Méditerranée - Numéro d’urgence 112 : un rapport examine les progrès réalisés en matière de service universel chez les partenaires méditerranéens

Un rapport de la Commission européenne sur « l’accès aux services d’urgence et l’utilisation du 112 dans les pays partenaires méditerranéens » dévoile que sept pays partenaires du programme de protection civile PPRD Sud (dont la Jordanie, le Liban, le Territoire palestinien occupé et la Syrie) utilisent déjà le 112 comme numéro d’appel d’urgence à partir des lignes téléphoniques fixes et mobiles.
Le rapport, qui examine l’accès aux services d’urgence dans les pays du Sud de la Méditerranée en vue d’une possible adoption d’un numéro d’appel d’urgence unique (112) afin d’augmenter la sécurité des citoyens qui voyagent, vivent et travaillent dans la zone méditerranéenne, révèle qu'au Liban et en Syrie, les appels au 112 sont reçus par la police, qui coordonne les autres services si nécessaire. En Jordanie, les appels au 112 (ainsi qu'au 911) sont reçus par les nouvelles salles de contrôle conjointes entre la police et la défense civile. Dans le Territoire palestinien occupé, les appels au 112 (et au 102) sont transmis au département de défense civile, mais la création d’un service central 112 – capable de recevoir les appels pour tous les services – est prévu en 2011. La Croatie, le Monténégro et la Turquie, aussi partenaires du PPRD, utilisent également le 112.
Selon l’étude, une activation du numéro est aussi prévue en Tunisie. À la date de conclusion du rapport, l’Algérie, l’Égypte, Israël et le Maroc n’avaient pas l’intention d’introduire le 112 comme numéro d’appel d’urgence. En Israël, un des opérateurs mobiles recommande à ceux qui appellent le 112 de composer un des numéros nationaux pour les services d’urgence. Au Maroc les appels au 112 provenant de réseaux mobiles sont transmis à la police mais pas ceux provenant de réseaux fixes. En Égypte, le 112 est actuellement déjà utilisé pour les appels non relatifs aux urgences et donc n’est pas disponible.
Le rapport indique quelques dispositions minimales pour accéder aux services d’urgence en composant le 112. Tous les appels d’urgences au 112 devraient être gratuits et possibles à partir de réseaux mobiles et fixes. Ils devraient être reçus par un (ou plusieurs) points de réception capables de recevoir les appels en plusieurs langues et transmis aux services appropriés. De plus, le rapport conseille, lorsque possible, de mettre des informations à disposition du point de réception pour localiser la personne qui appelle.
Le rapport conclut que le service 112 avec les caractéristiques décrites ci-dessus semble techniquement applicable dans la plupart des pays partenaires. Les défis fondamentaux pour la création d’un service 112 concernent principalement le soutien de la part des administrations compétentes et son financement. Les délais de mise en œuvre du 112 devraient être relativement brefs et dépendent du temps nécessaire aux autorités des pays pour rendre effectifs ces changements. Au sens large, les coûts de mise en œuvre du 112 sont négligeables.
Le programme PPRD Sud, doté d’une enveloppe de cinq millions d'euros, sera mis en œuvre pour une durée de trois ans. Il est géré par un consortium ayant pour chef de file le Département italien de protection civile et pour partenaires les Autorités de protection civile française, algérienne et égyptienne ainsi que la Stratégie internationale des Nations unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR). Ce programme organise aussi des ateliers de formation traitant des différents risques inhérents à la région, notamment les incendies de forêt, les catastrophes technologiques, les inondations, les tremblements de terre, les épidémies ou la sécheresse.
Source ENPI Info Centre
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