L’Union pour la Méditerranée prend l’eau

L’Union pour la Méditerranée (UPM), créée en 2008 à grands renforts de flonflons et d’invitations de dictateurs à Paris par Nicolas Sarkozy, était déjà bien assoupie depuis l’attaque israélienne de la bande de Gaza. La voilà menacée d’un sommeil de conte de fée à la suite d’un échec sur l’un des rares dossiers cruciaux où elle s’activait : la stratégie pour l’eau en Méditerranée.
La faute en revient à une référence aux «territoires occupés» par Israël, qui a empêché l’adoption de ce document. L’Etat hébreu a rejeté cette appellation tandis que la partie arabe s’opposait à la formulation alternative de «territoires sous occupation» proposée par les Européens. «Je suis en proie à une grande tristesse» car cet échec «fait planer des doutes sur l’avenir de l’UPM», a déploré son propre secrétaire général, le Jordanien Ahmed Massa’deh. Même regret du secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche : «Il y a des fois où à l’impossible nul n’est tenu.» Dire que l’ambition de l’UPM était justement de surmonter les difficultés politiques en favorisant des projets concrets…
Par LIBERATION - liberation.fr - le 14 avril 2010

UPM: désaccord israélo-arabe sur l'eau
L'adoption d'une "stratégie pour l'eau en Méditerranée" par l'Union pour la Méditerranée (UPM) achoppait aujourd'hui sur un désaccord entre Israël et les pays arabes autour d'une référence aux territoires palestiniens.
"On est au milieu du guet, les discussions achoppent toujours", a déclaré une source européenne en marge de la IVe conférence euro-méditerranéenne sur l'eau qui se déroule à Barcelone, siège de l'UPM.

Le projet de texte soumis à l'approbation des ministres participant à cette réunion fait mention de l'"opposition d'Israël" à une référence aux territoires palestiniens.
Le passage controversé indique que la stratégie pour l'eau en Méditerranée vise, outre de nombreux aspects, à "promouvoir le développement durable, l'éradication de la pauvreté, la paix, la sécurité internationale et la justice (...) l'éradication des causes profondes des difficultés (y compris sur les territoires occupés)".
C'est cette dernière référence qui bloquait l'adoption du texte final, illustrant une nouvelle fois les difficultés à faire fonctionner l'UPM, qui regroupe 43 Etats, les pays de l'Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
L'UPM, créée en 2008 à Paris par la France et l'Egypte, ambitionne, à travers des projets concrets dans divers domaines, de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone, et restée lettre morte.
Elle a été mise en veilleuse début 2009 en raison des tensions provoquées par l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza, et doit avoir son IIe sommet le 7 juin à Barcelone.
AFP et le FIGARO - lefigaro.fr - 13 avril 2010
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