Des pistes pour stabiliser les monnaies de la Méditerranée

Face à la propagation de la crise aux pays du sud de la Méditerranée, Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercles des économistes, et Jean-Louis Reiffers, président de l’Institut de la Méditerranée, proposent de créer une zone monétaire permettant d’ancrer les pays méditerranéens à l’euro et une Banque méditerranéenne du développement.
Pour les deux économistes organisateurs des 5e Rendez-vous de la Méditerranée samedi à Marseille, la crise n’est pas finie, la situation risque même de se détériorer en 2010 et 2011. Ils craignent «l’impact majeur que ce choc pourrait avoir sur les pays méditerranéens».
Certes, la croissance perdure dans un certain nombre de pays du sud de la Méditerranée, mais à un niveau très inférieur à celui des années précédentes (+ 3 à 4 % en 2009 selon la Banque mondiale).
«Cette détérioration peut mettre en danger, à terme, la solvabilité de certains États souverains, les marchés de l’emploi et les politiques de lutte contre la pauvreté». Lorenzi et Reiffers soulignent donc la nécessité de protéger cet espace en mettant en œuvre des politiques méditerranéennes régionales.
Avec pour priorité, la constitution d’un vaste marché. Selon eux, il faut franchir une étape décisive dans l’intégration monétaire en fixant «des taux de change stabilisés entre les principales monnaies de la région, principalement autour de l’euro, ce qui passe par la mise en place d’un dispositif institutionnalisé qui permette de faire jouer la solidarité entre banques centrales de la région».
Ils ont aussi appelé de leurs vœux la création d’une Banque méditerranéenne du développement pour «apporter une vraie réponse aux problèmes de financement des économies, en particulier des PME, point de passage incontournable pour les créations d’emploi».
Par le Figaro.fr - le 12 octobre 2009

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