Colloque les 26, 27 et 28 mars 2009 - Vèmes Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée _

Gestion durable et équitable de l'EAU douce en Méditerranée
Mémoire et traditions, avenir et solutions
Au moment où la question de l’eau s’impose comme un enjeu majeur en Méditerranée, des experts appartenant à différentes disciplines engageront une réflexion profonde sur la dimension civilisatrice d’un élément qui reste porteur de valeurs symboliques fortes.
Les expériences de bonne gestion de l’eau dans l’Antiquité et dans le monde arabo-musulman peuvent-elles avoir valeur d’enseignement ? Quel avenir pour les systèmes hydriques traditionnels ? Peut-on tenir le pari que la gestion de l’eau, dans une perspective de développement durable, sera prioritaire face aux enjeux politiques et économiques ? Une partie de ce colloque sera réservée à la présentation de réalisations réussies et de projets audacieux inspirés des traditions du passé et qui respectent les fondements du développement durable.

Trois journées d’échanges ouvertes au public (tables rondes et débats), aux professionnels, aux chercheurs des pays méditerranéens, …
Deux thèmes de réflexion : la gestion de l’eau de l’Antiquité à la civilisation arabo-musulmane et la présentation de projets innovants et exemplaires de gestion de l’eau
16 pays méditerranéens représentés : 30 experts de la Culture, de la Science et des Technologies
Un pays méditerranéen à l’honneur : Le Maroc ses défis pour l’avenir
Une exposition photographique inédite : "L’eau : entre pénurie et abondance"
La remise du prix des Vèmes Rencontres pour la meilleure initiative en matière de gestion durable et équitable de l’eau, décerné par un jury d’experts, de représentants institutionnels et d’industriels
La remise du Prix GRECO, à l’une des 100 entreprises méditerranéennes sélectionnées pour leurs initiatives innovantes en matière d’utilisation de techniques ‘éco-efficaces’

Les maux de la Méditerranée auscultés à la loupe

Sauver la Méditerranée" : cet impératif réunira, les 27, 28 et 29 mars à l'Unesco, à Paris, experts, chercheurs, politiques, représentants d'entreprises, au 5e colloque international du Forum de Paris, organisé en partenariat avec Le Monde et LCI. Fondé en 1995, le Forum de Paris est un lieu de réflexion sur l'espace méditerranéen.
L'enjeu est crucial. La mer et ses rives connaissent aujourd'hui une crise des ressources environnementales qui menace le développement économique et le bien-être des populations. "La Méditerranée est un espace particulièrement exposé, où les phénomènes qui se produisent à l'échelle mondiale se concentrent, explique Henri-Luc Thibault, directeur du Plan Bleu, l'organisme du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) chargé d'étudier cette zone. La situation appelle des réponses urgentes."
La Méditerranée fait partie de ce que les chercheurs appellent les "points chauds" de la planète. La région est particulièrement sensible au réchauffement climatique : la hausse des températures y sera plus élevée qu'ailleurs, et les précipitations diminueront fortement. Elle est également l'un des principaux "sites critiques" de la biodiversité mondiale.
La croissance démographique est la principale cause de surexploitation et de dégradation de ses écosystèmes. La population des rives sud a presque doublé en 30 ans, pour atteindre 258 millions d'habitants en 2005, et elle pourrait encore augmenter de 157 millions de personnes à l'horizon 2050. Un flux de 246 millions de touristes annuels (637 millions à l'horizon 2025) vient s'y ajouter.
ABSENCE DE COORDINATION
Facteur aggravant : la croissance démographique, le développement économique et le tourisme se concentrent dans les villes et sur le littoral. Résultat, environ 48 % de la côte est bétonnée. "La dégradation des sols, due à l'urbanisation, à la déforestation et au surpâturage est l'un des principaux défis des années à venir", affirme
Paolo Lombardi, directeur du bureau méditerranéen du Fonds mondial pour la nature (WWF).
La situation des ressources en eau est également inquiétante. La rive ne reçoit que 10 % des précipitations de la région. La population méditerranéenne, pauvre en eau (moins de 1 000 m3/an/habitant), pourrait atteindre 250 millions d'habitants en 2025. L'épuisement des nappes souterraines, la salinisation et la pollution des eaux hypothèquent l'avenir.
La mer, qui relie les 22 pays riverains, subit un triste sort. Les eaux usées des villes, non traitées dans 50 % des cas, y sont déversées. Les déchets finissent aussi en mer. Le trafic maritime occasionne le déversement de 20 000 à 80 000 tonnes d'hydrocarbures par an. De nombreux stocks de poissons sont surexploités.
Des solutions existent. "Elles reposent sur une utilisation plus raisonnée des ressources rares dont on dispose", explique M. Thibault. Grâce à une politique volontariste, la Tunisie a, par exemple, réussi à stabiliser les volumes d'eau employés pour l'irrigation depuis une dizaine d'années.
Mais la maîtrise de la consommation d'eau, de terres, de transports, la protection des espaces naturels ou le développement des énergies renouvelables ne sont pas mis en oeuvre à grande échelle. "Les gouvernements commencent à se rendre compte que l'état de leurs ressources naturelles influence leurs perspectives économiques, mais cela ne se traduit pas en actes", affirme M. Lombardi.
Le manque d'intégration politique des pays riverains, inclus dans différents espaces géopolitiques (Union européenne, Ligue arabe, Union africaine...), fait obstacle à l'adoption de politiques coordonnées. L'Union pour la Méditerranée (UMP), lancée en juillet 2008, se veut une réponse. Elle vise notamment à dépolluer la Méditerranée, à améliorer la gestion de l'eau et à développer les énergies renouvelables, via des projets concrets. Cependant, le processus est au point mort depuis l'offensive israélienne à Gaza.
Gaëlle Dupont - LeMonde.fr - le 26 mars 2009

Appel d'offres 2009 pour les projets méditerranéens de coopération scientifique inter-universitaire

Actuellement l'espace méditerranéen, médiatisé par l'Union pour la Méditerranée, apparaît comme un lieu important, notamment du point de vue de la communauté scientifique internationale. Les 23 pays riverains sont en effet réunis par une histoire commune mais aussi par des défis communs.
On peut penser en premier à la question de l'environnement avec les notions de co-développement durable, l'impact du changement climatique et les problèmes de ressources hydriques ou énergétiques. Ensuite, sur un plan culturel et social cette région est un centre de friction mais aussi de dialogue interreligieux et culturel tout en étant également confrontée à la question des flux migratoires qui opposent une rive nord développée à une rive sud plus défavorisée.
Toutes ces questions et leurs déroulés théoriques ou appliqués concernent directement la communauté scientifique au travers de problématiques de production de croisement et de transfert de savoirs nouveaux et directement utiles.
Dans ce contexte, l'Agence universitaire de la francophonie cofinancera 10 projets qui visent à enrichir l'action commune et à tirer profit des compétences scientifiques et universitaires que regroupe le bassin méditerranéen.
Elle favorise également la co-production scientifique dans une dynamique méditerranéenne afin d'assurer la reconnaissance des universitaires régionaux au niveau méditerranéen et international et de promouvoir l'image scientifique d'un espace méditerranéen du savoir inscrit dans la Francophonie.
Pour cela un appel d'offre de type "projets de coopération scientifique inter-universitaires (PCSI) " en faveur des régions du pourtour méditerranéen est lancé par les 3 bureaux régionaux du pourtour méditerranéen.
AUF - CVN - le 23 mars 2009

Nouveau report d'une réunion de l'Union pour la Méditerranée

Une réunion qui devrait marquer la relance de l'Union pour la Méditerranée (UPM), gelée depuis la guerre de Gaza (27 décembre-18 janvier), a été reportée à la fin avril, a-t-on appris de source européenne au Caire.
Prévue pour le 7 avril, cette réunion des hauts représentants des 43 pays membres de l'UPM a été renvoyée, et encore au conditionnel, au 28 avril, a indiqué un responsable européen en Egypte qui a requis l'anonymat."Personne ne veut prendre le risque de ne pas redémarrer dans la clarté", avait souligné à l'AFP à la mi-mars Leonello Gabrici, Chef de l'unité Euromed à la commission européenne à Bruxelles. Toujours sans secrétariat, avec des contacts a minima, l'UPM a été une victime collatérale de la guerre de Gaza, les pays arabes refusant de s'asseoir aux côtés d'Israël.La France s'échine à réanimer son projet phare, lancé en grande pompe à Paris en juillet 2008, mais l'Egypte, qui en assure la co-présidence, traîne les pieds, a estimé ce responsable européen. "Les Egyptiens, en perte de légitimité, et qui craignent d'être en porte-à-faux vis-à-vis des radicaux du monde arabe disent oui, mais reculent sans cesse", a-t-il signalé.L'Egypte met en avant le sommet de Doha, censé sceller à la fin du mois une "réconciliation" arabe, dans l'optique d'obtenir que le groupe des 11 pays arabes accepte de renouer le contact avec Israël dans l'UPM.
AFP - LeFigaro.fr - le 22 mars 2009

Méditerranée : changer l'agriculture pour économiser l'eau

D'ici 2050, les 3 pays du Maghreb - Tunisie, Maroc et Algérie - se trouveront en situation de pénurie d'eau. Or, dans ces pays comme dans tout le pourtour méditerranéen, l'agriculture représente 80 % de la demande en eau. Elle doit donc changer, pour développer sa production tout en diminuant sa consommation en eau.
La question de la ressource en eau, dans un contexte de crise alimentaire mondiale et de changement climatique, est au coeur des préoccupations débattues lors du 5e Forum mondial de l'eau qui se tient à Istanbul jusqu'au 22 mars.
Le Cemagref et deux autres organismes de recherche français, le Cirad et l'IRD, ainsi que cinq établissements d'enseignement et de recherche algériens, marocains et tunisiens, se sont réunis au sein du réseau SIRMA2, pour aider la profession agricole des pays du Maghreb à relever les défis liés à l'économie d'eau.
Ce réseau propose des innovations techniques en expérimentant à différents niveaux : sur le terrain, en testant de nouveaux modes de cultures, ou de nouvelles formes d'irrigation mais aussi en amont, avec la formation des agriculteurs, ou l'évaluation des risques environnementaux.
Son principal axe de travail : l'irrigation au goutte-à-goutte. Cette technique, considérée aujourd'hui comme la principale innovation pour économiser l'eau en agriculture, permet de réduire jusqu'à 50 % la consommation en eau, d'économiser du temps de travail et de faciliter les pratiques de fertilisation.
Le Maroc vient ainsi de décider la reconversion de 550 000 ha, soit la moitié de la surface irriguée du pays, vers cette technique -onéreuse- en aidant les agriculteurs à investir.
Maxisciences - le 20 mars 2009

Des 'rivières sous-marines' pour transporter de l'eau douce entre pays

Que pourrait faire la rive nord de la Méditerranée pour aider la rive sud, assoiffée d'eau ? A cette question, souvent posée au 5e Forum mondial de l'eau, qui se déroule jusqu'au 22 mars à Istanbul, Félix Bogliolo donne une réponse surprenante : 'C'est simple, elle peut lui envoyer de l'eau. Techniquement, c'est possible.' M. Bogliolo, un polytechnicien de 55 ans, fondateur de la start-up française Via Marina, veut créer des 'rivières sous-marines'.
L'idée est de transférer de l'eau douce par des tuyaux flexibles de quatre mètres de diamètre, posés au fond de l'océan. L'eau serait prélevée à l'embouchure de fleuves, 'quand elle retourne à la mer et ne peut plus être utilisée par personne', afin d'être transportée sur des centaines de kilomètres.
Cette technologie n'a jamais été utilisée. Les transferts d'eau ont habituellement lieu par voie terrestre, via des pipelines ou des canaux. Quelques transports se font par bateaux, comme en 2008, entre Marseille et Barcelone.
Construire des pipelines en acier comparables à ceux utilisés pour le transport du pétrole coûterait trop cher pour véhiculer de l'eau, dont le prix est très inférieur à celui de l'or noir.
La start-up parie plutôt sur la stratégie du roseau, grâce à l'utilisation de fibres plastiques souples et moins coûteuses. Le débit pourrait atteindre des dizaines de mètres cubes/seconde, avec un coût de revient inférieur à 40 centimes d'euro par mètre cube, soit moins qu'à la sortie d'une usine de dessalement. Le dispositif consommerait de l'énergie, mais là encore, moins que pour dessaler.
Quel impact environnemental ? 'En prélevant moins de 10 % du débit d'un fleuve à l'embouchure, on ne crée pas de désordre écologique majeur, affirme M. Bogliolo. Et on approvisionne des régions arides qui ont grand besoin d'eau pour les populations et l'agriculture.'
La start-up n'a pas encore signé de contrat. Mais son fondateur annonce être en discussion avec une trentaine de pays, notamment avec la Turquie, pour l'alimentation en eau de Chypre nord. M. Bogliolo préfère ne pas citer ses clients potentiels, le sujet des transferts d'eau entre régions, a fortiori entre pays, étant très sensible. Malgré tout, des sceptiques font déjà remarquer que les zones bien arrosées auraient intérêt à garder leur eau, alors que la ressource se fait plus rare.
Le Monde - le 21 mars 2009

Fruits et légumes : Languedoc-Roussillon tourne l’Europe vers son Sud

La création de l’Union Pour la Méditerranée, la prise de conscience des liens entre nutrition et santé, la promotion du régime crétois, autant d’arguments favorable à l’organisation d’un marche méditerranéen des fruits et légumes. La région Languedoc-Roussillon organise le premier salon international d’affaires dédié aux fruits et légumes de Méditerranée en avril.
« Prenez une orange, enlevez son écorce et vous avez une représentation du monde ». C’est par une métaphore très « agrumicole » que Jean-Louis Guigou, président du Centre d’analyse et de liaison des acteurs de la Méditerranée et de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen, a éclairé mardi les enjeux du Medfel, le premier salon international d’affaires de la filière fruits et légumes organisé du 28 au 30 avril à Perpignan par la Région Languedoc-Roussillon. Pour l’ancien patron de l’ex DATAR, ce sont les relations Est Ouest qui « on tendu le monde jusqu’à la chute du mur de Berlin ».

Or, depuis, c’est sur l’axe Nord Sud que s’organisent les relations internationales et notamment les échanges économiques comme le démontre le projet de Free trade area of the América, marché commun réunissant sur le modèle de l’Alena tout le continent américain. « L’Europe n’a pris que le Nord de son quartier d’orange » précise Jean-Louis Guigou pour qui l’extension d’une zone de libre échange au Sud de la Méditerranée permettrait de créer un bloc représentant 22% du PIB mondial et regroupant près d’un milliard d’individus. « Il faut faire l’alliance avec les pays arabes », insiste-t-il en soulignant que la création de l’Union Pour la Méditerranée (UPM) poursuit cet objectif.
Organiser le marché international des fruits et légumes méditerranéens
Faire l’alliance dans le domaine des fruits et légumes, c’est justement l’ambition d’Anne-Yvonne Le Dain, vice-présidente de la région Languedoc-Roussillon en charge du développement économique. « Il est tant que l’Europe se ressaisisse de son Sud , lance-t-elle. Notre région, première productrice de pêches nectarine avec une forte activité agricole, avec son marché international Saint-Charles à Perpignan qui constitue le plus grand marché de fruits et légumes du Sud de l’Europe est un lieu ou une partie du marché mondial a vocation à s‘organiser ».
Résultat : la région a décidé de transformer son ancien salon professionnel Europêch en Medfel. Une manifestation à laquelle participeront des professionnels venus de toutes les régions françaises, mais aussi d’autres pays méditerranéens : le Maroc (invité d’honneur pour cette première édition), l’Italie, l’Espagne, le Liban, l’Algérie, l’Egypte, la Turquie, Israël.
Et, malgré la crise, le tout se déroule dans un contexte plutôt favorable au commerce des fruits et légumes avec l’irruption dans l’opinion publique des liens entre nutrition et santé et la promotion du régime Crétois. Ce salon « B to B » (business to business) s’adresse aux acheteurs et importateurs de tous les continents et, le bassin méditerranéen qui constitue « le jardin de l’Europe » selon Anne-Yvonne Le Dain, fournit 20% de la production mondiale de fruits et 15% de la production légumière.
L’organisation du salon a été confiée à « Sud de France export », filiale de « Sud de France », une marque ombrelle mais surtout une structure chargée de la promotion de l’ensemble des produits et services fournis par les entreprises de la région. Mais au Medfel, si les fruits et légumes produits en Languedoc-Roussillon seront bien présents, il ne seront pas les seuls au vu de la liste des exposants. « C’est un changement d’échelle », souligne la vice-présidente de la Région. 8 000 acheteurs français et internationaux sont attendus
Par Pierre Magnetto - Developpementdurablelejournal.com - le 19 mars 2009

Des chercheurs prévoient une élévation du niveau de la Méditerranée

Une équipe de chercheurs espagnols et britanniques prévoit que le réchauffement planétaire et l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère entraînent une élévation du niveau de la Méditerranée et une hausse de sa température.
Les scientifiques de l'institut méditerranéen d'études avancées (IMEDEA) et du Centre national d'océanographie de Southampton au Royaume-Uni ont conduit et analysé trois scénarios de simulation. Leur but est d'estimer le niveau, la salinité et la température de la Méditerranée au XXIe siècle.
Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Journal of Geophysical Research-Oceans. D'après les 12 modèles de circulation générale de l'atmosphère et de l'océan (AOGCM) utilisés pour l'étude, les scientifiques constatent qu'une augmentation de la quantité de gaz à effet de serre augmentera la température de la mer.

«Le scénario le plus optimiste suppose que la quantité de gaz à effet de serre se maintiendra au niveau de l'an 2000. Même dans ce cas, le changement climatique aura un impact», déclarait l'auteur principal de l'étude Dr Marta Marcos de l'université des Îles Baléares (UIB, Espagne) au SINC (Scientific Information and News Service).
«Le scénario le plus pessimiste est basé sur des niveaux variés de développement économique dans le monde, avec une augmentation de la production de gaz à effet de serre au cours de ce siècle.» Dans le cas du scénario le plus optimiste, la température de la Méditerranée ne devrait pas augmenter de plus d'un degré Celsius d'ici fin 2099. Les deux autres scénarios, où la quantité de gaz à effet de serre continue d'augmenter au cours des prochaines décennies, se traduisent par une augmentation de 2,5 degrés Celsius. Les résultats montrent également que l'augmentation de la température risque de s'accélérer au cours de ce siècle.
À long terme, l'augmentation de la température et de la quantité d'eau pourrait mener à une élévation du niveau de la mer. «Le réchauffement aura pour effet d'élever de 3 à 61 cm en moyenne le niveau de la Méditerranée», explique le Dr Marcos. Elle souligne que la zone côtière est celle où la compréhension de l'élévation du niveau de la mer a le plus d'importance, «mais c'est également la zone pour laquelle nous disposons du moins d'informations, en raison de la faible résolution spatiale des modèles».
Et comme les conditions climatiques vont changer notablement, il est impossible de réaliser une prévision parfaitement précise du futur de cette zone. L'étude s'appuie sur des modèles climatiques mondiaux qui incluent tout l'éventail possible de scénarios socio-économiques, afin de prévoir ce qui devrait se passer dans la région. Les modèles ont montré par ailleurs que la salinité de la Méditerranée va augmenter. Les scientifiques font cependant remarquer que cette prévision n'est pas d'une exactitude absolue.
«L'évolution de la salinité de la Méditerranée dépend des échanges d'eau via le détroit de Gibraltar, lequel n'a pas été intégré en tant qu'indicateur, ce qui signifie que les résultats associés ne sont pas très fiables», déclarent le Dr Marcos et le Dr Michael Tsimplis, un chercheur du Centre national d'océanographie de Southampton.
Le Dr Marcos rappelle que les modèles IPCC ont une résolution très basse. Ils sont donc capables de montrer «raisonnablement bien» les processus mondiaux, mais pas toujours à une échelle régionale. C'est pourquoi il est plus difficile pour les chercheurs «d'être sûrs de l'ampleur des changements».
Les Drs Marcos et Tsimplis confirment que le détroit de Gibraltar n'est pas bien reproduit par les modèles. Les modèles mondiaux sont inutilisables pour estimer l'impact de l'élévation du niveau de la mer sur une zone côtière «en raison de la très grande variabilité régionale de ce facteur».
Les scientifiques pensent que la solution consisterait à utiliser des modèles climatiques régionaux à haute résolution, car ils pourraient montrer avec plus de clarté le détroit ainsi que les processus qui surviennent dans les bassins et les zones côtières de la mer. Les chercheurs européens qui tentent de prédire les effets au niveau régional du changement climatique visent une telle stratégie, et s'attendent à réduire à court terme le degré d'incertitude des prévisions. L'IMEDEA est un centre de recherche commun piloté par l'UIB et le Conseil supérieur de recherche scientifique espagnol (CSIC).
CORDIS Nouvelles - Cordis.europa.eu - ‎ le 20 mars 2009‎
Pour de plus amples informations, consulter:
Journal of Geophysical Research-Oceans: http://www.agu.org/journals/jc/
Centre national d'océanographie de Southampton: http://www.noc.soton.ac.uk/

La situation au Proche-Orient au centre des débats de la plénière de l'APEM

L'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) apporte son soutien à l'initiative de paix arabe et aux efforts en vue d'une réconciliation inter-palestinienne: telle est la teneur d'une recommandation adressée aux ministres de l'Union pour la Méditerranée (UpM) et adoptée lors de la plénière de l'APEM, qui s'est déroulée du 15 au 17 mars.
Les parlementaires ont par ailleurs demandé le gel de toutes les activités de colonisation et lancé un nouvel appel à la libération des membres du Conseil législatif palestinien ainsi qu'à celle du soldat Gilad Shalit, apprend-on dans un communiqué de presse.
Concernant la guerre à Gaza, les parlementaires estiment que les violations du droit international humanitaire, ainsi que l'utilisation, dans les zones civiles, d'armes interdites devraient faire l'objet d'une enquête indépendante, et demandent à Israël d'assumer ses responsabilités et d'apporter sa contribution à la reconstruction de Gaza. Cette recommandation a été adoptée à l'unanimité, à l'exception du représentant de la Knesset israélienne, qui a voté contre.L'Assemblée a aussi adopté des recommandations sur l'économie, sur l'énergie et sur la situation des femmes, recommandations qui avaient été préparées par les commissions respectives. Par ailleurs, l'APEM a voté des recommandations sur le Plan solaire méditerranéen, un des projets-phares de l'UpM, qui vise à accroître l'utilisation des énergies renouvelables dans la région, ainsi que des recommandations sur le lien entre femmes, développement, paix et sécurité en Méditerranée.
La Jordanie à la tête de l'APEM
Abdel Hadi al-Majali, président du Parlement jordanien, a pris les rênes de l'Assemblée pour une année, jusqu'en mars 2010. «Nous espérons que 2009 sera l'année des solutions pour le Moyen-Orient», a-t-il déclaré.En conclusion de la session plénière à Bruxelles, Hans-Gert Pöttering, président sortant de l'APEM et actuel président du Parlement européen, a annoncé qu'il avait été invité au Sommet annuel des chefs d'État et de gouvernement de la Ligue des États arabes (30 et 31 mars).
De son côté, le bureau du président du PE a publié un communiqué de presse récapitulant les événements et les activités qui ont marqué la période où M. Pöttering a présidé l'APEM, concernant notamment le processus de paix au Proche-Orient, la Semaine arabe organisée au PE, la tenue de la première réunion EuroMedScola à l'intention des lycéens ainsi que des événements institutionnels.

De nouveaux membres pour l'APEM
Entre-temps, l'Albanie, la Mauritanie et le Maroc ont été accueillis comme nouveaux membres de l'APEM. La Mauritanie, qui aura dix représentants, sera considérée comme faisant partie de la délégation de la rive sud de la Méditerranée. L'Albanie, Monaco, la Bosnie-et-Herzégovine, la Croatie et le Monténégro, qui ont vocation à rejoindre l'APEM, auront deux sièges chacun et seront comptabilisés comme pays de la rive nord de la Méditerranée. Le nombre total de membres de l'APEM passera ainsi de 260 à 280.
L'APEM et l'UpM
Par ailleurs, en réponse au député européen Rodi Kratsa, qui a réitéré une requête de l'APEM d'être observateur à tous les stades d'élaboration des politiques de l'UE relatives à la Méditerranée, Bernard Kouchner, ministre français des affaires étrangères, s'est déclaré favorable à l'octroi, à l'assemblée, du statut d'observateur dans les instances exécutives de l'UpM. Cette annonce a été faite lors d'une réunion extraordinaire de la commission des affaires politiques de l'APEM.
EuromedInfoCentre - le 18 mars 2009
Communiqué de presse
Président du PE – communiqué de presse
Site web de l'APEM

Euro-Arab Gas Forum - Paris les 19 et 20 mars 2009

L’Euro-Arab Gas Forum, qui se tiendra les 19-20 mars au Palais de l’Unesco, à Paris, ne sera pas une simple énième conférence internationale sur les problèmes globaux de l’industrie gazière mondiale.
Il sera par contre la première réunion destinée à examiner les implications et les perspectives spécifiques au développement rapide des échanges gaziers entre les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique, d’une part, et l’Europe, d’autre part.
Ce sera aussi la première fois que cinq à six ministres arabes et africains se rendront dans une capitale européenne pour débattre avec plus de 25 autres hauts responsables et experts des espoirs soulevés par la montée en flèche de la production du gaz naturel au Moyen-Orient et en Afrique et des divers défis auxquels cet accroissement est actuellement confronté.
Les espoirs sont fort compréhensibles aussi bien du côté des pays producteurs pour lesquels le gaz naturel est une importante et, parfois, nouvelle source de revenus, que du côté européen où
l’augmentation de la consommation, le déclin de la production interne et une trop grande dépendance vis-à-vis de la Russie rendent urgente la nécessité de scruter de nouveaux horizons, de préférence aussi proches que le Moyen-Orient et l’Afrique.
Cette complémentarité explique la véritable explosion des exportations gazières arabes vers l’Europe, dont le volume a augmenté de 155% au cours des dix dernières années et dont la part dans les importations nettes européennes est passée de 22,1% en 1997 à 30,2% en 2007.
Pour l’avenir prévisible, il semble bien que cette évolution devrait se poursuivre, grâce notamment au développement de la production et à la mise en service de divers projets d’exportation dans des pays qui sont généralement de nouveaux venus sur le marché international, comme l’Egypte, le Yémen ou l’Angola.
La participation à l’Euro-Arab Gas Forum des ministres du Pétrole ou de l’Energie de ces trois
pays revêt pour cette raison une importance particulière et c’est avec beaucoup d’intérêt que leurs interlocuteurs européens attendent ce qu’ils diront sur leur stratégie gazière. La présence du ministre tunisien de l’Industrie et de l’Energie retiendra également l’attention compte tenu notamment des nouvelles découvertes gazières réalisées en Tunisie et de la possibilité que ce pays rejoigne le club des pays exportateurs de gaz.

