L’Union pour la Méditerranée, un an après

Alors que l’Union pour la Méditerranée (UPM) fête son premier anniversaire, on demeure bien loin de pouvoir afficher un satisfecit plein et entier devant ses évolutions générales.
Certes, là où certains verront un verre à moitié vide, d’autres pointeront la présence d’un verre à moitié plein. Et il va de soi que tout ne saurait être qualifié d’entièrement sombre sur le plan des relations euro-méditerranéennes.
Cela étant dit, on était aussi en droit de s’attendre à des évolutions plus significatives pour ce qui relève des avancées de l’UPM, projet sur lequel la France d’abord, les Etats européens ensuite, semblaient avoir placé tant d’espoirs.
Et pourtant, ce n’est qu’à partir de la fin juin 2009 que les acteurs et membres de cette initiative, et plus précisément ceux situés au Sud et à l’Est de la Méditerranée, ont décidé de reprendre leurs réunions, après six mois de suspension dues à l’offensive israélienne contre la bande de Gaza et ses répercussions.
Le message aurait-il pu être plus clair ? Les blocages de l’UPM passent bel et bien par le politique avant tout. Le projet d’UPM a-t-il dès lors à se concentrer sur des aspects essentiellement politiques avant que de prétendre à l’exploitation d’autres horizons ?
Il serait probablement tout aussi abusif de le penser. L’UPM a en effet besoin d’avancées multiples et concrètes, tous domaines confondus, afin de prouver sa pertinence et sa faisabilité. Et c’est d’ailleurs la vocation de ce dossier que de se pencher sur certains de ces aspects qui continuent à prouver que, malgré tout, la consolidation des relations euro méditerranéennes demeure réalisable, forte qu’elle est d’acquis et de déterminations d’ores et déjà existantes et abondant en sa faveur.
- L’Union pour la Méditerranée, nouvel acteur des relations internationales ?
Par Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS
Lancée par le candidat Sarkozy lors de la campagne électorale présidentielle, l’idée d’Union méditerranéenne s’est peu à peu transformée en Union pour la Méditerranée, notamment à la suite des vives critiques émises par la chancelière allemande, Angela Merkel. C’est finalement le 13 juillet 2008 que quarante-trois Etats partenaires euro-méditerranéens – les vingt-sept de l’Union européenne et les seize des rives méridionales et orientales de la Méditerranée – se sont réunis à Paris à l’initiative du président Sarkozy et ont proclamé le Processus de Barcelone – Union pour la Méditerranée.
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- Pour un rééquilibrage des relations entre les pays des rives Nord et Sud de la Méditerranée
Par Rachid Khechana, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Al Maoukif (Le point) – Tunisie
Obéissant à une géométrie variable, le partenariat entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée n’a pas encore donné de résultats probants en dépit de près d’un quart de siècle de formules réinventées depuis les fameux accords multifibres de 1976 avec la CEE.Malgré quelques modestes avancées réalisées dans la mise en oeuvre des accords d’association des années quatre-vingt-dix, on constate toujours certaines insuffisances qui ont empêché les pays du Sud de tirer pleinement avantage de ces accords.
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- La politique méditerranéenne de l’Espagne face à l’Union pour la Méditerranée
Par Paula Cusí Echaniz, ancienne étudiante à l’IPRIS
Le projet initial d’Union méditerranéenne (UM) annoncé par Nicolas Sarkozy en 2007 a marqué un nouvel activisme méditerranéen qui a embarrassé, dans un premier temps, le gouvernement et une grande partie de la classe politique et diplomatique espagnole puisqu’il semblait constituer une menace pour le Processus de Barcelone et donc pour l’image que l’Espagne s’était forgée en tant que moteur du partenariat euro-méditerranéen.
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- L’UPM du point de vue des Arabes, ou les raisons d’un blocage
Par Barah Mikaïl, chercheur à l’IRIS
Il serait à bien des égards erroné de dire que le projet d’UPM a vécu. Evidemment, ses avancées demeurent chaotiques, et parfois incertaines. Mais il est toujours d’actualité, et la majorité des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée affichent un intérêt certain en sa faveur.
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- Union pour la Méditerranée : révéler la pertinence stratégique d’une solidarité alimentaire
Par Sébastien Abis, administrateur au Secrétariat général du CIHEAM
Cet article vise à présenter la dimension géopolitique du dossier agricole et alimentaire en Méditerranée, alors qu’il convient de s’interroger sur les suites à donner au Sommet de Paris organisé en juillet 2008, qui consacrait la naissance de l’Union pour la Méditerranée.
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Dossier dirigé par Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS et Barah Mikaïl, chercheur à l’IRIS - Affaires-strategiques.info
Pour info :
Dossier Union pour la Méditerranée, un an après (PDF - 357.1 ko)

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