serait plus polluée que l’océan Atlantique ou l’océan Pacifique.
« 90% des échantillons présentaient des micro-déchets et vu le poids moyen (1,8 mg) des 4.371 microdéchets récoltés lors de la campagne 2010, cela donne une valeur extrapolée d’environ 500 tonnes pour la Méditerranée » selon François Galgani d’Ifremer. Les prélèvements, analysés par les laboratoires de l’Université de Liège et d’Ifremer, partenaires de l’opération, sont donc bien inquiétants !
Le chiffre a de quoi faire peur quand on sait qu’il n’existe toujours pas de moyens de détruire ces microparticules présentes dans l’eau et ce dans toutes les mers de la planète. Pour mobiliser les consciences, l’expédition « Méditerranée en Danger » a lancé une pétition sur son site Internet, « Un million de clicks pour la Méditerranée », pour demander à l’Europe un nouveau cadre juridique pour imposer l’éco-conception systématique de tous les produits de grande consommation.
Signer la pétition : http://www.expeditionmed.eu/fr/
Source :
http://blog.environnemental.info/2011/01/un-million-de-clicks-pour-sauver-la-mediterranee/

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9e conférence de la FEMIP – « Les PME en Méditerranée: perspectives et nouveaux horizons »

En collaboration avec la République tunisienne et l’agence PROMOS, la Banque européenne d’investissement (BEI) organise, le jeudi 3 mars 2011 à Tunis, la 9e conférence de la FEMIP sur le thème : « Les PME en Méditerranée: perspectives et nouveaux horizons ». Cet événement de haut niveau sera honoré de la présence du Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, ainsi que de plusieurs autres orateurs éminents.
À qui s’adresse cet événement ?
Des banques et des sociétés de crédit-bail, des gestionnaires de fonds, des promoteurs et dirigeants de PME, des universitaires spécialisés dans les domaines de la gestion et de l’entreprise, des chercheurs, des associations de PME et des représentants des pouvoirs publics.

Thèmes de la conférence
Les sujets abordés lors de la conférence concerneront principalement l’appui au développement du secteur privé et la mission de la BEI en tant qu’investisseur à long terme. Nous avons décidé de nous concentrer sur trois thèmes qui nous semblent urgents d’aborder, à savoir :
■ l’accès limité à diverses sources de financement concurrentielles constitue une entrave importante à l’essor du secteur privé ;
■ la promotion de l’esprit d’entreprise et de la formation à la gestion est une condition nécessaire pour garantir la croissance ;
■ le renforcement de la compétitivité internationale des entreprises méditerranéennes passe par un repositionnement de celles-ci sur le marché mondial.


Informations générales
Depuis sa création en 2002, la FEMIP associe les pays partenaires méditerranéens à la définition des orientations de sa politique de prêt, à travers des échanges constructifs sur des questions économiques, financières et sectorielles. Il s’agit désormais d’un dialogue triangulaire qui s’inscrit dans le cadre des réunions ministérielles de la FEMIP, des réunions du Comité FEMIP et des conférences de la FEMIP, qui se tiennent des deux côtés de la Méditerranée.
Le développement du secteur privé et, plus particulièrement, le développement des petites et moyennes entreprises dans le bassin méditerranéen est l’une des principales préoccupations de la Banque européenne d’investissement (BEI). Il constitue également l’un des six axes prioritaires de l’Union pour la Méditerranée. Ainsi, en mai 2010 à Bruxelles, les ministres des finances euro-méditerranéens ont demandé à la BEI de consacrer l’une de ses conférences FEMIP en 2011 au soutien aux PME méditerranéennes.

Format
La conférence débutera à 9 heures le jeudi 3 mars et les débats se dérouleront jusqu’à 18 heures environ. Tous les participants inscrits seront conviés à une réception-cocktail à l’hôtel Regency.
La conférence sera interactive. Après la séance inaugurale, où seront présentés dans leurs grandes lignes les différents thèmes, chaque séance fera l’objet d’une introduction par un spécialiste du domaine traité et sera suivie de brefs exposés de divers orateurs qui cèderont ensuite la parole aux autres participants à la conférence.
Les langues utilisées pendant la conférence seront le français, l’anglais et l’arabe ; un service d’interprétation simultanée est prévu pour toute la durée de la conférence.

Inscriptions
La participation à la conférence de la FEMIP a lieu sur invitation ou sur demande. Si vous désirez recevoir une invitation, veuillez compléter le présent formulaire.
L’inscription à la conférence et la réception-cocktail sont gratuites. Toutefois, les frais de déplacement et d’hébergement sont à la charge des participants.
Pour plus de renseignements, prière de contacter le service Protocole de la BEI:
Tél. : (+352) 43 79 – 84206
Fax : (+352) 43 79 – 64280
Courriel : prot.events@bei.org
Source http://www.tunipages.com/ & http://www.eib.org/projects/events/9th-femip-conference-tunis.htm
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Méditerranée - Congrès annuel des membres du réseau des villes Euromed, les 3 et 4 février à Fès

Les membres du réseau des villes Euromed se réuniront les 3 et 4 février prochain à Fès, dans le cadre de leur congrès annuel pour relancer la coopération décentralisée.
Le congrès, qui devra réunir des élus et acteurs économiques représentant différentes villes de la région de la Méditerranée, sera axé sur la coopération décentralisée et les initiatives de développement prises aux niveaux local et régional, indique un communiqué de la commune urbaine de Fès.
La rencontre de Fès vise à mettre en place une approche relative aux besoins concrets des villes et au financement des études des stratégies de développement des régions d'Euromed.
"La décentralisation et l'autonomie des collectivités locales : entre enjeux et outils d'une coopération décentralisée euro-méditerranéenne", "Les acteurs méditerranéens au cÂœur du développement local durable" et "La construction d'une économie nouvelle, multiple et mutualisée en Méditerranée", figurent parmi les principaux axes qui seront débattus lors de ce congrès.
Le réseau des villes Euromed a pour mission de promouvoir activement le partenariat euro-méditerranéen initié en 1995 dans le cadre du processus de Barcelone.
Par MAP & http://www.emarrakech.info - le 28 janvier 2001
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Europe et Méditerranée : des opportunités pour la Corse

Renforcer la présence et le rôle de la Corse au sein de l’Union Européenne et dans le monde méditerranéen pourrait apporter un retour sur investissement très concret.
Dans les prochains mois, la politique européenne de la Collectivité Territoriale pourrait apparaître plus lisible et surtout plus offensive. Depuis que Paul Giacobbi lui a confié la délégation des Affaires européennes, Emmanuelle De Gentili s’attache en effet à redonner du lustre à un domaine qui avait été quelque peu négligé lors de la précédente mandature.