Lancement de l’Initiative pour l’Investissement en Méditerranée

La Caisse des Dépôts française, la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc (CDG) et l’Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED) lancent l’« Initiative pour l’Investissement en Méditerranée » dont l’objectif est d’identifier les modalités d’accélération des investissements au Maghreb et au Machrek.
L’Initiative pour l’Investissement en Méditerranée (IIM) permettra de réunir
régulièrement une trentaine d’investisseurs, publics et privés, issus des pays européens, des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée et des pays du Golfe. Son ambition est d’établir un diagnostic partagé sur les opportunités et les obstacles à l’investissement en Méditerranée, d’identifier les outils financiers, juridiques et institutionnels utiles au développement des investissements, de formuler des propositions concrètes aux chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union pour la
Méditerranée, et de faire émerger des opportunités d’affaires.

Lors de cette première réunion de l’Initiative pour l’Investissement en Méditerranée qui accueillait notamment de grands investisseurs égyptiens, marocains, tunisiens et du Golfe, trois ateliers ont été organisés sur :
- les perspectives d’investissements en Méditerranée à l’heure de la crise financière ;
- l’amélioration du cadre de ces investissements ;
- la mobilisation des investisseurs à travers des initiatives concrètes telles que le fonds Inframed.

Pour information :
Les besoins en investissements en Méditerranée sont immenses dans les domaines de l'énergie, de l'agro-alimentaire, de l’eau et de l’assainissement, des transports, de la logistique, des télécommunications, de la recherche développement, de l’éducation et de la santé. L’Observatoire méditerranéen de l’énergie estime par exemple que 450 Md$ sont nécessaires pour les infrastructures de production et de transport d’électricité d’ici 2020 ; IPEMED évalue à 50 Md€ le coût de la généralisation de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2015.
Quant aux capacités d’investissement du bassin méditerranéen, elles sont considérables. Pour autant, l’investissement ne suit pas encore. Les gains potentiels de croissance sont donc énormes. Et même si certains pays de cette zone géographique ont connu un décollage en matière d’investissements directs étrangers au début des années 2000, il est primordial de sécuriser les investissements en Méditerranée et d’assurer leur croissance.
Communiqué de Presse Caisse des Dépôts - le 13 mars 2009

Correspondants presse :
Caisse des Dépôts
- Philippe Joyeux : 01 58 50 40 00 – philippe.joyeux@caissedesdepots.fr
Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc
- Hatim SEFFAR : 00 212 537 66 92 27 – seffar@cdg.ma
Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen
– Véronique Stéphan : + 33 (1) 56 54 38 32 – veronique.stephan@ipemed.coop

Ouverture à Barcelone du IVe Forum euro méditerranéen de l'énergie

Le quatrième Forum euro méditerranéen de l'énergie a entamé ses travaux, mercredi à Barcelone, avec la participation de plusieurs pays des deux rives de la Méditerranée dont le Maroc.
Le Maroc est représenté à ce Forum, qui constitue un important point de rencontres entre producteurs et consommateurs de l'énergie dans l'espace méditerranéen, par Ali Fassi Fihri, directeur général de l'Office national de l'électricité (ONE).
Le Forum euro méditerranéen de l'énergie, se réunit pour "débattre en profondeur les grandes questions du secteur comme la sécurité d'approvisionnement ou encore la stabilité de la demande, aujourd'hui stratégique du point de vue de la vision intégrale de l'énergie dans le monde", selon les organisateurs.
Plus de 300 représentants de gouvernements, les P.-D.G. des grandes multinationales opérant dans le secteur et des membres d'ONG participent à ce Forum organisé par le Club espagnol de l'énergie et l'Institut européen de la Méditerranée (IEmed), en collaboration notamment avec l'Observatoire méditerranéen de l'énergie.Cette rencontre de trois jours doit discuter du "développement de la politique de la coopération entre les pays riverains de la Méditerranée et l'Union européenne et leur interdépendance sociale et économique".
Ces journées permettront également de débattre d'importantes questions liées au secteur de l'énergie "considéré aujourd'hui comme l'une des grandes préoccupations mondiales et le pilier d'un développement durable des sociétés modernes, de la croissance économique, de la qualité de la vie et du bien être social".
D'importants thèmes seront discutés en sessions plénières durant ce Forum, qui doit examiner "le présent et le futur de l'énergie en Méditerranée", comme la géostratégie et la sécurité d'approvisionnement, la coopération énergétique en Méditerranée, les investissements et le financement de projets énergétiques ou encore l'innovation et le transfert de technologies.
Par lematin.ma - le 13 mars 2009

Vers un programme de suivi des activités bancaires en Méditerranée

La Cour des comptes européenne recommande la mise en place d'un programme de suivi et d'évaluation spécialement adapté aux activités bancaires dans la région méditérranéenne.
Elle recommande, ainsi, d'évaluer notamment les aspects environnementaux et la protection des intérêts financiers de la Communauté dans cette région. Dans un rapport sur "Les activités bancaires couvrant le bassin méditerranéen dans le cadre du programme MEDA et des protocoles antérieurs", qui sera présenté à la presse le 18 mars prochain, la Cour insiste sur la "nécessité d'améliorer la coordination des activités d'assistance entreprises par la Communauté, la BEI et les autres partenaires internationaux et locaux".
Ce rapport, présenté aujourd'hui par la Commission européenne, examine les activités bancaires relevant des programmes MEDA ainsi que des protocoles antérieurs pour déterminer, d'une part, si la Commission et la Banque européenne d'investissement (BEI) ont supervisé les projets en cours de manière adéquate, et d'autre part, si les projets ont atteint leurs objectifs.
La BEI gère trois types d'activités bancaires sur mandat de la Commission: l'assistance technique, les bonifications d'intérêt sur des prêts accordés dans le domaine de l'environnement par la BEI sur ses ressources propres, et les opérations de capital-risque.
Par la Cour des comptes européenne Communication et rapports – Service de presse
Un dossier de presse, comprenant des exemplaires imprimés du rapport spécial et une synthèse de ce rapport, sera mis à disposition. Ces documents seront publiés sur le site web de la Cour, www.eca.europa.eu

Sécurité énergétique : Les grands défis des pays de la Méditerranée

Grands consommateurs d'une énergie qu'ils ne produisent pas, les pays des deux rives de la Méditerranée sont confrontés, dans leur grande majorité, à de grands défis pour garantir leur sécurité énergétique dans un contexte international marqué par la crise économique et financière, les fluctuations des prix et les énormes déséquilibres entre l'offre et la demande.
Les experts sont unanime à s'accorder sur la difficulté de diversifier les ressources énergétiques et de miser sur les énergies renouvelables, ainsi que sur la nécessité de veiller à un changement de la culture de consommation en une époque d'exploitation excessive de tous les types d'énergies, qu'elles soient fossiles ou renouvelables.
Ces mêmes experts internationaux affirment que la fin de l'ère du Pétrole est inéluctable et qu'il faut penser, dès lors, à des énergies alternatives comme les renouvelables.
Pour examiner cette problématique dans ses dimensions politiques et socioéconomiques, qui s'imposent avec acuité dans les agendas politiques des pays riverains de la Méditerranée, plus de 300 représentants des gouvernements des deux rives de la Mar Nostrum, dont le Maroc, ainsi que les dirigeants des grands groupes internationaux en relation avec le secteur énergétique, des membres de la société civile, des chercheurs et des experts se réunissent du 11 au 13 mars à Barcelone dans le cadre du quatrième Forum euro-méditerranéen de l'énergie.
Le forum, une importante rencontre entre producteurs et consommateurs d'énergie, devra débattre en profondeur des grandes questions du secteur, comme la sécurité d'approvisionnement, la stabilité de la demande stratégique et la vision intégrale de l'énergie dans le monde.
Organisé par le Club espagnol de l'énergie et l'Institut européen de la Méditerranée (IEmed), en collaboration notamment avec l'Observatoire méditerranéen de l'énergie, cette rencontre, qui réunira les pays producteurs et consommateurs du bassin méditerranéen, doit également discuter du développement de la politique de coopération entre les pays riverains et l'Union européenne et leur interdépendance sociale et économique.
Les représentants des gouvernements et des grands groupes, ainsi que les ONG et les experts de tous bords auront à plancher, trois jours durant, sur les importantes questions liées au secteur de l'énergie «considéré aujourd'hui comme l'une des grandes préoccupations mondiales et le pilier d'un développement durable des sociétés modernes, de la croissance économique de la qualité de la vie et du bien être social», selon les organisateurs.
Les participants auront également à examiner le présent et le futur de l'énergie en Méditerranée, en centrant leur attention sur les grands défis qui se posent aux pays des deux rives de la Méditerranée, à savoir «la géostratégie et la sécurité d'approvisionnement», «la coopération énergétique», «les investissements et le financement de projets énergétiques» ou encore «l'innovation et le transfert de technologies».
Les différents groupes de travail doivent analyser aussi dans les détails des thèmes comme «Le raffinage et la demande de produits», «Les corridors énergétiques et la sécurité de l'approvisionnement», «Les nouvelles infrastructures et interconnexions», «La production et le transport du gaz», «Les énergies renouvelables et le futur durable» et «La régulation énergétique».
Le Maroc, grand consommateur d'énergie nécessaire à son développement économique et social, participe à cette grande rencontre, fort d'une nouvelle stratégie dont le voile a été levée vendredi dernier à Rabat lors des premières assises de l'énergie, qui ont donné le ton à la nouvelle politique du Royaume en la matière, à savoir garantir la sécurité de l'approvisionnement et la diversité énergétique, tout en veillant à la préservation de l'environnement.
Par lematin.ma - le 15 mars 2009

