Lutte contre l'immigration clandestine : l’Algérie «héberge» l’observatoire méditerranéen

Il s’agit surtout de mettre en place une banque de données sur la situation de l’immigration clandestine en Méditerranée.
L’immigration: ce phénomène est devenu un véritable casse-tête chinois qui menace aussi bien les pays développés que les pays sous-développés. Les pays méditerranéens ne cessent de conjuguer leurs efforts afin de trouver les mécanismes fiables pour y faire face.
Vu sa situation géographique qui constitue un portail sur la rive nord, l’Algérie n’échappe pas, elle aussi, à ce fléau. Pour lutter contre l’immigration clandestine, notre pays a lancé un projet de création d’un observatoire méditerranéen.
L’annonce a été faite par Djamal Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l’étranger. Il sera mis en place à partir du mois de janvier prochain.
L’objectif de cet observatoire est de mettre en place des mécanismes de sensibilisation, des programmes de communication et une banque de données sur la situation de l’immigration clandestine en Méditerranée, a rapporté l’APS.
Rapportant les propos du ministre Ould Abbès, la même source précise que cette structure vise à élaborer un plan d’action sur les moyens de prise en charge des jeunes en situation d’émigration clandestine. Plusieurs élus et des représentants du mouvement associatif des pays de la rive nord comme la France et l’Italie y prendront part pour l’élaboration des premières étapes du projet.
Ce «cauchemar» empêche, également, les pays européens de dormir. S’engageant pour une meilleure «régulation» de ce phénomène, les pays européens tentent d’exporter leur plan de lutte au continent africain.Un programme de coopération triennal (2009-2011) a été adopté mardi dernier à Paris lors de la conférence euro-africaine. Cette conférence, 2e du genre après celle de Rabat en 2006, a vu la participation des 27 pays de UE et autant de pays africains. La question des faux papiers continuait l’axe principal de cette conférence.
C’est dans ce sens que la contre-fraude des documents figure parmi ce plan d’action adopté. Il a été aussi proposé de «renforcer le contrôle aux frontières» en aidant à «la création de postes frontières communs», rapporte l’AFP. Toutefois, cet accord «unanime» à propos du plan d’action ne cache, pas les divergences qui existent entre les eprésentants des deux continents.
Le Pacte européen sur l’immigration et l’asile, proposé par la France à l’occasion de sa présidence à l’UE et adopté par tous les pays membres, constitue la pomme de discorde lors de cette conférence. Un bon nombre de pays africains «rejettent» ce document.Les responsables africains estiment que la politique de migration européenne restrictive pourrait contribuer à l’augmentation des flux d’immigration irrégulière.
Des ministres africains n’ont pas manqué de demander l’assouplissement des conditions d’entrée en Europe, sous peine de voir les mêmes problèmes perdurer.
Lors de cet événement et afin d’organiser la migration légale, on envisage la création ou le renforcement, dans les pays d’origine, d’«agences spécialisées en matière d’emploi» à l’instar du Cigem récemment installé à Bamako (Mali) et financé par l’Union européenne.Le programme cherche à trouver un équilibre entre l’option européenne de l’immigration choisie en évoquant l’accueil de «travailleurs hautement qualifiés», et celle des Africains soucieux de «prévenir la fuite des cerveaux».
Tahar FATTANI - Lexpressiondz.com - le 27 novembre 2008

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