La Collectivité Territoriale irait même jusqu’à dépasser les problématiques liées à l’exploitation des politiques de cohésion et s’engagerait dans une démarche plus large et ambitieuse comportant, en particulier, une réelle présence corse dans le monde méditerranéen.
Pour concrétiser cette volonté politique visant à affirmer le rôle international de la Corse, la conseillère exécutive socialiste a fait plancher ses collaborateurs sur l’élaboration d’une démarche stratégique mentionnant des d’objectifs à atteindre : optimiser la collecte et l’utilisation des fonds européens ; renforcer la présence de la Collectivité territoriale à Bruxelles ; redonner à la Corse un rôle en Méditerranée ; agir pour faire reconnaître et prendre en compte les spécificités insulaires ; renforcer la présence corse au sein de différentes instances euro-méditerranéennes.

D’abord mieux capter les financements de l’Union Européenne !
Collecter des fonds européens et optimiser leur utilisation ont été placé au sommet de la hiérarchie des priorités. Emmanuelle De Gentili entend bien saisir toutes les opportunités d’obtenir des financements et éviter toute sous-consommation pouvant entraîner des dégagements d’office.
Elle juge d’ailleurs que si, en 2011, il sera possible d’éviter le dégagement d’office, rien n’est encore gagné concernant les années futures. D’où son insistance pour que soient élaborés des projets de nature à être défendus avec succès auprès des instances décisionnelles de l’Union Européenne.
En ce sens, la conseillère exécutive milite pour que la Collectivité territoriale demande, lors du prochain comité de suivi, la réorientation du programme opérationnel de son FEDER (Fonds européen de développement régional). Cette réorientation prendrait davantage en compte les projets issus du territoire insulaire tant en milieu urbain qu’en milieu rural, et privilégierait les opérations portant sur les éco-quartiers, la requalification urbaine, les moyens de transports propres, la prévention et la gestion des risques naturels et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.
Pour rendre plus performante l’action de la Collectivité Territoriale, Emmanuelle De Gentili souhaite renforcer la présence de la Région Corse à Bruxelles, c’est-à-dire auprès des centres de décision de l’Union Européenne.
D’où la préconisation que l’« antenne » insulaire, établie dans la capitale européenne, soit appuyée par un réseau d’experts et devienne un outil de veille stratégique, de lobbying, de soutien aux porteurs de projets corses, d’échanges avec les autres régions et les îles, D’où aussi l’engagement pris d’impliquer régulièrement des représentants politiques corses lors d’événements marquant l’action de l’Union Européenne.

Défendre les intérêts spécifiques des îles
La Collectivité territoriale devrait aussi s’employer à occuper une place significative au sein du monde méditerranéen. Emmanuelle De Gentili entend en effet renforcer les échanges avec les partenaires traditionnels des programmes de coopération (Ligurie, Toscane, Sardaigne). Par ailleurs, elle souhaite que la Corse devienne l’autorité de gestion du futur programme opérationnel de coopération transfrontalière.
Elle préconise également un développement des échanges avec les façades méditerranéennes de l’Espagne, de PACA, du Languedoc Roussillon et du Maghreb. Enfin, elle défend l’idée de travailler, avec les îles majeures et mineures de la Méditerranée, à de bonnes pratiques dans le traitement de problématiques communes.
Par ailleurs, la conseillère exécutive soutient les démarche visant à faire reconnaître le fait insulaire par une Union Européenne qui, abordant les problématiques selon une vision continentale, n’a quasiment jamais une approche intégrée de la périphéricité et laisse ainsi aux Etats concernés le soin de gérer spécifiquement l’insularité. Elle envisage même que la Corse représente une force de propositions dans plusieurs domaines (gestion de l’eau, approvisionnement énergétique, échanges culturels, maîtrise des transports intérieurs et extérieurs, prévention et traitement des pollutions, tourisme…
D’où la volonté d’une présence et d’une action plus affirmées de la Collectivité territoriale au sein de différents organismes réunissant les régions européennes ou plus particulièrement les régions du pourtour méditerranéen européen et les collectivités insulaires (Comité des Régions, Association des Régions de France, Association des Régions d’Europe, Commission des Régions Périphériques Méditerranéennes, Commission des îles…)

Semer pour récolter
Toutes ces orientations sont toutefois encore à l’état de projets, même si Emmanuelle De Gentili et le président du Conseil Exécutif ont déjà effectué des déplacements en vue de jeter les bases d’une présence plus marquée de la Corse au plan international.
Pour aller plus avant, la Collectivité territoriale devra semer pour récolter, c’est-à-dire se doter de moyens matériels et ressources humaines supplémentaires. Toute politique a un coût ! Mais il convient de souligner que renforcer la présence et le rôle de la Corse au sein de l’Union Européenne et dans le monde méditerranéen, pourrait apporter un retour sur investissement très concret sous forme de financements et de dérogations aidant à gommer des handicaps structurels inhérents à l’insularité.
Par Pierre Corsi
Source : http://www.jdcorse.fr/JDC/article.php?article=854
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La France veut donner un nouvel élan à l'Union pour la Méditerranée

La France a appelé jeudi 27 janvier "tous les gouvernements et peuples d'Europe et de la Méditerranée à donner un nouvel élan à l'Union pour la Méditerranée" (UPM), après la démission mercredi de son secrétaire général, Ahmad Massa'deh, qui a invoqué la nécessité d'une "orientation claire".
Créée en 2008 sur une initiative du président français, Nicolas Sarkozy, l'UPM regroupe 43 pays : les 27 de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
"Plus que jamais, la France est convaincue qu'il doit exister une volonté politique de surmonter les différences afin de constituer une maison commune sur les deux rives de la Méditerranée", a déclaré lors d'un point presse le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Bernard Valero.
"Il faut que la Méditerranée cesse d'être un lieu de conflit, de violence, de tragédie, pour devenir un lieu de partage, de coopération, un grand espace de co-développement, de création, de culture, de paix", a-t-il ajouté.
Paralysie de l'UPM
Selon un diplomate de l'UPM, la démission d'Ahmad Massa'deh illustre sa lassitude à l'égard de la "paralysie" de l'organisation, impuissante à dépasser les blocages nés notamment du conflit israélo-palestinien et dont un sommet de chefs d'Etat a été repoussé à deux reprises en 2010.
Bernard Valero a assuré qu'un "programme d'activités avait été défini pour l'année en cours" sur différents secteurs de coopération. Il a rappelé qu'un travail avait été engagé notamment pour la dépollution de la Méditerranée, la création de réseaux de transports terrestres, le renforcement de la protection civile ou de l'énergie solaire.
LeMonde.fr avec AFP - le 27 janvier 2011
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Colloque - L’Italie : son ambition, sa stratégie et son rôle en Méditerranée

La prochaine conférence organisée par l’association Euromed-IHEDN aura lieu le lundi 14 février 2011 à 19h précises dans le grand amphithéâtre de l'Institut de médecine tropicale du service de santé des Armées - 58 bd Charles Livon (Pharo) 13007 Marseille.
Notre invité sera M. Fabio LIBERTI chercheur à l'IRIS qui parlera de : L’Italie : son ambition, sa stratégie et son rôle en Méditerranée

Fabio Liberti est responsable des questions européennes à l’IRIS. Il suit à l’IRIS l’évolution des questions européennes : processus institutionnel, principales politiques de l’Union (PESC/PESD, Processus de Barcelone / UPM, Europe de l’énergie, PAC). Fabio Liberti est spécialisé sur les politiques de défense des principaux Etats membres de l’UE, ainsi que de la BITD européenne et des questions d’armement. Il est également en charge du suivi de l’actualité italienne (économie, politique intérieure et étrangère).
Fabio Liberti a rejoint l'équipe de l'IRIS en 2002 en tant que chercheur associé. Depuis 2006, il est chercheur permanent à l’Institut. Il est diplômé de l'Università degli studi di Napoli "L'Orientale", cursus "Scienze Internazionali e Diplomatiche" avec une spécialisation en géographie politique et économique, notamment sur les industries et les politiques de défense en Europe. Il a par ailleurs étudié à l'Université Paris XII Val de Marne (Maîtrise de Géographie), au German Council on Foreign Relations de Berlin (dans le cadre de l’International Forum on Strategic Thinking) et à l’Istituto per gli Studi di Politica Internazionale (ISPI) de Milan.
Fabio Liberti a participé aux travaux du "Club Européen de Réflexion Prospective" au sein du Chear, Ministère de la Défense. Il a, par ailleurs, mis en place avec Sylvie Matelly un Observatoire sur les politiques de défense et d'armement pour les pays européens.
Fabio Liberti est par ailleurs chargé de la rédaction du chapitre Europe dans l’Année stratégique.

L’inscription est obligatoire et peut se faire soit par téléphone au 06 76 64 37 68 soit par courriel : entretiens.euromed.ihedn@wanadoo.fr
Date limite d’inscription le vendredi 11 février, dernier délai.
- Un rafraîchissement vous sera offert à la suite de la conférence.
- Un dîner est organisé autour de notre invité. Si vous souhaitez y participer, signalez-le en vous inscrivant pour la conférence, puis veuillez remplir le formulaire joint et le retourner à l’adresse indiquée avant le jeudi 10 février (attention aux délais de la Poste).
Source http://www.euromed-ihedn.fr/files/11_02_14_-_invitation_entretien_f_liberti.pdf
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Des philosophes et intellectuels des deux rives de la Méditerranée

Les premières » Rencontres Averroès de Philosophie » en février à Cordoue en alliance avec Rabat et Marseille.
La ville Andalouse de Cordoue accueille du 3 au 5 février prochain les premières « Rencontres Averroès de Philosophie » organisées en « alliance avec les villes de Marseille et de Rabat « , annonce-t-on auprès des organisateurs.
Cette manifestation culturelle, qui fait suite aux célèbres » Rencontres Averroès » de Marseille (France) et les journées » Sous le signe d’Ibn Rochd (Averroès) » tenues en 2009 à Rabat (Maroc), se fixe comme objectif de diffuser auprès du grand public le legs de ce grand philosophe, médecin, mathématicien et astronome Andalou.
Elle entend, également, rééditer dans la capitale Andalouse » Cordoue « , les » Rencontres Averroès » organisée depuis 1994 à Marseille et qui sont devenues un lieu de débat et de communication transculturel sur des thèmes en relation avec l’actualité Euro Méditerranéenne, souligne-t-on auprès de la Fondation » Cordoba, Cité Culturelle « .
A travers l’organisation de ces rencontres, la Fondation » Cordoba, Cité Culturelle » entend également promouvoir la candidature de » Cordoue » comme capitale Européenne de la Culture en 2016.
Dans ce cadre elle a cherché « une alliance » avec Marseille (France) et Rabat (Maroc) pour organiser en février prochain les premières Rencontres Averroès de Philosophie, indique-t-on de même source.
Le réseau établi par les trois villes (Marseille, Rabat et Cordoue) et dénommé » Penser la Méditerranée des deux rives » a pour finalité de promouvoir la figure d’Averroès de même qu’elle forme partie des alliances internationales de la Fondation pour promouvoir la candidature de la ville.
Il s’agit d’un projet » assez novateur » qui s’inscrit dans le cadre des alliances de la ville de Cordoue avec Marseille et Rabat pour organiser ce genre de rencontres qui s’attendent à accueillir des philosophes et intellectuels de taille des deux rives de la Méditerranée. Les premières » Rencontres Averroès de Philosophie » sont organisées par la Fondation » Cordoba, Cité Culturelle » en collaboration avec le gouvernement Autonome d’Andalousie, la Fondation » Casa Arabe » et l’Institut international des études arabes et du monde islamique (IEAM).
Publié par Hervé Moine le 25 janvier 2011
http://actuphilo.com/2011/01/25/des-philosophes-et-intellectuels-des-deux-rives-de-la-mediterranee/
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Avis de décès pour l'Union pour la Méditerranée

Ce devait être la grand oeuvre diplomatique du quinquennat: avec l'Union pour la Méditerranée (UpM), initiée en juillet 2008, en pleine présidence française de l'UE, Nicolas Sarkozy promettait de sortir de l'ornière les relations euro-méditerranéennes et de jeter les bases d'un grand projet de coopération politique de part et d'autres des rives de la Mare Nostrum.
A vrai dire, l'Union européenne n'avait pas attendu Nicolas Sarkozy pour se préoccuper de la Méditerranée. C'est l'Espagne qui avait lancé en 1995 le "processus de Barcelone", cadre dans lequel ont été conclus des accords d'association, essentiellement commerciaux, entre l'UE et Israël, l'Égypte, la Jordanie, le Liban, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc. L'objectif affiché dépassait cette stricte dimension économique pour envisager déjà une véritable coopération politique, mais cette ambition s'est toujours heurtée aux réalités de terrain, c'est à dire le conflit israélo-arabe.
"Pas du tout" avait tranché Henri Guaino, inspirateur de l'UpM auprès de Nicolas Sarkozy, selon qui l'échec du "processus de Barcelone" est imputable aux gnomes bruxellois et à leur lourde machinerie bureaucratique. Créons une structure légère de gouvernance, lançons quelques projets concrets et la face de la Méditerranée en sera changée. Bilan: il aura fallu un an et demi de marchandage pour enfin créer le secrétariat général de l'UpM en mars 2010, dont le titulaire, un diplomate jordanien, a démissionné hier, tirant les conséquences en quelques mois de fonction de la paralysie complète dans laquelle s'enlise l'UpM. Car si le "processus de Barcelone" n'était pas brillant, du moins fonctionnait-il. Rien de tel avec l'UpM qui depuis son lancement est plus que jamais prisonnière des tensions au Proche Orient. L'opération plomb durcie menée par Tsahal dans la bande de Gaza fin 2008 a gelé toute activité. Aucun Sommet, ni réunions ministérielles, n'ont lieu depuis 2 ans et l'agenda pour 2011 se résume à une page blanche.
Vices de conception A l'heure où la rue arabe s'agite de Tunis à Amman, en passant par Le Caire et Alger, on voit mal de toute façon ce que l'UpM pourrait dire ou faire quand on sait que ses Pères fondateurs, outre Nicolas Sarkozy, sont le despote tunisien déchu, Zine El-Abidine Ben Ali, le vacillant Président égyptien Hosni Moubarak et le terne Roi du Maroc, Mohamed VI. Autant dire que la démocratie n'était pas l'objet premier recherché par les promoteurs de l'UpM, ce qui n'est pas le moindre de ses vices de conception.
Par Yannick Laude -
http://leblogdeyannicklaude.20minutes-blogs.fr/archive/2011/01/27/avis-de-deces-pour-l-union-pour-la-mediterranee.html
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Le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée démissionne

L'ancien ambassadeur jordanien Ahmad Massa'deh quitte son poste, car les conditions dans lesquelles il l'a accepté ont changé, explique-t-il.
L'Union pour la Méditerranée (UpM), quasiment paralysée depuis sa création, en 2008, à l'initiative du président Nicolas Sarkozy, a perdu mercredi son secrétaire général, le Jordanien Ahmad Massa'deh, sur fond de revers successifs pour Paris dans le monde arabe. Dans un communiqué publié à Barcelone où siège l'organisation créée en 2008 par la France et l'Egypte, Ahmad Massa'deh, nommé il y a tout juste un an, annonce sa démission et se borne à évoquer "des conditions qui ont changé" pour expliquer son départ. Ahmad Massa'deh ajoute d'une manière un peu mystérieuse qu'il reste engagé "pour une coopération dans la Méditerranée basée sur un équilibre réel et une orientation claire", ce qui semble vouloir dire que tel n'était pas le cas.
Selon un diplomate de l'UpM, s'exprimant à l'AFP sous le couvert de l'anonymat, la démission du Jordanien illustre sa lassitude à l'égard de la "paralysie" de l'organisation, impuissante à dépasser les blocages nés notamment du conflit israélo-palestinien. Depuis sa création, l'UpM n'a cessé d'être tributaire de cette question.
Ses activités ont été gelées pendant et après l'offensive israélienne sur Gaza fin 2008-début 2009, et il avait fallu un an et demi pour la doter à Barcelone d'un secrétaire général assisté de six adjoints, dont un Palestinien et un Israélien.
Pour 2011, "il n'y a ni sommet ni réunions de ministres des Affaires étrangères" prévus, déplore le même diplomate, en évoquant aussi des problèmes d'effectifs et de budget pour le secrétariat général. À l'UpM, "tout est conceptuel, rien ne se passe dans la pratique", ajoute-t-il.

Le conflit israélo-palestinien comme point de blocage
L'UpM regroupe 43 pays : les 27 de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. En créant cet espace de coopération, Nicolas Sarkozy ambitionnait de donner à l'Europe un poids suffisant pour influer enfin sur le processus de paix au Proche-Orient. En 2010, le conflit israélo-palestinien - encore lui - a provoqué à deux reprises le report d'un sommet de chefs d'État et de gouvernement de l'UpM, d'abord prévu en juin puis en novembre.
Aucune nouvelle date n'est avancée. Nicolas Sarkozy avait alors assuré que "la France ne renoncera(it) pas au projet d'Union pour la Méditerranée", soulignant qu'il s'agissait d'un "élément majeur de sa politique étrangère".
La démission du diplomate jordanien et ses motivations sont un nouveau coup dur pour la France dans le monde arabe.
La révolution tunisienne a mis en évidence des erreurs de jugement du gouvernement français, qui a mis du temps à prendre la mesure du soulèvement populaire et longtemps soutenu l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali. La stratégie de Paris est aussi mise en difficulté au Liban.
Sa politique de la main tendue vis-à-vis de la Syrie n'a pas permis d'éviter l'émergence du Hezbollah chiite et pro-iranien comme force centrale de la scène politique libanaise.
Depuis le lancement de l'UpM, ses promoteurs cherchent à privilégier des projets concrets. Parmi les domaines abordés figurent l'eau, l'énergie solaire ou les transports. Mais dans la pratique, une simple référence dans un texte aux "territoires occupés" est en mesure de faire capoter l'élaboration d'une stratégie pour l'eau en Méditerranée, comme cela a été le cas en avril 2010. Le conflit israélo-palestinien n'est pas seul en cause dans les problèmes de l'UpM.
L'organisation peut aussi se bloquer en raison des discordes entre l'Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental ou entre Grecs et Turcs sur Chypre. L'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine avait estimé, dans un entretien récent à l'AFP, que la dimension institutionnelle et politique de l'UpM demeurait "prématurée, hyperfragile et bancale".
Source LePoint.fr & AFP - jeudi 27 janvier 2011
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La France appelle à donner un "nouvel élan" à l'Union pour la Méditerranée

La France a appelé jeudi "tous les gouvernements et peuples d'Europe et de la Méditerranée à donner un nouvel élan à l'Union pour la Méditerranée", après la démission mercredi de son secrétaire général qui a invoqué la nécessité d'une "orientation claire".
"Plus que jamais, la France est convaincue qu'il doit exister une volonté politique de surmonter les différences afin de constituer une maison commune sur les deux rives de la Méditerranée", a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.
"Il faut que la Méditerranée cesse d'être un lieu de conflit, de violence, de tragédie, pour devenir un lieu de partage, de coopération, un grand espace de co-développement, de création, de culture, de paix", a-t-il ajouté.
Selon un diplomate de l'UpM, la démission de Ahmad Massa'deh illustre sa lassitude à l'égard de la "paralysie" de l'organisation, impuissante à dépasser les blocages nés notamment du conflit israélo-palestinien et dont un sommet de chefs d'Etat a été repoussé à deux reprises en 2010.
Bernard Valero a assuré qu'un "programme d'activités avait été défini pour l'année en cours" sur différents secteurs de coopération. Il a rappelé qu'un travail avait été engagé notamment pour la dépollution de la Méditerranée, la création de réseaux de transports terrestres, le renforcement de la protection civile ou de l'énergie solaire.
Créée en 2008 sur une initiative du président français Nicolas Sarkozy, l'UpM regroupe 43 pays: les 27 de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
Source LesEchos.fr & l'AFP - jeudi 27 janvier 2011
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Méditerranée - MyMed : un réseau social franco-italien pour développer l'activité transfrontalière

Piloté par l'Inria Sophia Méditerranée, le projet MyMed veut mettre la puissance des réseaux sociaux et des nouveaux outils comme YouTube ou Wikipedia au service d'un développement de l'activité dans la zone Alcotra (Alpes Latines Coopération TRAnsfrontalière). Dans ce but une convention a été signée récemment entre l'Inria et l'Université pour l'implantation d'un réseau informatique transfrontalier

Lors de la signature de la convention entre Albert Marouani (écharpe blanche), président de l'Université Nice Sophia et Gérard Giraudon, directeur de l'Inria Sophia Antipolis Méditerranée (au centre).
Les réseaux sociaux ont la côte aujourd'hui. Et font montre d'une formidable puissance. Arriveront-ils à booster les échanges transfrontaliers entre la France et l'Italie ? C'est en tout cas l'objectif du projet myMed. Piloté par l'Inria Sophia Antipolis, ce réseau social décentralisé franco-italien veut mettre l'énergie des réseaux sociaux et la puissance de partage des connaissances d'outils comme YouTube ou Wikipedia au service d'un développement de l'activité transfrontalière dans la zone Alcotra (Alpes Latines Coopération TRAnsfrontalière).

Une convention entre l'Université et l'Inria
L'initiative est en cours et une nouvelle étape a été franchie à la mi-janvier à travers une convention de collaboration entre l'Université Nice Sophia Antipolis et l'Inria Sophia. Signée par Albert Marouani (président de l'UNS) et Gérard Giraudon (président de l'Inria Sophia) cette convention vise à la conception et à l’implantation d’un réseau informatique transfrontalier "Réseau MyMed" pour l’échange de contenus dans un environnement fixe et mobile.
Ainsi, depuis un ordinateur fixe, un PDA ou un téléphone 3G, les usagers pourront accéder à des services variés et gratuits comme un service de traduction simultanée, un service de covoiturage ou encore de trafic routier. Ils pourront même grâce à un kit de développement créer leur propre service. Les usagers peuvent se connecter en utilisant leurs comptes Facebook ou Twitter par exemple, ou en créant un compte myMed.
Selon Luigi Liquori, Directeur de Recherche INRIA, responsable de l’équipe LogNet et coordinateur du projet MyMed "le succès d'un tel réseau sera lié aux choix de bons services car les réseaux sociaux, ça marche tout de suite ou jamais ! Les acteurs locaux pourront également s’impliquer dans le projet en faisant émerger des services axés sur le développement industriel et commercial de l’espace transfrontalier".

L'énorme potentiel de développement des activités économiques transfrontalières
Ce projet myMed est venu d’une double constatation : l’existence d’un énorme potentiel de développement des activités économiques de la zone transfrontalière, objet de l’action Alcotra, et le manque criant d’infrastructures techniquement avancées qui puissent favoriser un développement harmonieux. La proposition myMed est née d’une collaboration existante depuis plus de 15 ans entre l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA) de Sophia Antipolis et l’Ecole Polytechnique de Turin, auxquels viennent s’ajouter deux autres partenaires, l’Université de Turin et l’Université du Piémont Oriental.
Les objectifs de ce projet sont la conception, le prototypage et l’expérimentation d’un réseau social mobile et géo-sensible dans le but d’améliorer l’échange d’informations et la création de services personnalisés dans la zone transfrontalière Alcotra. MyMed se propose de conjuguer les fonctionnalités offertes par les réseaux sociaux ou les outils de partage de connaissances aux besoins et particularités de la zone transfrontalière Alcotra. Exemples :
La création de services transfrontaliers à forte valeur ajoutée, rencontre entre l’offre et la demande des habitants et sociétés de notre région;
Le transfert efficace de technologie entre pôles de compétitivité et universités françaises et italiennes;
La diffusion d’une information fiable et géo-sensible auprès de groupes très exigeants.

Projet financé sur trois ans par un contrat Interreg Alcotra
En tant que membre invité, l’UNS pourra promouvoir les services du réseau social myMed auprès des partenaires du PRES "Euro-Méditerranéen" et faciliter la coopération universitaire franco-italienne, elle apportera un potentiel d’usagers universitaires (étudiants, enseignants et personnels administratifs) très important. L’UNS permettra également par l’intermédiaire de ses chercheurs d’analyser les modèles économiques et sociaux afin de pérenniser ce réseau au-delà des trois années initiales.
Coordonné par le centre INRIA Sophia Antipolis - Méditerranée, le projet est financé pour une durée de trois ans par un contrat Interreg Alcotra avec pour partenaires l’École Polytechnique de Turin, l’Université de Turin et l’Université du Piémont Oriental. La région PACA, le Conseil Général des Alpes Maritimes, la Préfecture des Alpes Maritimes, l’INRIA et la Région Piémont contribuent également au financement du projet dont le coût total s’élève à 1,4 millions d’euros.
Par Jean-Pierre Largillet - Webtimemedias.com - le 25 janvier 2011
Réseau myMed : www.mymed.fr
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L'Assemblée régionale et locale Euro-méditerranéenne (ARLEM) prend son envol, l'Union pour la Méditerranée patine

Alors que le projet d'Union pour la Méditerranée (UpM) lancé en 2008 sous l'impulsion de la Présidence française du Conseil de l'UE dans le cadre du processus européen de Barcelone fait du surplace depuis plusieurs mois (le deuxième sommet devant se tenir en juin 2010 ayant été reporté sine die en raison notamment du conflit israélo-palestinien, la démission le 26 janvier dernier de son Secrétaire général n'arrangeant rien), le partenariat euro-méditerranéen impulsé par les collectivités territoriales européennes commence à se concrétiser avec la première session plénière de l'Assemblée régionale et locale Euro-méditerranéenne (ARLEM) qui se tiendra en fin de semaine, le 29 janvier, à Agadir au Maroc, un an après sa réunion inaugurale.
Cette assemblée paritaire a pour objectif de soutenir le dialogue et le partage d'expertise entre les autorités locales et régionales de part et d'autre de la Méditerranée, autour de sujets concrets. Ainsi, lors de cette première session plénière, les débats porteront principalement sur l'adoption de trois rapports, préparés tout au long de l'année 2010 - le premier sur la gestion locale de l'eau, le second sur le développement urbain et le dernier sur la dimension territoriale dans l'Union pour la Méditerranée.
L'ARLEM est en effet un projet commun du Comité des régions, des collectivités territoriales des trois rives de la Méditerranée ainsi que d'associations internationales et européennes représentant les autorités locales et régionales actives sur le terrain.
Cette assemblée, qui s'inspire du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l'Europe, se compose de 84 membres issus de l'Union européenne et de ses 16 partenaires méditerranéens, ses membres étant des représentants de régions ou de structures locales détenant un mandat électif.
L'ARLEM est présidée par une coprésidence représentant de manière égale les partenaires méditerranéens et l'UE. Le coprésident du groupe des partenaires méditerranéens, actuellement Mohamed Boudra, Président de la région Taza-Al Hoceima-Taounate (Maroc), est confirmé par consensus par ce groupe pour une période de deux ans et demi. Le coprésident de l'UE est la présidente en exercice du Comité des régions de l'UE, actuellement Mercedes Bresso.
Même si on n'est qu'au début d'un processus qui devra confirmer ses intentions par une approche concrète des problématiques communes des collectivités territoriales euro-méditerranéennes, les collectivités territoriales pourraient inspirer les Etats dans une éventuelle relance du processus de Barcelone et de l'UpM....
Source http://www.territorial.fr/

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Méditerranée - De hauts fonctionnaires en visite en Tunisie au nom de la Haute représentante de l'UE

Une mission composée de hauts représentants du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a été invitée à se rendre en Tunisie pour y rencontrer les autorités du gouvernement de transition, ainsi que des représentants des forces politiques, de la société civile et des syndicats. Cette visite est effectuée au nom de Catherine Ashton, Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-Présidente de la Commission européenne.
« L’UE entend soutenir la transition démocratique en Tunisie en lui apportant une aide politique, juridique, technique et matérielle », réaffirme l’UE dans un communiqué de presse annonçant cette mission. « Cette aide inclut un soutien à la préparation des élections et aux travaux des commissions désignées par le gouvernement pour assurer la transition politique et enquêter sur la corruption et la violence au cours des manifestations... »
La mission est conduite par Hugues Mingarelli, directeur du SEAE pour le Moyen-Orient et le voisinage du Sud.
Par ENPI Info Centre - le 27 janvier 2011

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Démission du Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée

L’Union pour la Méditerranée (UpM) ne pouvait pas tomber plus bas. Ce mercredi 26 janvier, dans une déclaration soudaine mais peu étonnante (1), Ahmad Massad’eh, le Secrétaire Général de l’organisation basée à Barcelone, a en effet présenté sa démission de son poste dans un communiqué adressé aux 43 chancelleries qui composent l’organisation régionale. Nommé à cette position il y a tout juste un an (sans qu’il y ait d’ailleurs d’autres candidats officiels), il explique dans ce communiqué que « ses fonctions ne correspondent plus à ses souhaits » et que « les conditions dans lesquelles il a accepté ce poste ont changé » (2).
Depuis près de deux ans de recherche sur le sujet, l’Institut Thomas More n’a cessé de réaffirmer ses doutes et ses craintes, non sur dans l’idée et le concept même de l'UpM, mais sur sa mise en œuvre, la trop forte politisation et les dérives qui menaçaient son fonctionnement institutionnel. De nombreuses alertes avaient été données, déjà bien avant les déboires des sommets d’Istanbul en 2009, de Barcelone en 2010 (3), et un certain nombre de propositions opérationnelles avaient été avancées, sans être toutefois prises en compte. Il convient aujourd’hui de renouveler nos constats et nos propositions.

Des clarifications sur la démission
Quelques clarifications supplémentaires méritent d’être apportées sur la démission soudaine du Secrétaire Général et sur les raisons de ce départ.
Les sources témoignant au sein du Secrétariat permanent de l’UpM basé à Barcelone ont assuré mercredi 26 janvier, à l’inverse de ce que relatent les médias francophones ou anglophones, que la démission de Massad’eh n’était pas liée aux tensions actuelles au Moyen-Orient, mais bien à cause de « problèmes et obstacles en particulier au sein de l’UE et avec certains pays d’Europe du Nord, bloquant le travail du Secrétariat » (4).