L'Union pour la Méditerranée au service de la paix et de la prospérité

Selon les députés, le "processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée" (UpM), lancé à Paris en juillet 2008, s'il produit des "résultats concrets et visibles", sera une avancée vers l'intégration économique et territoriale ainsi que vers la coopération climatique entre les pays méditerranéens. Le Parlement se félicite que l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), qui tiendra sa session plénière à Bruxelles en mars 2009, ait été choisie comme volet parlementaire de l'UpM.
L'appellation "Union pour la Méditerranée", proposée lors de la réunion des Ministres des Affaires étrangères des 3 et 4 novembre 2008 à Marseille, permet de valoriser le caractère paritaire du partenariat, soulignent les députés. Le rapport de Pasqualina Napoletano (PSE, IT), adopté ce jeudi par 521 voix pour, 44 voix contre et 13 abstentions, demande également une cohérence entre les acquis des programmes déjà existants et l'"Union pour la Méditerranée".
Les députés sont satisfaits qu'un accord unanime ait été trouvé sur le siège du secrétariat qui a été fixé à Barcelone, le lieu-même de démarrage du partenariat euro-méditerranéen. Le Parlement souligne également la valeur politique de sa composition (coprésidence de l'UpM, participation de l'Autorité palestinienne, d'Israël et de la Turquie). Les députés se félicitent également de la décision de faire participer la Ligue des Etats arabes à toutes les réunions à tous les niveaux et soulignent la nécessité d'inclure les autorités régionales et locales dans le nouveau cadre institutionnel. Ils souhaitent que le secrétariat soit opérationnel dans les meilleurs délais, "afin de démontrer qu'il est possible de surmonter les tensions actuelles en promouvant de véritables projets concrets de coopération".
Un rôle accru pour l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne
Lors de la réunion extraordinaire de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) sur le processus de paix au Proche-Orient, qui s'est tenue les 12 et 13 octobre 2008 en Jordanie, le Parlement avait demandé aux Ministres des Affaires étrangères Euromed de reconnaître officiellement l'APEM dans l'Union pour la Méditerranée. Ce souhait a été confirmé par la réunion ministérielle de Marseille de début novembre 2008.
Le Parlement européen accueillera la prochaine réunion plénière de l'APEM, qui se tiendra à Bruxelles du 15 au 17 mars 2009. La Jordanie prendra alors les rênes de l'Assemblée jusqu'en mars 2010. Les députés invitent l'APEM à associer davantage les sociétés civiles du nord et du sud de la Méditerranée dans ses travaux.
Une Union complémentaire à l'UE
Le rapport demande que les pays de l'UpM qui n'étaient pas membres de l'APEM puissent avoir accès aux programmes régionaux déjà prévus par l'APEM. Les députés sont d'avis que les programmes communautaires d'Euromed devraient être étendus aux pays partenaires (éducation, recherche, formation professionnelle).
Ils soulignent que la participation à l'UpM n'est pas une alternative à l'élargissement de l'Union européenne et notamment "à l'adhésion de la Turquie", comme l'a souligné le député chypriote Marios Matsakis (ADLE) lors du débat en commission Affaires étrangères.
Les députés soulignent que les projets financés dans le cadre de l'UpM doivent être soutenus par les fonds communautaires, les Etats partenaires et le financement privé. Ils réitèrent leur soutien à la création d'une Banque d'investissement euro-méditerranéenne et soulignent l'importance du transfert de l'épargne des émigrés des pays du sud de la Méditerranée vers leur pays d'origine. Ce transfert de l'épargne "est un formidable levier de développement jusqu'à présent insuffisamment utilisé".
Une région de paix et de prospérité ?
Les députés espèrent que le renforcement des relations euro-méditerranéennes va accélérer le développement d'une région de paix et de prospérité. Dans cette perspective, il est nécessaire d'étendre rapidement les domaines de la coopération à la gestion de l'eau, à l'agriculture, à la sécurité de l'approvisionnement alimentaire, à l'énergie, à la formation professionnelle, à la culture, à la santé, au tourisme.
Le rapport insiste sur la nécessité de maintenir la coopération dans la lutte contre le terrorisme, les narcotrafiquants, le crime organisé et le trafic d'êtres humains. Les députés se félicitent de l'appel de la Déclaration de Marseille de s'efforcer à réaliser un processus de désarmement et de démilitarisation du Moyen Orient.
Un amendement adopté lors de la session plénière exprime l'inquiétude du Parlement face à la recrudescence du conflit israélo palestinien et juge important "d'éviter tout retard supplémentaire au cours de cette phase initiale de l'Union pour la Méditerranée".
L'apaisement des tensions autour de la Méditerranée passant par une amélioration de la compréhension sociale et culturelle entre les peuples, les députés estiment que des initiatives comme l'Alliance des civilisations doivent être soutenues et encouragent un renforcement des liens avec la Fondation Anna Lindh.
Ils demandent à la Commission européenne de mettre en place un système pour contrôler le respect des droits de l'homme, de la démocratie et du pluralisme dans la région. Ils soulignent que les outils de promotion des droits de l'homme de la politique européenne de voisinage (PEV) doivent être exploités au mieux, en garantissant une meilleure cohérence politique entre les institutions européennes.
Les députés soutiennent vivement la dimension environnementale de l'UpM et les initiatives et projets qui y sont liés, tels que la nouvelle initiative méditerranéenne pour la dépollution de la Méditerranée et le projet méditerranéen pour l'énergie solaire.
Vu l'importance du secteur informel et de l'économie populaire dans les pays du sud et de l'est de la Méditerranée et en vue de créer une zone de libre échange, le rapport considère que le développement de la région nécessite d'intégrer progressivement ces activités dans l'économie formelle.
Immigration et asile politique
Les députés estiment que les questions d'immigration doivent se concentrer sur les possibilités de mobilité légale, sur la lutte contre les flux illégaux, sur une meilleure intégration des populations immigrées et sur l'exercice du droit d'asile.
Ils prennent acte du fait que des accords prévoient des mesures de coopération dans le domaine de l'immigration et de l'asile politique, y compris le financement de centres pour les immigrés.
La réalisation d'objectifs concrets et tangibles dans le domaine social est essentielle. Les députés invitent les pays partenaires du Sud à développer les échanges Sud-Sud, à l'instar de l'accord économique d'Agadir signé par l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie, et soulignent que les institutions de l'Union européenne doivent répondre favorablement aux demandes d'appui technique pour favoriser cette intégration économique Sud-Sud.
Communiqué de presse du Parlement européen - mars 2009
Contact : Fabienne Gutmann-Vormus : presse-FR@europarl.europa.eu

Le virage de l’Espagne vers le Maghreb «doit être incité»

L’Espagne prépare sa présidence européenne en janvier prochain et veut faire de l’espace Méditerranée un vrai relais de la croissance perdue. Les entreprises suivront elles ?
L’histoire à succès du modèle de croissance espagnol est finie. Jordi Vaquer, directeur du CIDOB, un think-tank basé à Barcelone et fort écouté par Miguel Angel Moratinos, le ministre espagnol des Affaires étrangères, est venu l’expliquer à Alger, devant un parterre de chefs d’entreprise et de journalistes, à l’occasion du petit déjeuner « le Care-Les Afriques » (voir encadré).
Non sans avoir évoqué le contenu de « la décennie prodigieuse » et son indicateur clé « le revenu par habitant espagnol a dépassé l’italien en 2006 ». « L’Espagne souffre de la crise avec une intensité qui nous surprend tous les jours ». 1,7% de prévision de récession. Le modèle s’est retourné : second déficit commercial le plus fort du monde, avec 55 milliards d’euros en 2008, et immense bulle de l’immobilier, avec un parc de 1,3 million d’appartements invendus. Le spécialiste catalan des relations internationales a surtout dû répondre à une interrogation lancinante : « Y a-t-il une place plus grande pour le Maghreb dans la stratégie d’internationalisation de l’Espagne ? »

