Innovation : développer la coopération entre pays de la Méditerranée

«Dans la région Méditerranée, on ne manque ni de projets ni de liquidités. La vraie difficulté, c'est de les croiser ». Le constat de Guy Fleuret, qui représentait la Banque européenne d'investissement (BEI) lors de la journée « Clusters et innovation dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée », organisée à Sophia Antipolis le 16 décembre, résume bien la situation.
Les programmes de financement et de soutien à l'innovation, qu'ils émanent de l'Union européenne ou d'organismes publics nationaux se multiplient, surtout sur les rives Nord de la Méditerranée. Mais dans ce maquis, les acteurs de l'innovation que sont les laboratoires et les entreprises, surtout les PME, ont bien du mal à trouver le bon chemin pour décrocher le financement salutaire.
Pourtant ce sont des milliards d'euros pour des projets lourds d'infrastructures ou d'aménagement (de parcs technologiques par exemple) qui peuvent être débloqués par la BEI dans le cadre du FEMIP (Facility for EuroMediterranean Investment and Partnership) qui vise à soutenir la croissance et l'emploi en Méditerranée, des millions d'euros dans le cadre des programmes européens comme Meda ou de la politique de voisinage dans les bassins maritimes pour n'en citer que quelques-uns.


Hors des pôles, point de salut
Reste à accéder à l'information pertinente, à monter des dossiers souvent très, pour ne pas dire trop, complexes. Le rôle des « facilitateurs » devient donc essentiel. C'est l'une des missions des équipes d'animation des pôles de compétitivité qui s'ouvrent de plus en plus sur la coopération internationale.

Le pôle SCS (Solutions communicantes sécurisées) a déjà engagé un partenariat avec son voisin italien, Torino Wireless, mais travaille également à la mise en place de projets communs avec Israël et la Tunisie. Le pôle Mer Paca à travers deux projets Essimar (biodiversité marine) et Girac (gestion intégrée des assainissements côtiers) coopère pour le premier avec Barcelone et le centre océanographique de Crête, pour le second avec la communauté urbaine de Tanger.
D'autres initiatives sont en cours de gestation comme la mise en réseau des parcs technologiques travaillant sur les énergies renouvelables, ResMediNet Project, projet porté par la région Sardaigne dans lequel la Côte d'Azur est engagée via la Fondation Sophia Antipolis et l'Ecole des Mines. Et un portail, www.open-med.eu, en construction, recensera les informations sur les projets de coopération entre pays du bassin méditerranéen, financés par l'Union européenne.
Des deux côtés de la Méditerranée l'envie de coopérer existe et les initiatives foisonnent, l'important soulignaient plusieurs intervenants lors de la journée sophipolitaine est de se rencontrer et d'apprendre à se connaître pour mieux travailler ensemble.
Christiane Navas - Nicematin.fr

Aucun commentaire: