La France veut donner un nouvel élan à l'Union pour la Méditerranée

La France a appelé jeudi 27 janvier "tous les gouvernements et peuples d'Europe et de la Méditerranée à donner un nouvel élan à l'Union pour la Méditerranée" (UPM), après la démission mercredi de son secrétaire général, Ahmad Massa'deh, qui a invoqué la nécessité d'une "orientation claire".
Créée en 2008 sur une initiative du président français, Nicolas Sarkozy, l'UPM regroupe 43 pays : les 27 de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
"Plus que jamais, la France est convaincue qu'il doit exister une volonté politique de surmonter les différences afin de constituer une maison commune sur les deux rives de la Méditerranée", a déclaré lors d'un point presse le porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Bernard Valero.
"Il faut que la Méditerranée cesse d'être un lieu de conflit, de violence, de tragédie, pour devenir un lieu de partage, de coopération, un grand espace de co-développement, de création, de culture, de paix", a-t-il ajouté.
Paralysie de l'UPM
Selon un diplomate de l'UPM, la démission d'Ahmad Massa'deh illustre sa lassitude à l'égard de la "paralysie" de l'organisation, impuissante à dépasser les blocages nés notamment du conflit israélo-palestinien et dont un sommet de chefs d'Etat a été repoussé à deux reprises en 2010.
Bernard Valero a assuré qu'un "programme d'activités avait été défini pour l'année en cours" sur différents secteurs de coopération. Il a rappelé qu'un travail avait été engagé notamment pour la dépollution de la Méditerranée, la création de réseaux de transports terrestres, le renforcement de la protection civile ou de l'énergie solaire.
LeMonde.fr avec AFP - le 27 janvier 2011
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1 commentaire:

rigas a dit…

La France est à côté de la plaque! L'UPM est morte, morte-née en fait. Notre gouvernement n'a ni les moyens de sa politique ni le personnel politique digne d'une vision à long terme sur la Méditerranée. Seuls comptent les accords dans les couloirs des réunions à 7, 20 ou à plusieurs à Davos ou ailleurs; les rares tentatives de compréhension de ce qui se passe dans la Méditerranée sont loin des officines de l'Elysée. Le premier échec, est celui de la France elle-même, incapable d'avoir une ligne d'action sur la Méditerranée et qui décide en fin de course de se rabattre sur la position américaine. Les politiques français ne sont plus les bienvenus au Moyen-Orient; ils sont la risée du Maghreb. ET l'Elysée ne sait que dire en voyant Moubarak chancelant.