« Ce n’est pas l’idée des patrons espagnols »
Pour le directeur du CIBOD, il ne fait pas de doute qu’une bonne partie de la croissance future est à chercher dans « les pays encore à faire ». Les pays du Maghreb arrivent alors en tête, « ils peuvent aujourd’hui jouer le rôle tenu par la Pologne, la Roumanie et dernièrement la Turquie, en offrant un nouvel espace de croissance forte.
Mais il faut bien admettre que ce n’est pas l’idée qui est dans la tête des grands chefs d’entreprise espagnols en ce moment ». En particulier lorsqu’il s’agit de l’Algérie, traitée en large décalage – comme le démontrera Abdelaziz Rahabi, ancien ambassadeur d’Algérie à Madrid – par rapport à ses voisins Tunisiens et Marocains, alors qu’elle est, et de loin grâce au gaz naturel, le premier partenaire commercial de l’Espagne sur les rive Sud et Est de la Méditerranée. Les entreprises espagnoles ont fait un miracle au niveau international en quelques années, mais restent peu attirées par le Maghreb tout proche.
Comment y pallier ? La présidence espagnole de l’Union européenne, qui débutera en janvier prochain, est « une occasion unique » pour renforcer le tropisme maghrébin de l’Espagne et de toute l’Europe du Sud, prévient Jordi Vaquer, « elle intervient entre deux présidences de pays du nord de l’Europe ». Madrid veut mettre plus de contenu dans l’Union pour la Méditerranée, et demande à ses partenaires du Sud d’exprimer leur attentes, or « Nous savons ce que veut le Maroc, qui insiste sur le statut avancé, et aussi la Tunisie ; mais l’Algérie n’a pas exprimé de demandes claires » a déploré Jordi Vaquer, qui a précisé que l’agenda de la présidence espagnole est en phase de bouclage.
Il précise une fois de plus, que les énergies renouvelables sont le premier chantier d’un nouveau partenariat entre les deux rives : l’Espagne est le troisième marché mondial d’énergie solaire et compte, avec Zytec, comme l’un des leaders mondiaux de fabrication de panneaux solaires. En outre, de grands chantiers d’énergie renouvelable sont prévus dans son plan de relance.
« Nous savons ce que veut le Maroc, qui insiste sur le statut avancé, et aussi la Tunisie ; mais l’Algérie n’a pas exprimé de demandes claires. »

Le gaz, produit marchand comme les autres ?
Le débat avec les chefs d’entreprise algériens, et le contrepoint apporté par M. Rahabi, ont rappelé la réalité historique « pleine de désillusions » du partenariat de la « prospérité partagée ». « Le marché algérien s’est ouvert, les investisseurs européens ne sont pas venus.
Nous le savions, mais l’équipe actuellement aux affaires avait besoin de signer l’accord d’association avec l’Europe » a notamment affirmé l’ancien ambassadeur, spécialiste du monde ibérique. Le président du Care, Nassim Kerdjoudj, a soulevé une problématique qui fait son chemin dans le patronat algérien, l’expansion à l’international des entreprises algériennes à la faveur de la crise : « Comment réagirait le gouvernement espagnol si une entreprise ou un fonds algérien venait recapitaliser le numéro un de l’immobilier ibérique, terrassé par la crise ? », une question d’autant plus actuelle, que l’exposé de Jordi Vaquer a bien évoqué « l’accès aux financements des pays émergents » comme un des éléments de la stratégie de redéploiement espagnol à l’international.
« Je crois que la réponse ne dépendra pas de la nationalité de l’entreprise qui viendra faire une acquisition en Espagne, mais des règles de marché auxquelles elle obéit. Si elles sont semblables à celles de l’Union européenne alors il n’y aura pas de problème.
Si ce n’est pas le cas, alors le gouvernement refusera comme avec le Russe Loukoil » qui voulait acquérir 30% de Repsol en novembre dernier. Jordi Vaquer a d’ailleurs répondu à Abdelaziz Rahabi, qui déplorait que les Algériens étaient encore « les seuls à considérer que le gaz naturel était un produit marchand et non un produit stratégique », « la Russie a choisi cette stratégie de faire du gaz autre chose qu’une marchandise. Est-ce que c’est la bonne voie ? Je vous laisse en faire le bilan… »
Par Ihsane El Kadi - Lesafriques.com - le 15 mars 2009

A partir de 2020 en Algérie , Energie solaire : l’alternative

Pour préserver les réserves énergétiques actuelles de l’Algérie (pétrole et gaz), les pouvoirs publics ont opté pour le développement et l’exploitation des énergies alternatives, notamment solaire, éolienne et nucléaire.
L’exploitation de l’énergie solaire a été entamée par la réalisation d’une centrale à Hassi R’mel d’une capacité de 15 mégawats. D’autres projets sont envisagés, assure Chakib Khelil.
« A très long terme, à l’horizon 2025, je dirai que 15% de l’électricité sera produite à partir du solaire. Le développement de ces énergies nous permettra d’épargner le gaz pour l’exporter ou l’utiliser dans la pétrochimie. A très long terme, on pourra même exporter l’énergie solaire et éolienne si elle est compétitive vers d’autres pays », a déclaré , ce matin, Chakib Khelil , ministre de l’Energie et des Mines, sur les ondes de la Chaîne III. La promotion et le développement des énergies alternatives constituent donc une nécessité incontournable. Pour M. Khelil, le développement des énergies alternatives aura également un effet positif sur la préservation de l’environnement et la lutte contre le chômage. « Les énergies solaire et éolienne sont moins polluantes.
L’investissement dans ce secteur permettra de créer des emplois et d’épargner l’utilisation des énergies fossiles comme le gaz, l’essence, le GPL, etc. qui peuvent être exportées ou utilisées pour générer des activités industrielles », a-t-il expliqué.
Le potentiel solaire de l’Algérie est considéré comme l’un des plus importants dans la Méditérranée et l’exploitation de cette source pourra contribuer à économiser le pétrole et le gaz. M. Khelil estime que les énergies solaire et éolienne sont techniquement faisables. « Dans le domaine de la production industrielle d’énergie solaire, nous avons déjà commencé. Nous avons maintenant une centrale en construction d’énergie hybride solaire-gaz à Hassi R’mel d’une capacité de 150 mégawatts », a-t-il affirmé, précisant que 35% de la capacité de cette centrale sont à base solaire. Le défi majeur est relatif à l’acquisition des technologies de stockage de cette énergie à générer durant la journée et l’utiliser le soir.
Dans ce sens, le ministre estime que la question n’est pas urgente. « Nous avons du temps. Nous avons des réserves très importantes en gaz et pétrole qui nous permettent de nous donner le temps nécessaire pour passer aux autres alternatives », a-t-il dit. Le nucléaire constitue l’autre option. Notre pays a déjà signé de nombreux accords avec différents pays (l’Argentine, la Chine, la France, les USA) et actuellement les négociations avec la Russie et l’Afrique du Sud sont en cours, selon M. Khelil.
Une loi organisant le nucléaire est actuellement au niveau de la chefferie du gouvernement. « Vers 2020, nous aurons probablement notre première centrale électro-nucléaire et nous aurions une nouvelle centrale chaque cinq ans après cela », a estimé l’invité de la radio nationale. Toutefois, l’énergie nucléaire pose problème pour l’uranium, a-t-il expliqué. Il nous faudra l’enrichir dans d’autres pays, le réimporter et il faut aussi le retraiter après utilisation à l’étranger aussi, a conclu M. Khelil.
Par Actualite.el-annabi.com - mars 2009

Le Maroc prévoit 20% d'énergies renouvelables en 2012

Le Maroc ambitionne de porter à 20% sa part d'énergies renouvelables dans la production d'électricité en 2012, en mettant l'accent sur l'éolien, le solaire et l'hydroélectrique.
Lors d'une conférence nationale sur les changements climatiques, le ministère de l'énergie a exposé les grands objectifs du Royaume en matière d'énergies renouvelables.
Mme Zhora Ettaik, représentante du ministère, a notamment chiffré à 1 440 MW la puissance éolienne installée en 2012. Elle a mis notamment l'accent sur le potentiel que représentent les 3 500 km de côtes, où soufflent des vents réguliers d'une puissance moyenne de 8m/s.
460 MW seront fournis, à la même date, par des stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), et 74 MW par l'hydroélectricité. 200 sites hydrauliques sont potentiellement exploitables dans le pays.
Le solaire devrait représenter 20 MW de puissance, bénéficiant des 3 000 heures d'ensoleillement par an. Le Maroc participe au Plan Solaire Méditerranée, dans le cadre de l'Union pour la Méditérranée. Sur les 130 projets solaires prévus, il devrait en accueillir une vingtaine, et devenir exportateur d'énergie.
Le plan prévoit également de réaliser 15% d'économies d'énergie dans le pays : 4 millions de lampes à basse consommation seront distribuées d'ici 2012, pour atteindre les 22 millions. Une circulaire du Premier ministre rend obligatoire l'utilisation de ces équipements dans le secteur public. 210 000 m² de chauffe-eau solaires seront également installés.
Ce plan d'économie d'énergie s'appuie également sur des contrats-programmes signés entre l'Etat, l'Office national de l‘Electricité (ONE), les régies autonomes de distribution d'eau, d'électricité et les sociétés de gestion déléguée de ces régies. Des audits énergétiques ont déjà été réalisés pour cibler les potentiels de réduction de la consommation, notamment dans des hammams et des boulangeries.
Pour répondre à la demande énergétique, le pays prévoit en outre de renforcer les capacités de la station thermique de Jorf Lasfar, et de mettre en service celle de Safi en 2014. L'interconnexion avec l'Espagne sera renforcée avec une troisième ligne qui augmentera la capacité d'échange à 1.000 MW.
D'autres projets font partie des priorités énergétiques présentées par le gouvernement marocain, comme les bassins de rétention pour l'irrigation destinés à découpler le turbinage dans les barrages et les tours d'eau pour l'irrigation, ou l'installation de batteries condensateurs pour limiter les pertes dans les réseaux et atténuer la charge exercée sur le système électrique national pendant la pointe.
Par Enerzine.com - mars 2009