Alors que la presse française s’est empressée d’évoquer le conflit israélo-palestinien comme source majeure ou unique de sa démission, il faut bien rappeler, comme nous l’évoquions dans notre dernier rapport Dernière chance pour l’UpM ? Propositions pour un rebond réalisé en collaboration avec Confrontations Europe (5), que la question israélo-palestinienne est bien souvent un artefact, l’arbre qui cache la forêt et des maux bien plus profonds, au sein de l’institution.
Cette explication donnée par un officiel basé à Barcelone révèle au grand jour le blocage central de l’institution : un blocage avant tout entre partenaires européens, entre une Europe du Nord et de l’Est qui regardent à l’Est du continent, et des partenaires « latins » qui souhaiteraient davantage d’investissement au Sud. Cette fracture apparaît aujourd’hui criante, et sa conséquence immédiate en est le budget de l’institution, sa philosophie générale et ses moyens techniques.
En effet, le Secrétariat Général le constate lui-même, cette déchirure entre partenaires européens entraine « un manque de ressources financières afin de pouvoir concrétiser les projets prévus dans le cadre de l’UpM dû à des promesses de financement que certains pays n’ont pu tenir » (6).

Nous avions déjà considéré la question du budget comme clé pour l’avenir de l’institution dans nos précédents rapports, et avions à ce titre évoqué le manque de volonté politique, en particulier d’un certain nombre de pays du Nord et de l’Est à vouloir accroître leurs financements pour la région Méditerranéenne, et donc pour l’UpM.
Cette question du budget reste entière et continuera d’être le point focal des discussions des prochains mois, ce jusqu’à la négociation des perspectives financières 2014-2020 de l’Union Européenne.
Ces clarifications sur les raisons du départ de Massad’eh sont essentielles. Elles révèlent des dysfonctionnements et des désaccords profonds, d’abord entre Européens, avant même d’évoquer des différences de vue ou d’approche avec les partenaires du Sud, et bien loin du seul conflit israélo-palestinien.

Des enseignements
A partir de ces constats (qui ne sont pas exhaustifs), plusieurs enseignements, à différents niveaux, peuvent être dressés sur l’état actuel de l’UpM.
Le premier des enseignements, c’est qu'elle est aujourd’hui une institution sans gouvernance. Sans gouvernance politique (aucune réunion des Chefs d’État et de gouvernement et aucune réunion des ministres des Affaires étrangères) ni gouvernance technique (plus de Secrétaire Général). Cela pose un certain nombre de questions, notamment celle du contrôle et de la mise en œuvre des différents projets déjà lancés.

En tout état de cause, ces revers successifs mettent en exergue l’échec de l’approche « top-down » qui avait prédominé à la création de l’UpM, dont la diplomatie française était à l’origine. Incapables d’asseoir un quelconque leadership politique, la coprésidence franco-égyptienne et le Secrétariat de Barcelone nous montrent qu’il faudra bien plus compter sur les demandes locales, sur l’investissement de la société civile et des élus locaux à l’avenir, que sur une réelle impulsion politique.
Le deuxième enseignement, c’est que l’UpM doit avant tout mettre au clair son approche, sa philosophie, ainsi que de s’accorder entre pays Européens, avant de trouver un accord Nord-Sud. La plupart des dissensions sont aujourd’hui européennes, pas méditerranéennes. L’euphorie du départ (Sommet de Paris en juillet 2008, Sommet de Marseille en novembre 2008) masquait donc, derrière le faste et les sourires de façades, des divergences bien profondes.
Le troisième enseignement, c’est qu’un réel débat va s’amorcer pour savoir si l’institutionnalisation de la région méditerranéenne (en somme, la création de l’UpM) est ou était une bonne solution ou non. La démission du Secrétaire Général semble donner raison à tous les « UpM-sceptiques » du départ, dont l’Allemagne faisait partie. Il ne faut cependant pas voir dans l’institutionnalisation du processus de Barcelone tous les maux de l’organisation. La démission du Secrétaire Général n’est pas une démission contre l’institution en tant que telle. Elle est une démission suite au manque de financements, aux sempiternels blocages entre États membres, et surtout, une démission par le manque de volonté politique des États afin de construire cette Union. Il ne faut donc pas condamner l’institution en soi, mais bien la repenser intégralement, la réorienter et la réaménager.

Des portes de sorties
Les échecs successifs de l’UpM depuis 2008 sont la preuve que d’importantes réorientations doivent être apportées par rapport au projet tel qu’il est aujourd’hui, des propositions que l’Institut Thomas More avait avancées très tôt dans le processus.
L’UpM est un projet qui a suscité trop d’attentes de la part de ceux qui voyaient en elle la résolution de tous les problèmes de la région. Le projet a été mené avec des ambitions bien trop grandes pour les moyens dont disposait l’institution. Il serait donc souhaitable de concevoir un projet moins ambitieux, et qui incarne mieux les demandes des peuples de la Méditerranée et des populations locales. Le premier grand sondage des Méditerranéens réalisé par la Fondation Anna Lindh représente à ce titre une très bonne base de départ que les chefs d’État et de gouvernement devraient analyser de près (7).
Les six axes prioritaires retenus l’UpM au départ (dépollution et autoroutes de la Mer, plan solaire, université, formation professionnelle, soutien aux PME, protection civile) doivent être aujourd’hui reconsidérés en fonction du besoin des pays méditerranéens et des financements disponibles. Deux axes peuvent d’ores et déjà être considérés comme prioritaires : la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau – deux axes dont nous avions défini les contours dans notre précédent rapport (8). Il convient de noter à cet égard que l’ARLEM (l’Assemblée Régionale et Locale Euro-Méditerranéenne) représente aujourd’hui un très bon point d’appui pour l’UpM, notamment sur la gestion de l’eau. Le prochain Sommet de l’ARLEM à Agadir, samedi 29 janvier, devrait aussi permettre d’évoquer cette porte de sortie, celle de savoir comment l’UpM peut désormais mieux s’incarner au niveau local, plutôt qu’à un niveau ministériel.
Troisième condition, pour que l’UpM ait une petite chance de rebondir, celle de travailler à une échelle plus réduite, avec des formules plus simples (type 5+5) qui existent déjà, ou de se concentrer à un niveau « sous-régional », c’est-à-dire Maghreb, Machrek et rive Nord. Tant d’obstacles restent à surmonter entre pays maghrébins (Algérie/Maroc, intégration régionale), au Proche-Orient (reprise du processus de paix sous une autre forme) ou sur la rive Nord (trancher le débat européen). L’UpM ne peut plus se permettre d’attendre que 43 pays soient prêts en même temps. L’UpM ne peut plus se permettre de se perdre dans des considérations politiques ou institutionnelles qui menacent son avenir. Elle doit désormais se concentrer à débloquer des situations qui feront basculer l’avenir de la région.
A l’heure où la région connaît des troubles sociaux et politiques majeurs, il est grand temps que la réponse européenne soit appropriée aux besoins et aux attentes des pays du Sud. Une remise à plat des grandes politiques de voisinage ainsi que des instruments qui y sont liés (Politique de Voisinage, accords bilatéraux et multilatéraux, Dialogue 5+5, Dialogue OTAN, statut avancé, etc.) est nécessaire et doit être lancée au sein du nouveau Service Européen d’Action Extérieure.
La période qui s’ouvre s’annonce décisive, et délicate. Trois présidences successives de l’UE seront menées par des pays du Nord et de l’Est de l’Europe jusqu’à la mi-2012 (Hongrie, Pologne et Danemark) alors que s’ouvriront les négociations sur les perspectives financières 2014-2020. L’engagement européen en Méditerranée est menacé, et d’autres puissances mondiales n’attendent pas pour « remplacer » l’Europe sur le terrain...

Notes
(1) Ahmad Massad’eh avait en effet évoqué un possible départ dès le début de l’été 2010.
(2) Communiqué également envoyé aux agences de presse, voir
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ixuudEmPgK7cWCtrnSn3H1334f3w?docId=CNG.26bb2a2444f5640e699a19e167aae55a.151
(3) Pour rappel : échec de la réunion ministérielle sur l’eau en avril 2010 et ajournement du sommet des Chefs d’État et de gouvernement en juin puis novembre 2010.
(4) Voir
http://www.abc.es/agencias/noticia.asp?noticia=667444
(5) Disponible sur http://www.institut-thomas-more.org/fr/actualite/derniere-chance-pour-l-union-pour-la-mediterranee-propositions-pour-un-rebond.html
(6) Voir http://www.abc.es/agencias/noticia.asp?noticia=667444
(7) Rapport de la Fondation Anna Lindh, http://www.euromedalex.org/trends, Septembre 2010.
(8) Disponible sur
http://www.institut-thomas-more.org/fr/actualite/derniere-chance-pour-l-union-pour-la-mediterranee-propositions-pour-un-rebond.html
Téléchargez cette publication (4 pages) : http://www.institut-thomas-more.org/upload/media/jbbuffet-janv2011.pdf
Par Jean-Baptiste BUFFET, chercheur associé à l’Institut Thomas More - jeudi 27 janvier 2011

Festival Ciné-Migrations d'Agadir: Présentation d'un projet visant l'émergence de jeunes cinéastes de la Méditerranée

Agadir - En marge du prochain Festival Cinéma-Migrations d'Agadir (9 au 11 février), un projet visant l'émergence de jeunes cinéastes du sud de la Méditerranée sera présenté aux cinéphiles de la région.
Baptisé "Atelier Cinéma Transméditerranéen", le projet consiste, selon ses initiateurs, "à accompagner les jeunes cinéastes méditerranéens, dans le développement d'un projet de premier long métrage, porteur des valeurs interculturels".
Un jury professionnel choisira les projets qui bénéficieront de l'accompagnement à la réalisation de courts métrages et à l'écriture de longs métrages.
Parmi les partenaires de cette action, qui sera lancée officiellement en mai prochain dans le cadre du Festival de Cannes, figurent l'Association "1000 visages", Canal France International, le Centre Cinématographique Marocain (CCM), et Ouarzazate Film Commission.
La 8ème édition du Festival Cinéma-Migrations sera présidée par le célèbre acteur français d'origine camerounaise, Eriq Ebouaney.
Selon l'Association Initiative culturelle à l'origine de l'évènement, une bonne partie de la programmation artistiques et des débats porteront cette année sur le cinéma africain et les questions de l'immigration sur le continent.
Au chapitre des hommages et coup de cœur, deux figures marquantes du théâtre et du cinéma maghrébins seront à l'honneur. Il s'agit de l'acteur marocain Abdelkader Moutaâ et de l'acteur et réalisateur algérien, Mahmoud Zemmouri.
Abdelkader Moutaâ a tenu ses beaux rôles dans la télévision et au Théâtre. Au cinéma, il a notamment joué dans le long métrage "Les Bandits" de Saïd Naciri en 2004, "Wachma" de Hamid Bennani et "Chergui ou le Silence violent" de Moumen Smihi.
Mais, il a surtout séduit le public dans le feuilleton "Setta men Settin" de Farida Bourquia, en incarnant le personnage de Tahar Belferyat.
L'Algérien Mahmoud Zemmouri a joué dans des films comme Tchao Pantin (Claude Berri, 1983) et La Smala (Jean-Loup Hubert, 1983). Référence manifeste à la loi Stoléru et à "l'aide au retour", Prends dix mille balles et casse-toi (1987), il s'engage dans une vision critique et humoristique de la société.
Il s'est illustré ensuite dans "De Hollywood à Tamanrasset", sorti en 1991, où il traite l'extrémisme religieux et dans "Beur, blanc, rouge" (2006).
Dans le cadre du festival, deux rencontres-débats sont prévues à l'Université Ibn Zohr d'Agadir, avec des réalisateurs et acteurs en marge de la projection de leurs films.
La première avec le réalisateur Mohamed Karrat suivra la projection de son film "Trouble", en présence de Rachid El Ouali et Hanane Brahimi, et la deuxième sera animée par la cinéaste et artiste maroco-belge, Rachida Chbani, à l'issue de la projection de deux de ses courts métrages.
Le programme de la présente édition comporte également une série d'autres projections dans différents espaces d'Agadir et des villes avoisinantes, notamment une projection dans un centre pénitencier d'Inezgane à Ait-Melloul et à Dar Talib à Biougra dans la province de Chtouka Ait-Baha.
Source www.emarrakech.info - le 26 janvier 2011
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