L'investissement étranger en Méditerranée a ralenti en 2008 (Anima)

L'investissement direct étranger (IDE) est tombé en 2008 sous les 40 milliards d'euros dans les neuf pays méditerranéens partenaires de l'Union européenne plus la Libye, a annoncé jeudi le réseau Anima Investment Network.
"Si le nombre de projets d'IDE destinés aux dix pays Med (les neuf pays partenaires méditerranéens plus la Libye) n'a que légèrement reculé, les montants dédiés à ces projets tombent sous la barre des 40 milliards d'euros", selon un communiqué du réseau.
L'Europe est le principal émetteur avec 15 milliards d'euros, soit 37% du total des flux annualisés vers la région, devant les pays du Golfe en recul avec 7 milliards d'euros (17% du total 2008), selon le communiqué.
"2008 marque un net ralentissement après les records de 2006 et 2007 (755 projets représentant des flux de 68 milliards d'euros recensés en 2006 et 770 projets pour 61 milliards d'euros en 2007)", souligne Anima ajoutant que la tendance "ne devrait pas s'inverser en 2009".
"Ce recul est confirmé par la Cnuced, dont les données provisoires pour 2008 prévoient une diminution de 22% des flux d'IDE dans le monde, et de 17% environ dans la région Med (50 milliards de dollars)", poursuit le texte.
Toutefois, "alors que la croissance européenne sera négative en 2009, les industries du Nord ont tout intérêt à s'appuyer sur les avantages comparatifs du Sud pour encaisser le choc, alimentant aussi en retour la croissance de cette région émergente", estime Anima soulignant que la Banque mondiale attend une croissance de 3,9% pour les pays Med en 2009.
En 2008, le relatif effacement du Golfe résulte notamment de la fin du boom immobilier régional, tandis que les investissements dans le secteur de l'énergie se sont maintenus. Si le BTP, le tourisme et l'automobile restent les principaux pourvoyeurs d'emplois (76.000 emplois directs créés en 2008), "l'industrie légère s'impose comme un secteur dynamique aux retombées intéressantes pour le tissu économique local".
Anima, qui rassemble une quarantaine d'agences gouvernementales et de réseaux internationaux, coordonne un projet de trois ans cofinancé par la Commission européenne intitulé Invest in Med (2008-2011) pour développer l'investissement et les partenariats d'affaires. Ce projet bénéfice à neuf pays méditerranéens partenaires de l'UE (Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie, Tunisie).

AFP - le 13 mars 2009

BEI: 700 M EU de prêts à des projets privés en Tunisie et en Algérie

La Banque européenne d'investissement (BEI), instrument financier de l'Union européenne, a annoncé vendredi des prêts d'un montant global de 700 millions d'euros à trois grands projets privés en Algérie et en Tunisie, dans un communiqué transmis à l'AFP.
La BEI a signé vendredi une lettre d'intention pour un prêt de 500 millions d'euros au projet Medgaz, un gazoduc qui reliera directement pour la première fois l'Algérie à l'Europe. Cet ouvrage acheminera sous la Méditerranée du gaz naturel de Beni Saf, en Algérie, vers l'Espagne, avec des "retombées financières importantes" pour l'Algérie et un approvisionnement énergétique diversifié pour l'UE.
Le document relatif à ce financement a été signé vendredi à Barcelone par le vice-président de la BEI, Philippe de Fontaine Vive et Pedro Miro, président de Medgaz SA, un consortium constitué d'entreprises algériennes et européennes.
La BEI a aussi annoncé un crédit de 130 millions d'euros à "Tunisian Indian Fertilizers", une co-entreprise privée chargée de construire une usine d'acide phosphorique à Skhira, dans le sud de la Tunisie.
Associant pour trente ans deux entreprises étatiques et deux partenaires indiens, cette société supervisera l'extraction et la transformation du phosphate en engrais destinés au marché indien.
Le crédit de la BEI complétera une opération de crédit-bail conclue par la Banque islamique de développement pour le montage du projet qui devrait générer d'importantes recettes et créer des emplois.
La Banque a contribué en outre avec 70 millions d'euros à la construction d'un nouvel aéroport international à Enfidha exploité dans le centre tunisien par l'opérateur privé turc, TAV Holding CO, dans le cadre d'une concession de l'Etat.
Ce crédit complètera les fonds levés auprès d'institutions internationales pour cet aéroport au coût estimé à 560 millions d'euros et qui devrait être opérationnel en octobre prochain avec une capacité initiale de 5 millions de voyageurs par an. Il s'agit du premier aéroport exploité par un privé en Afrique du nord.
Par ces financements, la BEI souhaite "donner la preuve que le Maghreb est une terre d'opportunités pour les investisseurs privés locaux et européens".
AFP - le 13 mars 2009

Carlyle Group lève 500 millions de dollars pour son fonds d'investissement MENA

Carlyle Group, le groupe d’investissement privé a annoncé qu’il a débloqué la somme de 500 millions de dollars pour un fonds d’investissements dans la région Moyen Orient et Nord Afrique (MENA). Le fonds est baptisé « Carlyle MENA Partners ».
Le fonds compte principalement investir dans les secteurs de la santé, de l’énergie, des services financiers, de l’industrie, de l’infrastructure, de la technologie et du transport dans la région.
Selon Walid Musallam, Directeur de gestion au sein du Carlyle Group et Directeur du groupe de travail de la région Moyen Orient et Nord Afrique, « nous sommes des investisseurs disciplinés, nous avons pris en considération le fait que nous investirons dans un climat global marqué par les turbulences économiques.
Le marché actuel représente une opportunité pour les investisseurs expérimentés pour déployer leurs fonds de façon favorable par rapport à ce qui existait auparavant. Nous croyons que nous sommes très bien placés pour capitaliser les opportunités qui nous permettront un retour sur nos investissements avec le minimum de risques. Nous disposons d’un excellent groupe d’investisseurs professionnels avec un standard exceptionnel d’expérience, ce qui nous permet d’avoir une meilleure visibilité des marchés ».
Carlyle Mena Group a été créé au mois de mars 2007. A partir de ses bureaux au Caire, à Dubaï et à Istanbul, le groupe compte déterminer les possibilités d’investissements en Turquie, dans les cinq pays du Maghreb (La Tunisie, l’Egypte, l’Algérie, la Libye et la Maroc), ainsi que dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe (Emirats, Bahreïn, l’Arabie Saoudite, Koweït, Oman et Qatar), le Liban, la Jordanie et le Pakistan.
Carlyle Mena a acquis en juillet dernier, 50% de la TVK Gemi Yapim ve Ticaret A.S, un constructeur turc de bâteaux, spécialisé dans la construction de transporteurs de produits chimiques.
Par Africanmanager.com - le 13 mars 2009

Développement durable dans la région méditerranéenne - 06 Avril 2009

Les 6 et 7 avril prochain, le Comité économique et social européen tiendra à Nice, en France, une conférence consacrée au "Développement durable dans la région méditerranéenne". Cette manifestation est organisée en coopération avec l'Union pour la Méditerranée et la ville de Nice.
Le pourtour méditerranéen est une zone densément peuplée, dotée d'un potentiel de croissance économique gigantesque et d'une grande diversité culturelle. Promouvoir le développement durable dans cette région, particulièrement eu égard à la difficile conjoncture économique actuelle, représente un défi politique majeur, mais aussi une grande chance.

Grâce à la coopération renforcée et à la communication des deux rives de la Méditerranée, nous pouvons favoriser l'émergence de conditions adéquates pour la création d'emplois de qualité, un environnement sain, une meilleure qualité de vie et la stabilité géopolitique.
L'objectif de cette conférence est de démontrer à l'aide de cas concrets comment les acteurs de la société civile abordent les questions de développement durable dans la région méditerranéenne. La manifestation s'articulera plus particulièrement autour de trois thèmes: la qualité de l'eau et la prévention de la pollution de la Méditerranée, la gestion de l'eau et la prévention de la sécheresse, et enfin la gouvernance durable des villes.
Outre ces trois sujets, la question du développement durable et de l'emploi dans les pays méditerranéens fera aussi l'objet d'un débat.
Nous comptons sur les contributions d'orateurs de haut niveau, dont le commissaire Dimas, le Ministre d’Etat M. Borloo, le Député maire de Nice, M. Estrosi, le maire de Tanger, M. Derham, M. Henri Guaino, Chef de la Mission interministérielle Union pour la Méditerranée, des dirigeants d'entreprises, des chercheurs ou des représentants de diverses organisations de la société civile. Nous avons aussi convié les conseils économiques et sociaux (CES) des pays partenaires de l'Euromed, ainsi que les CES régionaux français, dont nous pensons qu'ils sont tout particulièrement impliqués dans cette question.
Vous êtes cordialement invité(e) à participer à cette conférence, dont nous espérons qu'elle donnera lieu à des débats animés et intéressants, et qu'elle résultera en un échange fructueux d'expériences et de points de vue.
Contact info : Annika Korzinek, Administrateur Observatoire du développement durable (ODD)
Tél : + 32 (0)2 546 80 65

Banque européenne d’investissement : l'Union pour la Méditerranée, l’argent et la politique

Alors même que le projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) est plus qu’hypothéqué en raison des massacres israéliens dans Ghaza la palestinienne, le vice-président de la BEI en charge de la Méditerranée, Philippe de Fontaine Vive, croit que l’UPM avance à pas de géant. Ici quelques confidences livrées au cours d’un dîner.
Le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), M. Philippe de Fontaine Vive, ne tarit pas d’éloges sur le rôle de ce bras financier de l’Union européenne (UE). Pas si courant que ça en ces temps de crise financière et économique mondiale.

Mais M. Philippe de Fontaine Vive n’est pas qu’un manager financier. Tout en répétant que sa fonction se limite aux seuls aspects techniques et financiers, il fait, sans le dire ouvertement, de la politique. « Les événements de Ghaza sont dramatiques et douloureux », dit-il pour expliquer plus tard « j’ai conseillé au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de faire plus appel à des dons financiers qu’à des prêts ».
Et que pense le vice-président de l’anéantissement par l’aviation israélienne des quelques infrastructures construites par les dons européens ? « Vous comprendrez que ce n’est pas un banquier qui vous répondra sur le sujet », rétorque-t-il.
Quant à Israël, la BEI finance et « prête » des projets nombreux et variés. Y a-t-il des soutiens financiers pour des projets dans les colonies en Palestine ? Nous n’en saurons rien. Une seule affirmation : la BEI soutient tout projet viable et rentable présenté par Israël.

Lorsque l’on aborde avec M. de Fontaine Vive la problématique de l’Union pour la Méditerranée (UPM), il se retire de nouveau derrière sa fonction de « commis » de l’Etat, pour ne pas dire des Etats de l’UE. « Les 43 chefs d’Etat et de gouvernement réunis le 13 juillet à Paris pour le lancement de l’UPM ont confié à la BEI, plus précisément à son bras financier pour l’euro-méditerrané - FEMIP -, des projets d’envergure, et nous sommes attelés à les réaliser », rappelle-t-il.

Et d’énumérer les plans de dépollution de la Méditerranée ; le développement de l’énergie solaire ; les autoroutes maritimes et terrestres. Nous avons beau insister sur le terrible coup porté par l’Etat hébreu au projet de l’UPM et le gel de ses activités par nombre de pays arabes, rien n’y fait. Le vice-président continue de parler de prêts financiers, de nouveaux projets au Maroc, en Jordanie, en Tunisie... Et l’Algérie ? « L’Algérie ne nous a soumis aucun projet », répond-il, avant de noter combien l’Algérie a besoin de se construire.
Attitude inexplicable, selon lui, d’autant plus que l’Algérie a un taux de croissance positif, de près de 5%, comme d’ailleurs la majorité des pays sud Méditerranée. Un atout considérable pour les investisseurs de tout bord, particulièrement pour la BEI et son département méditerranéen la FEMIP.
En chiffre, la BEI a prêté aux pays sud-méditerranéens (excepté l’Algérie) 1,3 milliard d’euros pour la seule année 2008. A titre de comparaison, la Banque européenne a avancé pour les seules PME européennes 8 milliards d’euros en prêts, 2 milliards en garanties et 409 millions d’euros en capital-risque.
La présence de la BEI détonne avec le reste des banques privées en cette période de crise : 57 milliards d’euros pour 2008 contre 48 milliards en 2007. Une hausse de 42%. Au fil de la discussion, nous apprenons par exemple que le projet de construction de l’usine Renault au Maroc est bel et bien maintenu et avance bien.
Le contraire de ce qui a été annoncé par la presse internationale. Par ailleurs, le vice-président répète sans cesse qu’il suffit au pays sud Méditerranée de présenter des projets valables pour que la FEMIP accorde des prêts. Il s’interroge sur le manque d’enthousiasme de certains pays comme l’Algérie par exemple. En dehors du secteur des hydrocarbures, comme le prêt de 500 millions d’euros de la BEI dans le projet Medgaz, l’Algérie ne sollicite pas grand-chose.
Pareil pour le secteur privé, où un seul projet d’un montant de 2 millions d’euros a été concédé à une entreprise privée spécialisée dans la « conserverie ». En cela, reconnaissons-lui la justesse de ses interrogations. Est-ce la relative sécurité financière du moment qui expliquerait son attitude frileuse ? Détrompons-nous, les effets de la crise internationale arrivent au sud Méditerranée. « Les pays du sud Méditerranée sont pour le moment à l’abri des effets de la crise internationale. Mais, pas indéfiniment. Les contrecoups seront ressentis vers la fin de l’année 2009 début 2010 », explique M. de Fontaine Vive.

Pourtant, le vice-président ne manque pas d’idées. Il explique qu’il est préférable de permettre à la BEI de lever des crédits en monnaie locale dans les pays du sud Méditerranée pour leur éviter de supporter le poids des remboursements et les taux d’intérêt en euros. Voilà, après l’Europe, la BEI souhaite devenir une banque sud-méditerranéenne. Pourquoi pas, puisque les pays du Sud n’arrivent pas à monter ce genre de banques spécialisées dans l’investissement chez eux.
Enfin, sur un ton amical, M. Philippe de Fontaine Vive déclare « je suis invité partout au Maroc, en Tunisie, en Egypte, en Jordanie, en Israël... il me manque de voir la lumière et humer l’air d’Alger ». A bon entendeur.
Par M’hammedi Bouzina Med - Le quotidien d’Oran - le 12 mars 2009

Union pour la Méditerranée, Israël, et le Maroc, les explications de M. Ouyahia

Tout en réitérant l’attachement de l’Algérie à l’Union pour la Méditerranée, M.Ouyahia n’a pas laissé l’ombre d’un doute sur l’attitude de l’Algérie vis-à-vis d’Israël.
L’Algérie campe sur sa décision. Non à la normalisation des relations avec Israël. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui s’exprimait hier à l’antenne de la Radio nationale, était catégorique. «Il est exclu pour nous que l’UPM soit un passage détourné vers des relations directes ou indirectes avec Israël», a-t-il martelé, sur un ton ferme.

Tout en réitérant l’attachement à l’Union pour la Méditerranée, M.Ouyahia n’a pas laissé l’ombre d’un doute sur l’attitude de l’Algérie vis-à-vis d’Israël.

Ainsi, l’Algérie fausse les calculs et les intentions des pays comme la France, qui veulent mener ses partenaires, à travers l’UPM, à normaliser leurs relations avec Israël.Clair et précis, M.Ouyahia assure que l’adhésion à l’UPM répond à d’autres considérations. «Naturellement, nous sommes entrés dans cette démarche nouvelle qui se dessine, avec la fidélité à nos constantes politiques et à nos engagements internationaux», a-t-il souligné pour justifier ce que cherche l’Algérie à travers cette union.

Dans ce sens, il a expliqué que «l’Algérie est partie prenante de ce regroupement depuis sa fondation, c’est un membre fondateur et par le plus haut symbole incarnant la République, à savoir le président de la République». Se référant à l’environnement géographique, M.Ouyahia précise que l’Algérie ne peut pas tourner le dos à l’UPM. «C’est son environnement géographique (l’UPM), elle ne peut pas ne pas y être», a-t-il encore dit.

Toujours sur ce projet, M.Ouyahia a estimé que l’UPM est un projet naissant qui a des objectifs économiques et «doit donc réunir les moyens nécessaires, qui, à ce stade, ne sont pas là». Marquant un point sur la présidence du secrétariat général, le Premier ministre a coupé court à toute polémique en assurant que l’Algérie n’a jamais réclamé ce poste.
Interrogé sur l’ouverture des frontières avec le Maroc, M.Ouyahia pense que cette question demande beaucoup de réflexion. «Il y a des problèmes qui existent entre les deux pays», a-t-il souligné avant d’ajouter: «Ce sont des causes qui ne peuvent pas être réglées par des revendications.»
Autrement dit, ce n’est pas en multipliant les appels que la question des frontières sera réglée. Il y a lieu de rappeler que Rabat a sollicité, à plusieurs reprises, Alger l’invitant à lever les barrières au niveau des frontières.Quant à la question du Sahara occidental, M.Ouyahia souhaite que le nouvel émissaire des Nations unies arrivera à trouver une solution basée sur le principe de l’autodétermination du peuple sahraoui.
Enfin et à propos de l’affaire du président soudanais qui occupe le devant de la scène internationale, le Premier ministre pense qu’il s’agit d’une question de justice et d’injustice. Alors que trois mois après le carnage de Ghaza, aucune condamnation n’a été prononcée contre Israël, M.Ouyahia déplore le fait que le président du Soudan soit condamné. Selon lui, la décision de la Cour pénale internationale porte atteinte à tous les pays africains.
Nadia BENAKLI - Lexpressiondz.com - le 12 mars 2009